L’agriculture bio est en pleine expansion en France. Trois mille producteurs s’y sont convertis au 1er semestre 2010, ce qui représente une augmentation de 30% par rapport à 2009.
Un article dans 20 Minutes raconte le parcours de plusieurs de ces agriculteurs qui ont choisi de passer au bio.
C’est le cas, par exemple de Raoul Leturcq, un céréalier de l’Oise qui a pratiqué l’agriculture intensive pendant vingt ans. Il possède un peu moins de cent hectares où il utilisait des engrais chimiques, des pesticides et des régulateurs de croissance. «J’ai commencé à me poser des questions quand j’ai vu les animaux sauvages disparaître autour de moi. J’ai vraiment pris conscience du danger quand j’ai moi-même été atteint de certaines paralysies faciales dues aux produits chimiques.»
En 1999, il décide que trop c’est trop et il se lance dans l’agriculture biologique. Il lui faudra dix ans pour obtenir le label AB, un délai qui a depuis été raccourci à trois ans. Et ce n’est pas rien. Un producteur de lait dans la Somme qui pense avoir son label en 2011 déclare : «C’est un moment difficile à passer, j’ai déjà perdu 100.000 euros de chiffre d’affaires, mais je suis confiant. Je vais enfin retrouver mon vrai métier d’agriculteur.»
Un maraîcher qui vient d’obtenir le label explique pourquoi il a, lui aussi, fait le choix de produire bio : «Moi, je ne voulais plus empoisonner les gens. Aujourd’hui, je fertilise mes sols avec du purin d’orties, du fumier ou du compost. Chez moi, ce sont les coccinelles qui éliminent les pucerons. Grâce au bio, mes légumes ont retrouvé un goût qu’ils avaient perdu.»
De multiples aides publiques ont été mises en place pour aider les agriculteurs à passer de l’industriel au bio. Et du côté des consommateurs, la demande ne fait que croître (+19% entre 2008 et 2009). Il y a en tout 20 000 exploitations bio sur le territoire. En France, 38% des produits bio sont importés de l’étranger. Grâce aux conversions, ces importations devraient baisser en 2011.
Les principaux éléments de cette note proviennent d’un article de Céline Blampain dans 20 Minutes
Oui, c’est vrai que faire venir des produits bio depuis l’autre hémisphère, ça signifie un bilan carbone considérable. Et ce n’est pas qu’en grandes surfaces – même chez Satoriz, c’est aussi le cas pour certains produits.
On est bien d’accord, c’est un pis-aller : tant qu’à manger un produit qui vient de loin parce qu’il n’est cultivé que là-bas, mieux vaut qu’il soit bio plutôt que couvert de pesticides.
La vraie amélioration vient donc, comme le souligne l’article, du fait que de plus en plus de produits sont et seront cultivés localement à chaque fois que cela peut l’être, donc moins d’importations nécessaires et un environnement amélioré à tous les niveaux.
Cet article et plus particulièrement les témoignages me font repenser à un magnifique numéro d' »envoyé spécial » consacré au bio il y a de cela plus d’une dizaine d’année. Un vieil agriculteur racontait son retour aux sources (au bio), il pleurait de joie de voir sa terre redevenir vivante et de regret aussi, de l’avoir tant malmenée. Très émouvant. J’en ai encore une copie en VHS quelque part.
En tout cas, c’est une très bonne nouvelle ! Je suis ravie !
anti
« L’agriculture bio est en pleine expansion en France. Trois mille producteurs s’y sont convertis… »
J’ai pas lu plus loin pour l’instant.. Vous vous rendez compte qu’on en vient à être content que des producteurs fassent enfin leur travail d’agriculteurs comme le faisait nos parents ou grands-parents il y a quelques dizaines d’années ?
Tu verras en lisant la suite que c’est tout à fait ça !