Vers 18h, j’ai enfilé un maillot et pénétré dans l’eau glacée de la piscine pour la nettoyer des quelques brindilles qui encombraient le fond. La sensation du froid sur les jambes et du soleil sur le haut du corps était euphorisante. J’y ai passé une bonne demi-heure, jusqu’à ce que l’ombre grandissante des arbres recouvre toute la surface.
Dans la soirée, nous avons vu un petit film tendre, sans prétention, 35 kg d’espoir, tiré d’un livre d’Anna Gavalda. La verve délicieuse de cette dernière jaillissait derrière chaque phrase, chaque regard, chaque scène. C’était très agréable.
Paloma, après le film, a voulu frimer en marchant sur la rampe de l’escalier de pierre, comme le font souvent les quatre autres chats. Pour elle, c’était la première fois. Elle s’est lancée fièrement, s’est retournée pour voir si on la regardait et s’est gamelée un mètre plus bas comme un vieux sac. Elle a eu un peu de mal à reprendre son air digne de grande dame, surtout qu’on pouffait quand même plus qu’un peu.
Ce matin, un peu après 6h, j’ai pris le Touran pour aller au centre ville chercher ma grande fille et son frère afin de les conduire à la gare. Lui remonte sur Paris où il poursuit ses études aux Beaux Arts. Elle continue la route un peu plus loin. Après un bac brillant, elle commence lundi une année à City College, dans la ville balnéaire de Brighton en Angleterre. Elle va y suivre des cours d’art graphique et en particulier de photo, sa passion. Elle sera en coloc avec sept autres étudiantes et étudiants, chacun dans des domaines différents. Aucun d’entre eux ne parle français. Cela fait forcément penser à L’auberge espagnole, le film très réussi de Cédric Klapisch. En attendant, sur le quai, elle n’en menait pas large juste avant le grand saut loin du nid.
Anti a été contactée par des inconnus habitant dans des pays lointains. Ils lui ont dit, chacun à sa façon, les uns et les autres, tout le respect et même l’admiration qu’ils éprouvaient pour ce qu’elle fait au travers de sa maison d’édition. Elle en était toute émue et ravie. Petit à petit, les racines se renforcent et les branches s’épanouissent. Elle en parlera plus en détails le moment venu.
Entre midi et deux hier, après manger, nous avons pris comme d’habitude notre café sur la pelouse. Anti avait posé un petit matelas au pied du micocoulier. Et, comme d’habitude, nous avons bavardé puis chuchoté puis sombré dans une courte mais très douce sieste, en compagnie des chats qui s’allongeaient à tour de rôle à nos pieds ou près de nos têtes.
Et la tendresse de tous ces instants illumine nos vies.
Très belle journée à vous
« En attendant, sur le quai, elle n’en menait pas large juste avant le grand saut loin du nid. »
Je lui souhaite plein de bonnes choses à ta chouquette dans cette nouvelle tranche de vie. C’est vraiment bien qu’elle puisse faire ce qu’elle aime.
« Elle s’est lancée fièrement, s’est retournée pour voir si on la regardait et s’est gamelée un mètre plus bas comme un vieux sac »
Pauvre Paloma… J’entends encore le bruit des griffes sur le mur… et le SPLACH final ! Mdrrrr !
Pour le reste, mmmm…
anti, tendre S.
Un bien joli regard qui sait enluminer les « instants » de la vie 🙂
Je vois que l’on est artiste dans l’âme chez les enfants Galore, c’est magnifique! Plein succès pour eux…
Excellents les exploits de Paloma, je vois le tableau!!!