La journée d’hier a commencé sur le mode allez-cette-fois-on-le-fait. Je veux parler de la pile de repassage qui s’accumulait depuis notre retour de Bretagne. Le panier à linge était tellement plein que le haut de la pile dépassait le niveau du clavier du piano, donc un bon mètre en tout.
Au lever, j’ai décidé de m’y mettre. J’ai installé la planche, branché le fer et ouvert la porte de la chambre pour récupérer le linge. Anti s’était levée en douce et, adossée à la pile, m’a lancé : « No pasaran ! » Premier rire du matin. Une heure plus tard, j’en avais abattu un bon peu. Anti a pris le relais et a terminé. Sauf qu’elle a aussi remis du linge à laver et que donc, il y en a encore à repasser. Mais l’arriéré est plié-rangé. Le tout, c’est de ne pas se laisser déborder par la nouvelle pile naissante.
Bon, je vous rassure, on n’a pas passé toute la journée à ça non plus. Il faisait vraiment très beau et pas un souffle d’air, donc très chaud. On a bien dû frôler les 4O° au plus haut de l’après-midi. Heureusement qu’il y avait la piscine, dont nous avons profité juste ce qu’il faut pour nous sentir bien. Et une partie du temps a été agréablement consacrée à réserver deux points de chute sur la Costa Brava pour notre virée de la semaine prochaine avec les enfants. Nous avons opté pour des campings – à six, l’hôtel est vraiment prohibitif, surtout au bord de la mer en cette saison. Six ? Oui, nous deux, Dorian, Enzo, Gwlad et en invitée surprise, Victoria, sa meilleure amie, qui va nous rejoindre à nouveau, dès aujourd’hui vers midi, pour un dernier round de délires et de bons moments avant la rentrée.
Il fallait qu’on fasse quelques courses avant notre départ, prévu seulement mardi. Lundi, on espère avoir la visite du véto pour soulager Mirou de sa gingivite chronique. Ensuite, on pourra prendre la route en toute sérénité. On s’est pointé à Satoriz à peine un quart d’heure avant la fermeture, ce qui a fait sourire les vendeurs qui nous connaissent bien.
Après le dîner sur la terrasse – sans Dorian qui a eu un gros coup de barre vers 17h et qu’on a laissé dormir – nous avons entendu nos amis hérissons faire la fête sur le tas de compost. Anti est partie devant et elle en a vu trois qui faisaient bombance. Le temps que j’arrive à mon tour avec l’appareil photo, ils s’étaient dispersés. Le plus gros a choisi de s’immobiliser près des bambous. Un autre semblait l’attendre un peu plus loin, à couvert.
Et un tout petit avait reculé pour se mettre à l’abri dans la tanière qui donne sur le compost. On l’entendait pousser des grognements interrogateurs. Mais on a eu beau attendre, il ne s’est pas remontré. J’ai pu finalement le surprendre une heure plus tard, en plein milieu de son dessert. Vraiment en plein milieu.
Dans la cuisine, un énorme frelon un peu énervé a visité les différentes sources de lumière puis, son inspection terminée, est ressorti.
Une petite bestiole verte très mignonne admirait l’évier, posée sur le mitigeur.
Sur la pelouse, Santiago était d’humeur joueuse avec Anti.
Mirou observait le monde en équilibre sur le rebord de la terrasse.
Che et Kundun allaient et venaient.
Paloma prenait le frais sur le pas de la porte du rez-de-jardin.
Dorian s’est réveillé vers minuit.
Tout était en paix et en harmonie avec la nature.
Très belle journée à vous
La planche…toujours la planche. 🙂
Sans nullement vouloir casser l »ambiance , la chute sur cette paix générale me remets en mémoire la fin d’un magnifique poème de Goethe ( par sa simplicité et sa force d’évocation) à l’occasion d’une promenade dans le Harz en 1780 Wanderers Nachtlied (chant nocturne du promeneur)
« Über allen Gipfeln
Ist Ruh,
In allen Wipfeln
Spürest du
Kaum einen Hauch;
Die Vögelein schweigen im Walde.
Warte nur, balde
Ruhest du auch. »
J’essaie de traduire (= trahir) ;
Sur tous les sommets règne le calme,
Aux cimes des arbres tu décèles à peine un souffle ;
Dans la forêt les oisillons se taisent.
Attends donc un peu,
Bientôt tu connaîtras toi aussi le repos.
Tout est dans tout, n’est-ce pas !
Une bien douce note pour commencer cette nouvelle journée. Un régal ! En plus, le linge est repassé !
anti, il est passé par ici, il repassera par là !
J’ai confondu avec avec » eine Harzreise im Winter », autre poème du même. La balade ici était dans la forêt de Thuringe..