…à qui sait attendre

Des fois – souvent – les choses se font d’elles-mêmes. J’en parlais hier matin dans mon mot d’accueil, en disant que la torpeur estivale semblait avoir pris fin dès le lendemain du 15 août : retour à un nombre de visiteurs élevé sur le blog, redémarrage de l’activité pour les Éditions du Puits de Roulle et téléchargements en hausse après un creux d’une semaine. Tout cela s’est confirmé et même amplifié dans la journée. Comme quoi, il suffisait de planter les graines et de laisser faire le temps. Même pendant que nous prenions nos vacances, elles continuaient à pousser.

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Depuis deux jours, certaines de ces graines donnent leurs fleurs. Anti a bossé sans discontinuer jusqu’en fin de journée, entre demandes de devis et rendez-vous dont elle vous reparlera.

De mon côté, j’ai eu l’après-midi bien occupée par une tâche un peu fastidieuse mais indispensable : ré-installer Windows sur le PC de Gwlad, l’installation initiale ayant généré quelques problèmes qui avaient fini par se manifester de façon aussi récurrente qu’agaçante. Le plus long, c’était de procéder aux cinq gigaoctets de sauvegarde – principalement des photos – en ne disposant pour cela que d’une clé USB d’un giga pour tout transférer de son PC au mien puis la même chose en sens inverse après ré-installation du système. Ça valait le coup : depuis, il n’y a plus eu aucun hoquet de travers.

Pour passer le temps pendant que les transferts se faisaient, j’ai relevé mes stats de téléchargements et, agréable surprise, une réplique du méga-pic survenu le 10 août s’est produite hier. Certes, elle n’en avait pas l’amplitude multi-himalayesque, mais si chaque lecteur avait contribué pour un mètre à l’altitude, elle aurait atteint un honnête Mont-Blanc.

P8070017b.JPGLa distribution des téléchargements est très différente de celles des mois précédents. Les deux recueils érotiques font, ce mois-ci, un score plutôt modeste – du moins par rapport à leurs chiffres précédents. Il est possible que la mésaventure vécue par Livres pour Tous, mon plus gros prescripteur, y soit pour quelque chose.

En effet, depuis le début du mois, l’administrateur a purement et simplement retiré de son catalogue tous les ouvrages classés en littérature érotique. Je lui ai envoyé un mail pour lui en demander la raison. Voici sa réponse : « Effectivement, la rubrique érotique n’est plus accessible. Le site diffuse de la publicité Google et le règlement n’autorise pas de contenu pour adultes. Étant donné que seule la publicité assure la pérennité du site, nous avons donc dû faire un choix entre renoncer à cette rubrique, ou mettre en danger tout le site. »

Je ne doute pas que cette décision le désole au moins autant qu’à moi. Disparus le Kamasutra, Les onze mille verges et tant d’autres chefs d’œuvres du genre. Au moins un livre sur trois présent dans ses 50 livres les plus téléchargés relevait de l’érotisme. D’ailleurs, J’ai treize envies allait rejoindre le top 50 dès le mois de septembre, à la vitesse où il progressait sur son site. Sic transit gloria mundi…

Par contre, mes romans ont connu un afflux sans précédent. La plupart d’entre eux ont déjà battu leurs précédents records mensuels dès le 17 août. Je n’ai aucune explication sur la ou les causes de cet engouement subit. Peut-être une conséquence de la curiosité de ceux venus chercher les deux Treize envies et découvrant que d’autres livres leur sont également offerts.

Nous avons fêté nos journées bien remplies avec quelques bières et des cacahouètes, suivies de pizzas de chez notre fournisseur favori du quartier.

P8280278.JPGA ce sujet-là, une histoire marrante. Sur Facebook, quelqu’un a demandé: « L’attente est-elle toujours sœur de déception ? ». Décidément, le thème de l’attente était dans l’air.

Confrontés à cette question hautement philosophique s’il en est, certains internautes de passage ont émis des réflexions profondes. La réponse d’Anti a été plus pragmatique. Elle a eu un franc succès : « Non, moi par exemple, en ce moment, j’attends mes pizzas. Hé bien, je suis certaine que je ne vais pas être déçue. »

De fait, elles étaient délicieuses. En allant les chercher, nous avons papoté avec notre pizzaiolo à l’humeur toujours joyeuse. Encore plus hier soir. Tout heureux, il nous a annoncé qu’il était devenu papa de son premier enfant, Adam, né le 31 juillet. Depuis, il plane en permanence et se réveille à tout bout de champ pour le contempler, même quand le bébé dort. Inutile de demander à ses parents de qui l’attente a été sœur, si ce n’est de bonheur suprême.

Tout vient à point…

Très belle journée à vous

7 Replies to “…à qui sait attendre”

  1. Kathy Dauthuille Post author

    Cela me fait penser à la réflexion dans le Petit Prince : « Si tu viens n’importe quand, je ne saurai pas quand m’habiller le coeur ».
    Et là il souhaite que l’autre le prévienne de sa venue pour parer son coeur.

    On dit aussi que la veille de la fête est en réalité la fête.

    L’attente peut être une délectation quand on pense à un moment de joie qui va arriver.

  2. valentine Post author

    Absolument! Il y a beaucoup de jouissance dans l’attente. Ce moment clé contient tous les rêves, tous les possibles…ensuite, tout va si vite.
    Et j’adore la réflexion d’Anti!

  3. anti Post author

    « L’attente est-elle toujours sœur de déception ? »

    La tante, c’est la sœur de ton père ou de ta mère d’abord 😉

    anti, et ta sœur !

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