Pour notre soirée, nous étions invités tous les sept chez nos amis Karine et Stéphane. Ils ont un appartement dans Nîmes mais hier, ils nous recevaient dans leur oasis secrète. Je ne vais donc pas vous dire où elle se trouve.

Sachez quand même qu’on prend une petite rue, qui se transforme en chemin poussiéreux, puis on traverse une friche industrielle qui fait penser qu’on s’est forcément trompé de route. Au bout de quelques centaines de mètres, c’est le cul-de-sac. Il faut laisser la voiture là. D’ailleurs, il y en a quelques autres de garées.

On s’avance encore un peu dans un chemin minuscule et au bout, il y a Karine qui nous fait signe de la main et nous sourit.

C’est là. On passe un petit portillon et on change de monde.

Un bout de maisonnette en dur, une tonnelle de vigne déjà lourde de grappes de raisin, un barbecue en pierre où crépitent des sarments, une petite mare et un immense jardin potager garni de rangées de légumes de toutes sortes. Sur le côté, une serre artisanale et au fond, une cabane. Nos amis nous font faire la visite et nous présentent chaque plante ou presque.

On a bu du vin californien ramené d’un de leurs voyages et mangé des grillades succulentes, dont des magrets de canard au piment d’Espelette. On a parlé des dernières péripéties de leur vie, toujours prises avec légèreté et humour, et aussi de la Corse, terre natale de Karine où ils ont une maison. On a ri, parlé, échangé. Deux crapauds, tout près de nous, se sont bruyamment mêlés à notre conversation pendant plusieurs heures.

Quatre des enfants sont partis faire leur pique-nique à l’autre bout du terrain, ils sont venus de temps en temps refaire des provisions. Nous les avons entendus chanter ensemble les chansons du film Les choristes, crier parce qu’il y avait une araignée, rire beaucoup aussi.

Nous allons nous revoir ce matin pour prendre chez nous Quentin, leur fils, et ce soir pour une surprise dont je vous dirai plus demain.

Très belle journée à vous