La première fois que j’ai entendu parler d’Henri Bosco, c’était de la bouche de Kathy. Henri Bosco, elle l’a rencontré la première fois en août 1973. Puisqu’elle vient de faire la mise à jour de son site internet où elle lui consacre un article, je vous propose de découvrir ensemble l’homme, l’auteur et sa maison.
Issu d’une famille piémontaise, Henri Bosco est né en 1888 au n° 3 de le rue Carreterie à Avignon, où son père était tailleur de pierre, luthier et chanteur d’opéra !
Il a trois ans quand sa famille quitte le centre ville pour habiter une demeure beaucoup plus vaste et proche de la Durance, à l’extrémité de Monclar, au quartier de Baigne-Pieds. Sa mère lui enseigne d’abord elle-même la lecture et l’écriture. Il entre en classe à l’âge de dix ans, rue Bouquerie, à l’école des Ortolans.
Après de solides études dans la cité papale où il fait ses humanités grecque et latine, Bosco obtient, en 1909, sa licence de lettres et son diplôme d’Études Supérieures à l’Université de Grenoble, puis il prépare et réussit son agrégation d’italien à l’Institut de Florence.
Il est professeur à Avignon, à Bourg-en-Bresse et à Philippeville. Devenu musicien de talent, il occupe ses loisirs à écrire de la musique. Lors de la première guerre mondiale, il est mobilisé au 4e régiment de Zouaves. Devenu sergent interprète à l’État-major de l’Armée d’Orient, sa nouvelle fonction ne lui fait pas quitter les rives méditerranéennes. Il fait campagne aux Dardanelles, en Macédoine, en Serbie, en Albanie, en Hongrie et en Grèce.
Profitant de son affectation, le jeune universitaire recopie et décrypte nombre d’inscriptions antiques. Il rencontre aussi Robert Laurent-Vibert, un industriel lyonnais, avec lequel, les hostilités finies, il participe au sauvetage et à la restauration du château de Lourmarin.
La paix revenue, il est détaché à l’Institut français de Naples où il passe dix ans à donner des cours publics. Il y rencontre Max Jacob et le philosophe Jean Grenier qui devient son ami. Toujours à Naples, il écrit, en 1924, son premier livre, Pierre Lampedouze dans lequel il décrit sa ville natale, alternant mystère et réalité quotidienne au sein d’un monde paysan régi par des croyances ancestrales.
« Toute la ville est argentée de métal pur. C’est le dimanche des Rameaux. Saint-Agricol clame sa joie. Saint-Didier tinte à tous vents. Saint-Pierre a des battants qui font tourner les cloches. Les Carmes chantent en patois un vieux cantique de Maillane, toutes les chapelles s’appellent dans les rues lointaines où fleurissaient, jadis, les confréries, et les confréries et les couvents qui sont perdus sous les remparts, font danser leurs petites cloches, et le grand bronze du bourdon de Notre-Dame des Doms dont dépendent quatre paroisses, du sommet de sa métropole, jette sa gloire et sa clarté à travers toute la Provence ».
Plus tard, en 1931, il arrive au Maroc où il va passer une autre longue partie de sa vie en tant que professeur au lycée de Rabat. C’est à la fin de ce séjour, en 1945, qu’il obtient le Prix Renaudot pour Le Mas Théothime dont voici un commentaire de lecture de Bons livres, bons amis :
J’ai découvert avec Pascal, un homme amoureux de la nature, les travaux de la ferme (extraordinaire description !), les codes d’honneur et la simplicité, plus généralement la vie à la campagne, avec les problèmes de voisinage sur les terres, la relation avec Claudius son voisin et cousin est marqué de haine et d’un grand respect.
Dans le même temps Geneviève est une femme mystérieuse avec ses secrets ; tout le monde parle sans mot, suppute…
A ces trois personnages, il faut ajouter les personnages de la métairie absolument magnifiques par leur approche de la vie de l’honneur…
Pour conclure, ce roman est tout à fait magnifique par sa construction mais surtout par le style et par l’évocation de la campagne et de ses travaux!
C’est tout simplement impressionnant de (re)découvrir la beauté de langue française avec ses concordances de temps (le subjonctif apparaît d’une grande facilité!), la richesse de son vocabulaire…
En 1953, il parvient au zénith de sa carrière de romancier en recevant le Grand prix national des Lettres puis en 1968, se voit décerner le Grand prix du Roman de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre.
Cette récompense prestigieuse avait été précédée, deux ans auparavant, par un hommage rendu à Avignon. Le samedi 22 octobre 1966, le romancier, devant un parterre de cinq cents personnes, fut accueilli dans la Salle des Fêtes de l’Hôtel de Ville. Il se vit honorer du Prix de l’Académie de Vaucluse, récompense décernée pour la première fois par le Conseil Général.
Le romancier du Luberon
Arrivé à l’âge de la retraite, il partage sa vie entre Nice et Lourmarin où il découvre un Luberon, terre de paysans et de vignerons, qu’il va chanter avec des accents homériques.
« Tu es la patrie des saisons. En aucun lieu au monde elles n’offrent figures suivantes. Tu les prends au passage et tu en fais selon les jours, soit la douceur de la neige, soit la fureur des tempêtes d’automne, soit vergers d’amandiers en fleurs, soit le blé, soit la vigne sanglante ».
Humaniste, Bosco aime cette montagne magique pour la simple et unique raison que les hommes depuis la nuit des temps y ont vécu et souffert.
« Je les connais tous, les sites humains d’où sont partis les hommes, l’abri du charbonnier, la cuve à vin creusée dans la paroi du roc, le poste à feu oublié du chasseur et, quelque part en un lieu hanté de moi seul, perdu dans la broussaille, cette aire immense avec des talus et quatre grands fossés mangés par l’herbe. Un vieux peuple, rude et sensé, au cours d’une migration énergique, avait sans doute établi là, jadis, son camp à l’ombre de la Terre. »
Les dernières volontés d’Henri Bosco
Le chantre du Luberon désira reposer dans le cimetière de Lourmarin. Il fit part de ses dernières volontés dans un texte publié par ses amis d’Alpes de Lumières :
« Enfin on chantera tes bêtes : renards, martres, fouines, blaireaux, nocturnes et le sanglier qui est peut-être ton dernier dieu (Mais silence, tu me comprends…)
Pour moi, si quelque jour, je dois tomber loin de ta puissance, je veux qu’on ramène mes cendres à Lourmarin, au nord du fleuve, là où vécut mon père et où, trop peu de temps, j’ai connu les conseils de l’Amitié.
Et que l’on creuse alors sur ta paroi, en plein calcaire, là-haut loin des maisons habitées par les hommes, entre le chêne noir et le laurier funèbre, un trou, ô Luberon, au fond de ton quartier le plus sauvage. J’y dormirai.
Et puisse-t-on graver, si toutefois alors quelqu’un prend souci de mon ombre, sur le roc de ma tombe, malgré ma mort, ce sanglier »
Il meurt en 1976. Ses romans pour adultes ou pour enfants constituent une évocation sensible de la vie provençale où une imagination débordante et succulente participe au pouvoir envoûtant de son écriture. De nos jours L’âne culotte, Malicroix, L’enfant et la rivière, L’homme de Sivergues sont toujours réédités et restent des succès de librairie.
Crédit photo K.Dauthuille. Détail de fresque
Henri Bosco, par Kathy Dauthuille.
Rencontre de l’écrivain le 28 août 1973 à Lourmarin.
Conférence donnée à Saint-Pol sur Ternoise le 15 janvier 1980 : « Henri Bosco ou la réalité de l’imperceptible » .
C’est ainsi que ce 28 août, je suivis un petit chien par un sentier qui m’amena au « Bastidon ». Enfin, je prenais contact avec cette terre, ces paysages du Lubéron tant décrits dans les récits de l’auteur. J’étais dans la même atmosphère de chaleur, de lumière, de senteurs, de bruits que celle que j’avais lue dans les nombreux livres.
Madame Bosco me fit entrer dans le bureau, je m’assis et attendis en détaillant et contemplant tous les objets et peintures.
Henri Bosco entra et contrairement à ce que l’on aurait pu imaginer ; c’est lui qui me posa une multitude de questions, puis il me dédicaça le livre relié que je lui avais apporté et qui s’appelait « Tante Martine ».
Je lui dis aussi que j’écrivais et lui laissai un livret (un premier jet) que j’appelais alors « Une abeille à contre-jour » et qui deviendra « Les voyageurs au sang d’or« .
Je pris congé, heureuse de cette rencontre très courtoise et quelque part pleine d’émotion sacrée et je revins au village ; et là, je dé-punaisai du portant d’une boutique la dernière carte postale un peu abîmée qui restait et qui représentait le « Bastidon ». J’entrai dans le magasin et l’achetai en souvenir.
Puis la thèse est née ; à l’heure actuelle, une affiche avec la photo du romancier se trouve sur le mur devant moi, affiche sur laquelle il est écrit : « Rêver l’enfance » et qui servit au colloque donné par l’Université d’Artois en 1998.
Je suis aussi, depuis peu, en relation avec une dame de Lourmarin qui habite près du « Bastidon », personne qui a très bien connu la famille Bosco ainsi que Jacqueline Ballman ; il a été convenu que je devrais lui rendre visite dans les mois à venir.
La thèse
Presse : » Après avoir, à l’aide d’images éblouissantes parlé de la dualité du personnage, partagé entre mysticisme et paganisme, Kathy Dauthuille en vint à ce qui est l’objet principal de la thèse qu’elle va maintenir prochainement sur Henri Bosco l’importance et le sacré à travers les objets (par exemple pour Henri Bosco, la lampe, le bijou, la pierre, étaient porteurs de messages et chargés de pouvoir) ».
Jeanne Maillet ‘L’abeille de la Ternoise’
Titre de la thèse de doctorat de 3ème cycle : ‘La fonction des objets dans ‘l’Antiquaire’ et ‘Antonin’ d’Henri Bosco.
Soutenance le 4 mars 1983 à Lille III, directeur de thèse : Monsieur le Doyen Pierre Reboul, était présente Jacqueline Ballman (amie de l’écrivain). Mention : Très bien.
Presse : « Le jury s’est plu à mettre en relief à côté des remarquables qualités universitaires de son travail, cet élément d’appréhension supplémentaire qu’est certainement la vision personnelle de Kathy Dauthuille sur Henri Bosco. Vision à la fois poétique, ésotérique et qui donne une large place à la notion de ‘sacré’. » (‘Arras Artois’)
J’ai toujours senti un accord, une harmonie entre sa pensée et la mienne. Petite, je me délectais dans la lecture de ses romans et plus tard, j’approfondissais la pensée pour découvrir l’accord secret qui pouvait résider au sein des mots.
Le mystère, le sacré, le silence, la perception du rythme de la nature, les objets mis en évidence, comme ayant leur propre vie captaient toute mon attention.
Il dit :
« Je communique naturellement avec les choses qui m’entourent, c’est un don. Une lampe est un compagnon qui se tait. Les choses n’ont pas l’air de vivre ; on ne s’ en méfie pas. Cependant elles vivent et il en rayonne un pouvoir obscur. »
Ses récits – car il n’aimait pas le mot « roman », disant que le récit lui était indispensable pour atteindre directement à la poésie – sont donc oniriques, porteurs de rêve.
Ce qui me plaît particulièrement chez Bosco, c’est qu’il passe du réel à l’ invisible sans transition.
Et ce rêve, pour lui, vient de l’ enfance :
« Or tout semble venir du rêve, et le seul véritable âge du rêve, c’est celui de l’enfance. Là on rêve vraiment. Plus tard, on ne rêve jamais que sur ses premiers rêves. »
Dans l’œuvre de Bosco, nous avons une contemplation des paysages, une étude des atmosphères à toutes les heures du jour et de la nuit.
A cela se greffent le thème de l’attente, l’attention prêtée aux songes, aux présages, au silence, le goût des mythes anciens.
Nous régnons dans le monde de l’instinct et du sacré.
Et c’est dans Le Lubéron au pied duquel il a son bastidon à Lourmarin qu’il trouve une impression de mystère intense car pour lui, c’est un lieu magnétique où passent des courants telluriques qui chargent électriquement les lieux.
Voici un extrait de L’épervier :
« Quelqu’un qui attend, fût-il invisible dans l’ombre et tout à fait silencieux, n’en rend pas moins étranges le silence et l’obscurité de son attente. Pour peu qu’on ait des sens exercés à l’imperceptible, on de s’y trompe pas. »
Et puis voici une lettre posthume que je lui ai écrite : Lettre à Henri Bosco.
Le Lubéron
Poème de Henri Bosco
Laisse que tes yeux s’y attardent
qu’ils patientent et qu’ils contemplent,
sous ce corps massif issu de la terre
tu sentiras que rêve une pensée
que rode dans la pierre une passion obscure,
pensée telle que peut en rêver la matière,
passion aux feux couverts de l’être minéral
qui couve dans les profondeurs
où gémissent en vain les germes de la vie.
ici la pierre songe et peut-être désire :
un dieu anonyme inquiète les hommes.
C’est durant la période de l’ascension 2010 que je retournai à Lourmarin, comme prévu. L’aimable propriétaire de la Bastide voisine et gardien des clefs, me fit le privilège de me faire visiter le Bastidon en privé ; nous entrâmes par le cœur de la maison avec une lampe de poche et après avoir emprunté l’escalier interne, je me trouvai dans le bureau de l’écrivain.
Tout était à la même place comme il y avait trentre-sept ans… Je revoyais le bureau et la grande fresque grandiose de Edy Legrand qui met en scène les personnages de divers romans de l’auteur, et je remarquai avec surprise et amusement qu’un petit chien caniche nous accompagnait et qu’il resta devant la porte du bureau à l’extérieur comme étant un clin d’œil à ma première visite en 1973 puisqu’un chien du voisinage tout à fait semblable me guida alors.
Mais aujourd’hui les volets se ferment sur le silence et il n’y aura pas de chandelle pour indiquer au passant que quelqu’un veille ou songe en la demeure (comme l’a si bien expliqué Bachelard dans « La flamme d’une chandelle »)
Au soir, je revins sur les lieux, le vent soufflait en bourrasques ; il faisait frais, les arbres aux multiples essences frissonnaient de leur sombre ramure. Je fis quelques pas autour du domicile et découvris une tombe (celle d’un animal sans doute) car il y avait un petit cercle de pierres dont l’une d’elles était dressée. Ensuite je pris un chemin de traverse pour retourner à la Bastide, chemin qu’empruntait Henri Bosco (m’avait raconté le voisin) pour aller rendre visite à ses amis ; je hâtai le pas, le froid et l’ombre prenaient possession de l’oliveraie, des bois et des buttes. Et au matin, en sortant sous l’auvent, j’eus la triste constatation de voir un oiseau mort sur le canapé ; un verdier reposait là, un peu comme un signe de la nature.
Quand je fus de retour à mon domicile, je regardai toutes les photos du séjour ; il y avait bien le Bastidon, les fontaines du village, le château mais il n’y avait aucune de celles que j’avais prises de la tombe de l’écrivain !
Aussi je me dis que tous les chemins et les lieux décrits dans les récits de l’auteur se sont présentés et continuent de se présenter devant moi et que tout le Lubéron resplendit de lumière comme il avait resplendi jadis lorsque Henri Bosco partait à l’aventure sur ses pentes.
Je dois dire que séjourner à deux pas du Bastidon me fit entrer dans une notion du temps très particulière, que je ressentis un état d’ émotion étrange et confus ; comme une sorte de thambos ; alors le cycle de la vie et de la mort m’apparut soudainement comme si l’air que je respirais était fait de vagues. Mais je constate avec bonheur que tout le corps de cette maison mythique se dégage toujours de la colline arborée dans une lumière un peu fluide, bleutée, légère et vibrante et que la vie continue de sourdre de ses pierres.
Retrouvez l’intégralité du texte sur le site internet de Kathy Dauthuille.
Découvrez le site consacré à Henri Bosco
anti
Quelle merveilleuse façon Kathy a de relater sa rencontre avec le grand écrivain et la poésie avec laquelle elle raconte sa visite plus récente à Lourmarin et dans le Bastidon.
Un régal…
Merci Anti et merci Kathy
Quel enchantement!
… Le premier livre que j’ai lu seule ( déchiffrer plutôt).. fut un livre sur les roms. Le second, qui me permit de conquérir définitivement la place de lectrice, fut l' »Ane Culotte. »
Et si Kathy considère Henri Bosco comme son maître en écriture, je le considère maintenant, comme un des grands initiateurs de ma vie…
…qui a reconnu et inscrit en moi –car écrites en ses oeuvres– des valeurs et des ponts qui me sont essentiels.
Ce n’est qu’en lisant cette note, et ces pages de sites, que je perçois enfin ce don pour ce qu’il est une réelle transmission, une réelle initiation….
Merci Anti d’avoir repris ma page et d’avoir fait la présentation de l’écrivain.
Très émouvant tout cela !
Ton appréciation Anna me touche beaucoup.
Je viens d’acheter le DVD « Un siècle d’écrivains /Henri Bosco » ; il remarquablement fait. Il y a beaucoup de photos, on entend la voix de l’écrivain et des textes sont lus en faisant apparaître tout le côté énigmatique de l’homme. L’accent sur le sacré, le mythique, la poésie est donné dans une tonalité parfaite.
Savez-vous qu’il existe une rue Henri Bosco à Nîmes !
J’ai jeté un coup d’oeil sur Mappy. Oui, je vois très bien où elle se trouve ! Et, raffinement suprême, elle donne sur le chemin des Limites. C’est beau, non ?
Oui Sapotille, il va de soi qu’il n’y a pas que l’écriture de Bosco que j’admire ; c’est ausi sa façon de penser, de ressentir les choses visibles et invisibles, d’ouvrir nos portes secrètes, de nous mener sur d’autres plans, de nous introduire dans d’autres espaces et comme tu le dis si bien ; c’est « un initiateur ».
😉
Un jour on se rencontrera, Kathy!!!
Dans le château que l’on voit en haut de la page, Henri Bosco y avait un bureau (que l’on peut toujours voir).
De ce lieu, il pouvait voir le Bastidon. Et du bastidon, on a entre les arbres une vue sur le château dans le lointain mais en face tout de même, comme si l’écrivain avait voulu tenir un lien entre les deux. D’ailleurs il avait beaucoup fait pour la restauration de ce château.
Au sujet de la tombe ; elle est très simple comme on peut voir sur la photo. Mais il y a un détail que l’on ne voit pas ici : sur le mur à la tête de dalle, il y a dans le lierre une pierre en forme de losange (la même que j’avais vue sur cette sorte de tombe dans la nature près de sa maison). Sur cette pierre-ci, apparaissent cinq lettres grecques ; la lettre en haut représente la lumière, celle du centre le coeur, une autre l’âme et les autres le corps et l’ombre.
L’ombre revient souvent dans son oeuvre (son dernier livre posthume s’appelle : »Une ombre »).
Cela pour montrer qu’avec la très grande simplicité de ce sépulcre, il y a toute la charge des messages antiques qui ont poursuivi l’homme sa vie durant. (Il aimait beaucoup les inscriptions énigmatiques).
Merci pour cet éclairage.