Comme promis, voici pour commencer à la fois cette note et la journée quelques premières photos de la cuisine après sa superbe nouvelle parure rouge profond réalisée par Anti le weekend dernier. Un nouvel exemple du fait qu’il ne faut pas hésiter à mettre des vraies couleurs sur les murs pour les faire chanter. Dans notre région, c’est chose fréquente et singulièrement dans la maison où nous vivons. Les teintes saturées semblent gorgées de soleil le jour et nous en rendre la chaleur la nuit. C’est tout l’esprit du Sud.
Bien sûr, rien n’empêche personne de préférer des murs blancs ou aux couleurs délavées, évitant ainsi tout caractère marqué et cherchant au contraire ce qui va « avec tout ». Nos goûts sont plus contrastés, nos envies plus sensuelles. Il faut que ça jaillisse de partout, que ça tranche et que ça se confronte sans jamais pour autant agresser. On ne fait pas du chaud avec du froid et du tiède.
Chaud ? C’est aussi le qualificatif commun aux petits contes de J’ai encore treize envies. Le onzième a été écrit hier, deux feuillets pendant l’aller-retour à Lyon en TGV, le reste une fois de retour à la maison. Encore une idée d’Anti, soufflée il y a quelques semaines et mise de côté depuis. Elle a ressurgi à peine le train quittait Nîmes. Le thème : Jenny, la narratrice, décide de devenir coiffeuse à domicile. Elle flashe sur Théo, un de ses clients très craquant. Il la reçoit dans sa salle de bains, c’est pratique. Un jour, il met un bain à couler pendant qu’elle lui fait sa coupe. Il lui demande un shampoing. Entre la mousse sur sa tête et celle du bain, la suite devient rapidement très glissante.
En exergue, un extrait de l’inoubliable chanson de Gainsbourg qui figure sur L’homme à tête de chou.
Shampouineuse,
Qui aussitôt m’aveugle par sa beauté païenne
Et ses mains savonneuses.
Elle se penche et voilà ses doudounes,
Comme deux rahat loukoum
A la rose,
Qui rebondissent sur ma nuque boum boum.
Et, comme souvent quand ça tire à la fin (ce qui est fréquent dans les nouvelles que j’ai écrites, hu hu), j’ai déjà une idée précise de ce que sera la douzième histoire et la treizième. Le recueil sera donc probablement bouclé d’ici la fin de la semaine. La 12 sera intitulée Chaud bizness. La 13, j’en ai conçu le principe dès le début de l’écriture de cet opus, une variation qui fera un parfait bouquet final.
Encore un coup de chaud, un petit dernier pour la route : hier matin, Santiago a trouvé une nouvelle façon de tenir chaud à Anti qui venait à peine de se réveiller.
Et, ce faisant, il a inventé le chat-peau.
Très belle journée à vous
Couleurs qui chantent et très méditerranéennes en effet ; crétoises quelque part.
Joli « chat-peau » en effet madame, un peu lourd pour sortir en ville ! :+)
Pas de problème, c’est un chat-peau d’intérieur.
Quel délicieux tête-à-tête que cette dernière photo! Est-ce une mandragore qui marine dans la bouteille là-haut sur l’étagère dans la cuisine à côté du Gatao, makasako?
Valentine, la mandragore, c’est deux piments d’Espelette 🙂
Pour revenir à « J’ai encore treize envies », dès que j’aurai bouclé le tout, je l’enverrai à un petit groupe d’entre vous en avant-première, pour votre plaisir bien sûr mais aussi afin de traquer les fautes résiduelles avant la mise en ligne officielle. Inutile de dire que vous en faites partie 😉
« Joli « chat-peau » en effet madame, un peu lourd pour sortir en ville ! :+) »
Mdrrrr ! C’est pas un chat-peau, c’est une chat-pka 😉
Je suis raide dingue de la cuisine rouge. Du coup, je me sens des envies de peinture grave… hein ma Caille 😉 Allez, t’inquiète, Dorian veille… Je suis interdite de séjour dans un périmètre de moins de 3 m d’un pinceau (m’en fous, je peins direk avé la peinture à pleines mains ;-)))
Bravo pour tes nouvelles nouvelles Anna, j’adore le fait qu’elles soient si intimement mêlées à de belles histoires de cœur.
anti
Oh! merci Anna, je suis rouge « piment d’Espelette » de plaisir 🙂
Très très chouette, je vais peut être vous copier mais pour ma chambre, hou la la…
Il ne serait pas un peu amoureux de toi Santiago ?