Ce matin, j’ai lu avec beaucoup de bonheur cette magnifique note sur le blog la voie de la Yourte dont je vous ai parlé dernièrement.
Il y a ceux qui vous aiment et ceux qui vous détestent.
Personne ne peut être aimé par tout le monde.
Rien qu’en naissant, on se fait des ennemis.
On a beau être innocent, on est déjà coupable d’exister.
Il y a ceux qui vous aiment, un peu, beaucoup,
passionnément, à la folie,
on va apprendre à savoir combien c’est fugace
et rempli de projections.
Un peu et ce n’est jamais
assez.
Beaucoup et c’est toujours trop.
Passionnément, c’est pléthore, à la folie, pas de sortie.
On déchiffre la partition des sentiments et,
jusqu’à ce qu’on sache jouer,
on se prend pour le prochain Mozart.
Il y a ceux qui vous ont aimé
et ne vous le pardonneront jamais.
Il y a ceux qui vous veulent,
à qui vous cédez parce que vous avez quelque chose à vérifier
et qu’on remercie de s’être trompé.
Il y a ceux qui vous veulent, qui ne vous auront jamais,
et que ça rend méchants.
Ceux qui vous en veulent, qui vous détestent,
vous leur rappelez ce qu’ils sont ou ne sont pas,
vous avez ce qu’ils n’ont pas encore ou qu’ils ont perdu,
à qui vous servez généreusement de cible.
Ils vous loupent en l’attente du bon maitre.
On en profite pour apprivoiser ses frissons
et se refroidir le sang et
le cœur.
Il y a ceux qui vous voudraient morts,
qui fantasment tout le mal qu’ils pourraient vous administrer
le plus lentement possible,
s’il n’y avait pas ces foutus Zorros planqués derrière leurs claviers,
prêts à exhiber Excalibur
pour sauver du dragon la princesse cernée,
qui vous enterreraient vivante
s’il n’y avaient pas ces foutues lois.
On réfléchit si ça vaut le coup de se sacrifier pour eux.
Heureusement, il y a ceux qui vous ont détesté ou aimé
et sont capables d’en rigoler.
Ceux qui vous ont aimé ou détesté et deviennent des amis.
Si ce ne sont pas les meilleurs initiatiquement parlant,
ce sont ceux avec qui on passe ses meilleurs moments.
A l’intérieur de soi, c’est pareil.
On lutte pour s’aimer, s’accepter,
faire la paix avec soi-même.
Et puis un jour, on écoute au-delà du charivari,
et on comprend,
si on a la chance d’avoir des ennemis costauds,
qu’ils nous offrent le champ de bataille
où conquérir
notre sécurité,
notre joie
ineffable.
Alors, il n’y a plus ni amour ni haine,
seulement l’intensité.
L’auteur de cette note est Sylvie du blog Yurtao.
Vous pouvez la lire et la commenter directement sur le blog de Sylvie en cliquant ICI
anti
J’adoooooooooooooooore…………..le texte, les photos tout, tout, tout! J’ai mis le blog de Sylvie dans mes favoris.
Profond et beau, un régal de lire ce texte !
Superbe!Oui… »à l’interieur de soi,c’est pareil »…on le sait,on le voit quand on soigne des gens,l’ennemi est souvent à l’interieur…