du 31 mars 2010 – 5 juillet 2010
Les Galeries nationales, Grand Palais présentent
La première exposition consacrée en Europe à l’exploration du taoïsme, elle familiarise le public occidental à un mode
de pensée religieuse, philosophique et poétique qui lui est étranger, ainsi qu’à une autre façon de vivre.
Près de 250 œuvres, peintures, sculptures, bronzes, textiles… permettent de comprendre comment
le taoïsme s’est exprimé à travers quelques grands thèmes fondateurs.
Ouvertes à tous les champs de la création et en particulier aux grandes civilisations, les Galeries nationales, en co-production avec le musée des arts asiatiques Guimet, consacrent pour la première fois en Europe une grande manifestation au Taoïsme.
L’exposition « La Voie du Tao, un autre chemin de l’être » familiarise le public occidental avec un mode de pensée et une conception de l’homme dans l’univers qui lui sont fondamentalement étrangers. Bien sûr, beaucoup ont déjà entendu parler du Taoïsme, du yin et du yang, avec son élégant symbole graphique ou encore du qigong, cette gymnastique du souffle que l’on pratique en plein air… Mais tout ceci, en dépit de son charme, reste très mal connu. Les différents thèmes abordés et illustrés dans cette exposition, permettront au visiteur des Galeries nationales de comprendre les démarches philosophiques, poétiques, religieuses et scientifiques qui font du Taoïsme « une autre façon de vivre », dont le souci ultime s’apparente à la recherche d’un accord harmonieux et pérenne entre l’homme et l’univers.
Miroir aux deux phoenixs et trigrammes
Avec près de 250 oeuvres très diverses, de la peinture à la sculpture, de la céramique à l’art du bronze ou du textile, l’exposition permet de « voir » comment le Taoïsme s’est exprimé au fil des siècles à travers quelques grands thèmes fondateurs, et dévoile de façon transversale et inédite les plus beaux objets des collections du musée Guimet, d’Europe, des Etats-Unis et de Taiwan. Souvent méconnues ou bien détournées de leur véritable contexte, ces oeuvres retrouveront ici leur sens plein et entier.
Le Taoïsme n’est pas une religion au sens où nous l’entendons généralement, à savoir, inféodée à un dieu unique et créateur, mais plus simplement un mode de vie, un état d’esprit autorisant une pluralité d’attitudes et, par conséquent, d’écoles.
Le Taoïsme est un mode de pensée qui exalte la vie et fait le pari du bonheur des êtres sur terre et au-delà. Il offre à l’appui de ses théories, l’image de la joie rayonnante qui illumine le saint de l’intérieur et se propage à l’extérieur, accessible à tous sans exception.
Les fondements philosophiques du Taoïsme étaient déjà présents dans la société chinoise longtemps avant que ne fut établi un « Taoïsme religieux » à la fin du IIe siècle de notre ère, structuré comme une véritable religion, avec un panthéon, des textes sacrés, une prêtrise, une organisation en paroisse, des temples et des adeptes se réclamant de cette école.
C’est le développement ultérieur du confucianisme, puis l’intrusion du bouddhisme, qui – liés à d’autres aléas historiques – ont largement occulté aux yeux de l’Occident l’omniprésence religieuse et culturelle du Taoïsme en Chine. La réédition et la diffusion des textes sacrés du canon Taoïste en 1926, alors menacés de disparaître, a permis que s’engage un effort de traduction, d’analyse et d’interprétation qui permet d’inscrire à nouveau le taoïsme dans le concert des religions du monde.
Catherine Delacour, Conservateur en chef, musée national des arts asiatiques Guimet, Paris
Scénographie :
Agence Mostra
Toutes les informations pratiques se trouvent ICI
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Une philosophie effectivement fascinante que je ne connais que superficiellement comme beaucoup (en particulier au travers des pensées de Lao Tseu) mais qui m’a toujours semblé emplie de beauté, de sérénité et de profondeur. Peut-être qu’un élément fort de cet attrait réside justement dans le fait qu’elle est basée sur l’Homme et non sur la croyance en un ou plusieurs dieux, autrement dit qu’elle se suffit à elle-même sans nécessiter d’adhésion à une foi (du moins, dans sa forme originelle la plus pure).
L’une des étymologies proposées pour le nom Lao Tseu est l’Enfant Ancien (ou le Vieil Enfant). Je la trouve très belle. Quelques citations parmi mes préférées de ce grand maître :
« Deux, issus d’une même source
Mais portant des noms différents
Ce deux-un s’appelle mystère
Mystère au-delà du mystère
Porte de toute merveille. »
« Les formes et les choses se manifestent à celui qui n’est pas attaché à son être propre. Dans ses mouvements, il est comme l’eau ; dans son repos il est comme un miroir, et dans ses réponses, il est comme l’écho. »
« La bonté en parole amène la confiance
La bonté en pensée amène la profondeur
La bonté en donnant amène l’amour. »
« Celui qui est conscient de sa force mais garde la douceur de la femme, est le creuset de l’univers.
Étant le creuset de l’univers, il fait un avec le Tao et redevient pur comme l’enfant.
Celui qui connaît l’étendue de son savoir et garde la simplicité dans son coeur, est le modèle du monde.
Étant le modèle du monde, il rejoint le Tao et son espace infini.
Celui qui connaît la gloire mais garde son humilité possède la vertu du monde.
Étant la vertu du monde , il atteint la plénitude du Tao et revient à l’unité originelle, cette unité d’où provient toute chose.
Le Sage participe alors à l’harmonie universelle.
Grain de lumière, il se répand dans l’univers et revient à la grande lumière.
Et il retrouve l’infini. »
« Le Tao
approche l’être
qui a cessé sa quête du Tao. »
Pour se familiariser avec le Tao, il faut lire le Tao Te King de Lao Tseu. J’ai trouvé un lien avec quelques poèmes:
http://www.archipress.org/batin/tao.htm Par contre, la traduction française n’est pas terrible.
Je n’ai une connaissance que très partielle du taoïsme mais, j’en ai retenu un principe de vie basé sur le ressenti et non sur le verbal. Cela aide beaucoup à relativiser!
Le poète Po-Tchou-Yi dit:
« Ceux qui parlent ne savent pas;
ceux qui savent ne parlent pas ».
à méditer………