Les chats adorent les boîtes. Il peut s’agir de caisses en carton, de tiroirs, de casier à papier, peu importe, quand ils en voient, ils se mettent dedans et souvent, ils s’y prélassent.

Chaque chose à sa place, c’est un peu ce que je me suis dit hier en remettant un peu d’ordre sur la page d’accueil de mon site web pour ajouter Carnet de voyages à la liste de mes livres en téléchargement libre (oui, ça y est, c’est en ligne). Si vous y allez, vous pourrez voir qu’il y a désormais trois sections. Oh, rien de surprenant, il s’agit simplement de refléter la réalité actuelle de mon activité d’écriture. Pendant des années, j’écrivais uniquement des romans. Puis est venu le blog et son produit dérivé, les Anna Chroniques annuelles. Plus récemment sont apparues les nouvelles érotiques, avec au début un recueil et bientôt un second. D’où la nouvelle présentation :

1 – Les nouvelles érotiques : J’ai treize envies et d’ici peu, J’ai encore treize envies
2 – Les chroniques : Anna chroniques 1, Anna chroniques 2 et Carnet de rencontres
3 – Les romans : Les trois perles de Domérat, Là où tu es, Le miroir noir, La crypte au palimpseste, Le drap de soie du temps, La femme primordiale, Le septième livre, La veuve obscure, Les neuf sœurs et en projet, Le soleil sous la terre, La prophétie du feu et Le jardin des délices.

Voilà, comme ça, tout est bien rangé et tout est prêt à accueillir la suite de mes écrits quels qu’ils soient.

J’ai eu aussi le temps de terminer la septième nouvelle de J’ai encore treize envies. Elle s’intitule Le mât du jardinier. Le point de départ de son intrigue est le même que celui de L’amant de Lady Chatterley, livre au parcours tumultueux édité en 1960, trente-deux ans après la mort de son auteur, tellement il semblait sulfureux. Ce qui choquait le plus n’était pas le vocabulaire très libre pour l’époque (le texte original contient plus de « fuck » qu’un thriller américain actuel) mais la situation jugée scandaleuse : une lady tombe amoureuse de son jardinier qui n’est même pas noble, oh mais quelle horreur. C’est oublier bien vite que les femmes sont femmes et les hommes sont hommes.

Ma nouvelle ne se veut, en rien, une tentative de singer l’original, ce serait aussi prétentieux qu’inintéressant. Elle est, comme d’autres, un jeu dans lequel une situation initiale similaire peut aboutir à un déroulement et une chute très différents. La narratrice, Inès Vallière de Fillières, est marquise. Petit rappel pour les personnes peu familières des titres de noblesse : les premières marquises reçurent ce titre des rois Louis XIV et Louis XV pour la seule raison d’avoir été leur maîtresse. L’anoblissement se faisait donc par pénétration du royal pénis. La belle Inès est délaissée par son époux. Elle va succomber aux charmes de son nouveau jardinier. Jusque-là, c’est comme dans Lady Chatterley. Là où tout change, c’est qu’Inès a une belle-sœur, Constance, qui est aussi sa meilleure amie. Le passage à l’acte et ses conséquences ne vont plus du tout ressembler au chef d’œuvre de D.H. Lawrence. Mais à la fin, après l’avoir bien cherchée, chaque chose sera à sa place. Le prénom de Constance est un clin d’œil, s’agissant de celui que porte Lady Chatterley.

Chaque chose à sa place et aujourd’hui, c’est lundi. Les enfants retournent au collège, nous au boulot – moi dans mes locaux et Anti… elle vous racontera !

Très belle journée à vous