Dans un couple, surtout quand les deux travaillent, on est à tour de rôle le papa et la maman, voire les deux papas à la fois ou les deux mamans.

Hier, c’était samedi mais à partir de 14h, Anti est partie travailler au festival Drom avec Kathy jusqu’à une heure avancée de la nuit. Je l’ai laissée dormir jusqu’à 11h, elle avait vraiment besoin de sommeil.

De mon côté, j’avais décidé de ne rien faire du tout – service minimum sur le blog et pas d’écriture d’une cinquième nouvelle – histoire d’être pleinement disponible. J’avais, en effet, quatre enfants à la maison.

Et, de fait, j’ai eu tout le temps de jouer à la maman monoparentale. J’ai commencé par une délicieuse séance de courses hebdomadaires avec Enzo. Dorian, les courses, c’est pas du tout son truc sauf quand le trajet lui permet de se poser pendant une heure chez Games, sa boutique favorite de jeux vidéos. Mais là, ce n’était pas du tout sur mon chemin. Quant à Gwlad et sa copine, elles sont parties faire une virée en ville, malgré une pluie battante.

Après avoir rangé les courses à mon retour, j’ai balancé vite fait une petite note sur le blog pour parler du prochain spectacle de mon ami Éric et, la maison étant toute calme, j’ai pu m’assoir sur le canapé pour lire enfin Les Voyageurs au sang d’or. Je l’avais déjà survolé pour contribuer à la détection des fautes au tout début de l’aventure mais ce n’était pas pareil. Là, je pouvais m’y plonger vraiment. Je l’ai lu d’une traite, du début à la fin. Kathy dit au début qu’il s’agit d’une épopée, c’est exactement le terme qui s’impose. Ce texte est plus un chant poétique épique et humaniste qu’un roman au sens habituel du terme. On se laisse porter, bercer, prendre à travers deux générations d’une famille Rom, entre Espagne et Saintes-Maries-de-la-Mer, en suivant les évènements insouciants comme des plus tragiques qui rythment la vie du clan. Un livre atypique, inclassable, fort et beau.

Les filles sont rentrées, trempées – plus de bus – mais super contentes de leur sortie. J’ai fait le repassage dans la chambre d’Enzo pendant que ce dernier regardait une série à la télé. Dorian visionnait toujours Kaamelott. Les filles étaient dans la chambre de Gwlad. Tout roulait sans problème. J’ai un peu glandé sur le web à lire les nouvelles du jour, ce qui m’a permis d’apprendre la petite histoire de la bande-annonce du futur Spielberg, que j’ai mise en ligne aussitôt.

L’heure tournait. J’ai appelé Anti pour prendre de ses nouvelles. Elle m’a dit qu’elle ne rentrerait sans doute pas très tard, la fatigue et le froid commençant à peser. Pour le dîner, j’ai lancé trois pizzas, succès garanti, pendant qu’on se refaisait pour la millième fois La vérité si je mens 2. Les filles avaient très envie depuis leur retour de voir un vrai film d’horreur qui fait peur mais ceux que j’ai ne passaient pas sur le lecteur DVD de leur chambre. Il a donc fallu attendre qu’Enzo soit au lit pour qu’elles puissent enfin s’installer devant Ring sur écran géant avec le son qui tue.

Anti m’a passé un petit coup de fil pour annoncer son arrivée un peu après 22h. Son café bien chaud l’attendait. Pendant qu’elle le buvait en faisant un tour de ses mails et du blog, j’écrivais ce mot d’accueil. Dans mon dos, les filles qui, au début, rigolaient devant les premières scènes du film, commençaient à un peu moins rire, en tout cas plus nerveusement et plus collées l’une contre l’autre. Je ne doute pas qu’elles me diront à la fin qu’elles n’ont pas eu peur du tout. C’est pas grave, j’ai pire dans ma DVDthèque. C’est vraiment cool de faire la super-maman.

Nous avons terminé la soirée par un bain de minuit à deux. Chaud et moussant, le bain.

Aujourd’hui, Anti a promis de faire vraiment relâche. Deux parents, quatre enfants, cinq chats. Un dimanche tranquille se prépare.

Très belle journée à vous