47e courrier jeudi 6 mai 2010

Bonjour,

Avant le courrier concernant l’énergie de la saison, un lien rappelé de cet excellent blog ami :

Le dernier courrier est en ligne ici : http://www.annagaloreleblog.com/archive/2010/04/26/presence-du-chamanisme-nouveau-courrier-du-19-avril.html#c339759

Deux articles qui devraient vous intéresser aussi : Le premier est sur les funérailles célestes (avec les Vautours) ainsi qu’un autre avec des dessins de Florence Faivre, toujours sur les vautours : http://www.annagaloreleblog.com/archives/tag/vautours.html

Et la soirée au « temps du corps » avec Eric Aubrahn qui joue une pièce fort intéressante « coup de foudre à l’île de Pâques ce samedi 8 mai à 20 h. En première partie, à 20 h Ariane et une de ses amis chanteront. Entrée 10 E. Cercle de tambours à l’issue de la pièce.

Loge des 22 au 24 mai : restent 3 places, si les inscriptions sont validées par les arrhes. Une voiture supplémentaire démarrera de Paris ce samedi. La première est complète. Dans la seconde,3 « covoiturés » sont possibles.

Rappel : les inscriptions des personnes participant à la Loge pour la première fois deviennent effectives seulement à la réception des arrhes.

A nouveau le logiciel ne me prévient plus de qui reçoit ou non le courrier. Si vous le recevez de temps en temps, moins de 3 fois par mois, faites-le moi savoir.

Atelier du 10 mai le soir à 19 h15, à mon bureau : « qu’est ce que forcer le passage ? »

Note préalable : pour les nouveaux lecteurs, après la lecture de plusieurs courriers, il devient possible de comprendre et de sentir vivre ce processus de connaissance. Il est d’abord issu du mode mexicain ancien auquel se sont adjointes des observations faites par Francine Rousseau (acupunctrice), par les participants aux ateliers du lundi à mon bureau et lors des séances de thérapie qui y ont lieu avec moi. Les symboles utilisés dans ce texte sont présents sur le tarot aztèque, (voir « ateliers » sur le site transvisions.org).

Découpage de la saison été

Pour rappel :

La saison, c’est le jeu entre le Ciel et la Terre

La treizaine, c’est le système de relations entre les humains.

La saison échappe aux humains, la treizaine leur permet de s’adapter.

Le temps Fleur :

Dans le découpage des saisons du calendrier mexicain, elle représente l’est ou le printemps de l’été.

Ce symbole dessine de manière explicite les organes sexuels. Pour que la Fleur grandisse, éléments féminin et masculin devront trouver le moyen de dialoguer. L’été, temps yang par excellence, exige un remaniement entre les éléments yin-yang en faveur du yang.

On retrouvera alors les contraires pendant ce temps : fragilité / danger….. fixité / agitation…. fou / ordonné.

On verra des tensions entre un temps monotone et des actions rapides. Calme et frénésie nous entraînent dans un rythme saccadé où rien n’est individué: pas le temps, la folie juvénile guette ! Là encore, que doit-on sacrifier, abandonner pour que cette force puisse trouver son mode de canalisation?

C’est dire que le temps Fleur risque fort de perturber quiconque ne fait pas attention à l’ancrage.

Avec la Fleur, on peut partir dans la fougue (c’est le printemps du sud, du monde de l’été) et bousculer beaucoup de choses.

Ça peut être l’excès dans l’excès: elle est dans la verticalité et excite la vision.

Conflit et tension peuvent résulter de la pression du yang qui doit contrôler le yin, ou du moins se croit obligé de le faire, comme tout débutant qui en fait trop ! Ainsi il se protège en limitant le pouvoir absorbant du Yinn.

Prudence avec la délicatesse apparente de la fleur: elle contient un élément de contrainte très fort, une main de fer dans un gant de velours. Le haut jaune de la carte est potentiellement porteur d’un aspect très yang qui écrase les forces du féminin. Et dans ce cas, la fantaisie disparaît. La grande ouverture de la Fleur à la croissance inventive et désordonnée peut amener le pire comme le meilleur : joie et fantaisie quand masculin et féminin s’enlacent amoureusement ou dictature de qui veut tout contrôler de la fantaisie naissante de cette union débutante.

Attention à ne pas tout bousculer avec la frénésie de la Fleur! Participer à ce qui est extatique amène à quitter son enracinement corporel. S’ensuit alors la fatigue, preuve d’un besoin de retour à la terre. Ancrage et centrage toujours et toujours !!!!!!!

La Fleur est synonyme de mouvement, de séduction et de parole souvent théâtralisée à l’excès.

De cette frénésie contrôlée naissent douceur et paix. Le « temps-fleur » devient alors un moment de guérison, un remède : la lumière peu à peu nous envahit. Sa grande dispersion est utilisable avec modération si l’on cherche à découvrir l’essence des choses. ( attention à ne pas être dans le gaspillage d’énergie car ce serait peine perdue).

Avec légèreté, la Fleur apprend à honorer la parole, les arts. Il devient enfin possible alors de faire passer les choses en plaisantant, de s’instruire en s’amusant.

En évitant les débordements, le plaisir n’est pas loin. Si on ne « fait pas la Fleur », en exigeant « tout tout de suite » et « pressé, pressé », le monde du rêve et de la douceur permettra d’affiner les projets. La Fleur, alors tempérée, sera liée à un temps d’enseignement particulier. Elle appelle à la réflexion mais pas à « ne rien faire ». Ce sera soit apprentissage et douceur, soit folie maniaque (la crainte de ne jamais en savoir assez est toujours présente). Son exigence à être aimable, souriant et disponible peut développer du charme.

Carte de rapidité et de feu, la Fleur est alors capable de corriger les erreurs ! (attention au vouloir excessif de la Fleur, attention à l’impatience).

Pendant ces jours ( 1er au 17 mai), on sera tiraillé entre expérience et inexpérience. Le correspondant de la fleur dans le Yi jing est l’hexagramme 4, « le jeune fou » représenté par une source jaillissant avec gaîté et insouciance, sans passé ni savoir, mais se heurtant à la montagne porteuse de fermeté, de rigueur et de permanence.

Pierre Faure ( « Le Yi Jing par lui-même ») à propos de cette source naïve écrit : « lui donner son ampleur afin que cette source juvénile se change en pouvoir réel………La véritable innocence est le résultat d’un parcours………D’être freinée par la roche, l’eau se découvre une fécondité cachée……..De se heurter à des règles, la force prend sa forme et le chant s’élargit. ».

Ajoutons, à ce temps Fleur, l’année 11 Lapin durant laquelle il est important de penser à se protéger de l’éparpillement et de l’angoisse qui l’accompagne.

Photo Anna G. Cadrage Anti

La treizaine Eau :

Photo Anna G. Cadrage Anti
Dans le symbole présent sur la carte du tarot aztèque, le point jaune représente le soleil et le vert le bois. En médecine chinoise, l’eau nourrit le bois. L’eau est le liquide qui circule dans le corps, le sang, le flux de la vie. Pendant cette treizaine, l’Eau va pouvoir monter dans la tige de la Fleur, pour arriver à l’épanouissement.

L’eau, dans la mythologie mexicaine, est issue des 4 montagnes qui supportent le ciel: c’est dire qu’il y a du féminin dans l’eau. C’est aussi l’élément du Rein donc de l’ossature, de la peur, du noir. Et encore de ce que nous ont transmis nos ancêtres.

C’est une carte dessinant un symbole évoquant le tissage des liens de l’humain avec la mémoire de l’univers. Elle évoque le mouvement du vivant quand il correspond à la mise en fluidité des choses pour qu’elles puissent entrer dans le flux de la vie.

Il est possible d’inaugurer un processus d’auto-régénération permanent, sinon ce qui se déclenche à ce moment ne sera pas viable. ( voir le crochet sur la carte en symbole de la vie )

Fluidité de la vie, mémoire ancienne…. ce qui arrive avec l’eau arrive de toute éternité: elle calme le feu qui, lui, projette dans l’avenir !!!!

Elle est le principe du non encore manifesté, contenant les germes des possibilités infinies de la vie.

Ce symbole décrit aussi le monde du rêve, de l’inspiration, de la mémoire : intuition de ce qui a été et de ce qui va venir.

Il y a une grande sensibilité dans l’eau. Elle marque un lien avec un vécu, mais aussi une grande versatilité.

Avec elle, pas de limite, pas de cadre. C’est l’évasion, la liberté, la libre circulation. Sa transparence lui permet de voir en profondeur et de rendre toute chose limpide ou de les noyer.

C’est un temps de fort attachement au passé et à la famille de sang ou de coeur. Elle réactive nos mémoires et nous entraîne dans un grand nettoyage. On refait du neuf, en activant la dissolution de la forme ancienne, pour que la lumière de la vie puisse renaître. On veut nettoyer pour revivre…..fluidement

Mais attention, l’eau s’imprègne des mémoires. Elle véhicule les énergies qui l’entourent. Il sera bon de s’entourer d’énergies positives pendant ce temps sinon tout sera imprimé, y compris le mauvais. (l’environnement, les musiques, les émotions des personnes qui nous entourent……)

Photo Anna G. Cadrage Anti
L’eau correspond aussi à l’hexagramme 17 dans le yi jing

Il met en scène la « suite » ou « suivre ». Il décrit la fougue du tonnerre qui cherche à trouver sa place, donc conquérir le monde. Rien de plus, mais rien de moins. Tel un ruisseau qui prend sa source, il démarre par un élan, passe par l’emportement, avant d’accéder à l’aisance et la fluidité.

Attention : l’eau est associée au débordement dangereux !!!!! « Quand l’impulsion a été donnée il faut savoir abandonner le volontarisme et laisser le mouvement se poursuivre de façon naturelle. » (Pierre Faure « le ying par lui même »)

Abandonner l’intention (c’est à dire la volonté) quand elle est devenue inutile.

Suivre c’est alors être sans intention et se laisser entraîner par les autres ou les évènements. Au sud de la roue de médecine, on est dans le partage, les appuis du début disparaissent pour laisser place à la fluidité. On se laisse porter par tout ce qui nous a été donné dans le passé.

La distance et le temps ne comptent plus. Les amours se fluidifient et perdurent.

On cherche dans le lointain passé ce qui peut nous éclairer, nous libérer, nous faire trouver la joie intérieure.

Moment de grand nettoyage, l’eau est là pour enlever les miasmes. Profitons-en pour faire place nette en creusant dans nos mémoires, puis après cet effort laissons-nous porter par ce flux de vie.

On peut voir en lisant ce qui se rapporte au symbole de l’Eau que la possibilité de nettoyer et faire croître nous est donnée pendant le temps Fleur.

Ici, l’Eau devient treizaine : ce qui échappait aux humains pendant la saison Eau ( 12 au 30 avril) leur permet de s’adapter et d’entretenir un système de relation entre eux.

En s’infiltrant partout, l’Eau alimente chaque parcelle de Fleur. La croissance de ce qui a été mis en place pendant le printemps progresse. On peut alors accueillir ce champs avec douceur et allégresse. Elle est capable d’adoucir le feu de la Fleur, de nous laver, de nous rafraîchir.

En énergétique chinoise, on vient d’entrer en été, saison du Cœur donc de la joie et du feu. L’Eau, élément des Reins, est toute indiquée pour tempérer ce feu et ralentir les ardeurs juvéniles de la Fleur. Tout cela, bien sûr, si on reste parfaitement centré !

N’oublions pas que la Fleur est capable de sortir de terre, même des sols les plus secs si tel est son désir. Alors, que l’Eau arrive à sa rescousse et que le foisonnement se fait dans tous les sens (nous sommes en année Lapin !). Ce que l’Eau a aidé à croître devient alors gênant, et envahit tout notre univers.

Devant tant d’ampleur, nos sens sont perturbés. On devient hagard, le trop-plein transformé ici en abondance nous rend incapable d’agir et réfléchir. On se retrouve « noyé ».

Souvent les larmes vont couler, car l’innocence de la Fleur n’a rien vu arriver, toute impatiente qu’elle était à vagabonder, allant de désir en désir. Si l’on n’y prend pas garde, les attaques se suivent. Mettre des barrages au torrent (l’Eau) qui alimente la folie juvénile (la Fleur), en ancrant ses racines dans le sol et en faisant descendre cette eau pour hydrater la nappe sous ses pieds. Il sera question de juste mesure pour que les racines ne pourrissent pas dans l’eau.

Voilà une treizaine qui va nous bouger et risquer fort de nous enliser. Attention aussi à tout ce que peut transporter l’Eau comme mémoire mais aussi comme déchets actuels.

C’est en faisant de petits pas répétés que notre vie peut changer, c’est en distillant l’Eau goutte à goutte sur les Fleurs que celles ci peuvent pousser et nous apporter la joie bénéfique du Coeur pendant cette saison.

Cordialement.
J.G.Foucaud

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