Non, pas de faute d’orthographe, c’est bien Colla avec deux L. Il s’agit de la nouvelle boisson produite en Bolivie à partir de feuilles de coca (dont on tire la cocaïne). La firme locale qui produit la boisson a le soutien plein et entier du président Evo Morales. Le but est de tirer de la coca des produits de grande consommation et non des stupéfiants.

Avec une mauvaise foi que je trouve plutôt réjouissante tellement elle est énorme, la compagnie prétend que l’adjonction du mot Colla au mot Coca n’a aucun rapport avec la boisson américaine du presque même nom. Coca parce que c’est tiré de la coca (irréfutable) et Colla en référence, tenez-vous bien, à la région de Collasuyo, ancien nom de la partie de l’empire inca où se trouve la région andine du pays. Le mot « colla » est toujours utilisé de nos jours pour désigner les Boliviens de culture aymara et quechua qui consomment de manière traditionnelle la coca.

La production et la commercialisation ont débuté au mois d’avril. Les premières villes livrées ont été Santa Cruz (où se trouve l’usine), puis La Paz et Cochabamba.

La compagnie envisage déjà d’exporter cette boisson, surtout vers les pays qui détestent les États-Unis. Selon son PDG, l’Iran en a commandé deux millions de bouteilles, tandis que le Venezuela, le Paraguay et plusieurs autres pays d’Amérique latine ont exprimé leur intérêt non seulement pour importer le Coca Colla, mais également pour contribuer au financement de sa production.

Seul petit hic, la législation internationale prohibe le commerce de produits à base de coca. Le bien-être par les plantes a ses limites. Le gouvernement bolivien a demandé que ces restrictions soient levées. Le président Morales a d’ailleurs évoqué la question lors d’un discours à l’Assemblée générale des Nations unies récemment.

Source : Wikipedia
Photos : Los Tiempos et Actu Latino