L’alternative nomade, Thierry Crouzet

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Voici un livre dont j’ai eu vent grâce à Danielle Föllmi : L’Alternative nomade de Thierry Crouzet, qui me tente bien.

Voici ce qu’on peut lire sur le site de Publie.net, site sur lequel on peut aussi lire les 70 premières pages en cliquant ici.

Ce que j’aime le plus dans ces échanges Internet, c’est la rupture avec l’exclusivisme. Même si nous avons sans cesse à défendre cet esprit originel d’échange et de partage, dans un paysage où les géants de l’industrie (culturelle y compris) et du commerce sont de plus en plus obsessivement présents, l’impression qu’en quelques années jamais eu autant d’échanges directs et ouverts, très loin de ma propre spécialité.

Nos usages du réseau changent notre rapport à l’identité, à la spatialité, à la documentation et au savoir. Leur implication dans la définition de ce qui nous constitue comme homme est à la fois renouvelée, et ravivée dans ses origines, sa permanence.

Le web, dans ce contexte, est le lieu privilégié de sa propre pensée : c’est bien ce qu’il y a de passionnant à ces sites qu’on arpente, ces réflexions qu’on suit, ces discussions qui s’organisent.

Comment, alors, dans ce contexte, lier ces usages qui déplacent notre quotidien à cette réflexion complexe, si nécessaire ?

Thierry Crouzet a publié aux éditions Bourin deux livres amorçant ces réflexions : Le peuple des connecteurs en 2006, Le cinquième pouvoir en 2007.

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Nous sommes des centaines et centaines à suivre un blog probablement des plus dérangeants pour nos habitudes de pensée : comment déplacer notre perception du monde et l’ancrer sur ces notions d’échange et de partage ? Qu’est-ce qui s’en induit pour la société, la culture, et nos pratiques économiques ou artistiques ?

Pas de recette miracle à l’horizon, juste réfléchir, tenter, essayer. Tout au long des 400 pages de L’Alternative nomade, Thierry Crouzet replace les formulations de cette rupture, flux, propulseurs dans une perspective de pensée bien plus ancienne – qu’on lise, dans la partie librement accessible ci-dessus, ces pages magnifiques sur la culture aborigène…

Thierry a pris en main lui-même la composition et la mise en page de son ouvrage. En cela aussi, les temps changent. Pensée qui traverse de part en part notre propre expérience, nous le joignons à notre plateforme, libre accès dans plusieurs dizaines de bibliothèques, et… téléchargement à volonté.

Aucun de nous n’est indemne de ce que change à notre façon d’être homme le développement des usages numériques. Mettre en mouvement auto-réflexif cette pensée, la resituer dans un contexte plus large, c’est l’étape la plus vive du partage. On a le droit de ne pas suivre Crouzet dans toutes ses thèses et idées : mais confiance, prenez le temps d’accompagner ces 400 pages, pensée ouverte qui déclenche la nôtre.

FB

– tout sur Thierry Crouzet : le peuple des connecteurs (L’Alternative nomade y est accessible en version Scribd)
– à suivre aussi : son twiller

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2 Replies to “L’alternative nomade, Thierry Crouzet”

  1. Anna Galore

    Ça a l’air passionnant et tout à fait en ligne avec l’expérience que nous vivons au quotidien sur le net, les uns et les autres, à des niveaux différents.

    En surfant à travers les sites et les blogs, nous pratiquons un nomadisme d’une genre nouveau puisque nos corps restent immobiles pour le pratiquer mais que les voyages effectuées sont infiniment plus variés et multiples que ceux que nous pourrions connaître dans le monde physique (les uns n’étant, bien entendu, pas exclusifs des autres, bien au contraire).

  2. ramses

    Je viens de lire les 70 premières pages en libre accès… C’est effectivement pasionnant et illustre bien ce que nous vivons tous les jours : « l’économie de biens remplacée progressivement par une économie de liens »… Les réseaux sociaux, les blogs, le web d’une manière générale permettent une interconnexion entre les individus et un accès « gratuit » et instantané à la connaissance… L’auteur souligne aussi que l’impact CO2 de l’informatique est négligeable (2% des rejets mondiaux). J’aime bien aussi sa dénomination du « nomadisme dans le Flux ». En fait, la seule chose qu’il soit important de toujours avoir avec soi, c’est un ordinateur portable ou un « smartphone » !

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