Yves Marchand et Romain Meffre sont deux photographes professionnels qui ont déjà exposé et publié dans pas mal d’endroits. Leur prochain livre est consacré à une série de photos très originales : celles de ruines de bâtiments et autres lieux industriels de la ville de Detroit.
Dans cette ville, l’accès aux ruines n’est pas contrôlé, malgré les risques d’effondrement. Il est facile de s’y rendre et de s’y promener.
« On s’intéresse aux ruines depuis 2002, au départ par curiosité et maintenant surtout pour le côté historique. On se sent un peu comme des archéologues en herbe et on visite une ruine un peu comme on visite un musée. On découvre des bâtiments qui sont juste à côté de nous et dont on ne soupçonne pas l’existence.
En général, on essaye d’obtenir des autorisations pour accéder à ces endroits, mais parfois c’est difficile pour des raisons de sécurité ou d’assurance et on y va quand même. Mais on n’ira pas jusqu’à forcer des portes fermées. L’idée, c’est de photographier sans toucher à quoi que ce soit.
Detroit nous a vraiment marqué, on y est allé sept fois. À chaque fois, on découvrait de nouveaux lieux. Là-bas, les ruines font partie du paysage de la ville, les bâtiments sont librement accessibles. École, théâtre, hôtel, il y a de tout. Souvent les gens ont tout laissé en partant, et rien n’a été volé ou vandalisé. Il y avait un commissariat avec tous les dossiers et même une bibliothèque fermée depuis 10 ans qui avait encore tous ses livres en train de moisir. »
Les photos qui illustrent cette note sont tirées du livre d’Yves Marchand et Romain Meffre, « The ruins of Detroit », édité par Seidl.
De haut en bas : Salle de balle de l’hôtel Plaza, salle des coffres d’une banque, cage d’escalier d’un immeuble, cinéma United Artists.
Plus d’informations et de photos sur leur site : http://www.marchandmeffre.com/.
C’est peut-être ça, la décadense ? J’ai un souvenir de Detroit (du temps de sa splendeur) dans les années 70, c’était la première fois que j’allais aux USA… Je me retrouve dans ma chambre d’hôtel d’un gratte-ciel et je découvre leurs prises de courant à 2 fiches plates, incompatibles avec mon rasoir électrique (en plus en 110 volts au lieu de 220 volts)… J’ai pris un taxi, suis allé en pleine nuit dans un shopping-center ouvert 24/24 et j’ai trouvé le tranformateur adéquat…
Mine de rien, les photos de la note, ça fait froid dans le dos…
Retour sur la note. Moi c’est le piano qui m’émeut. Peut-être provient-il d’un bar du Black Bottom et a connu de grands joueurs de blues………Etonnantes photos, surprenante cité, perplexité!