Vendredi dernier, je faisais un coup de cœur au Veilleur. Vous avez été nombreux à apprécier sa prose et à le manifester sur le blog ou par mail. Voici un extrait d’un commentaire d’un de ses nouveaux admirateurs :
Je suis allé voir ton coup de coeur au « veilleur ». C’est vraiment quelqu’un d’intéressant. Non seulement son texte sur « La pension de Viroflay » (qui fait penser à Louis Pergaud), mais aussi sa peinture, très influencée apparemment par son maître Léon Gard (une autre personnalité hors du commun : le site qui lui est consacré par « le veilleur » développe une suite de réflexions sur la peinture moderne, du cubisme à l’abstraction, complètement à contre courant des idées reçues). Du coup j’aimerais bien lire autre chose de ce mystérieux veilleur. Sais-tu où trouver ses textes ?
Malheureusement, à ma connaissance, il n’y a pas d’autres écrits du Monsieur à lire en ligne… En revanche, j’ai dans ma sacoche magique, la suite de la pension de Viroflay 😉
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Cette fièvre de fugue était contagieuse, sans doute, car elle nous prit, mon frère et moi, un beau matin de printemps, au lendemain d’un dimanche passé à Paris chez grand-mère, au sixième étage sans ascenseur d’un immeuble de la rue Pinel dont « Mamie », en bonne savoyarde, gravissait les marches allègrement deux fois par jour (il faudra attendre son quatre-vingt-dixième anniversaire pour l’entendre se plaindre : « Ah! Je n’ai plus le pied aussi montagnard… »).
Cet appartement avait vu grandir ma mère et ses quatre frères et sœurs. Jean, l’aîné, était l’enfant terrible. Il enjambait les balcons pour passer de la salle à manger à la chambre, escaladait les gouttières pour grimper sur le toit, attachait ma mère et sa sœur jumelle au lustre par leurs nattes et les faisait tourner comme une girouette autour de son axe.
Plus tard, pendant la guerre de 39-45, affecté au largage des bombes dans l’aviation, il fut distingué par la croix du courage militaire après avoir ramené au sol son bombardier criblé d’éclats d’obus et de tirs de mitrailleuse : le commandant et le mitrailleur avaient été tués à leur poste; le co-pilote, blessé, avait cédé à la panique; l’oncle Jean lui-même avait quatorze éclats d’obus dans le dos, et une balle lui avait traversé la main. Dans son lit d’hôpital (un hôpital tenu par des religieuses), il interpellait l’infirmière : « Ma sœur, voulez-vous me souffler dans le trou de balle ?» ; et, devant l’air indigné de la religieuse, il sortait sa main percée de sous son drap.
Au temps de la pension de Viroflay, il avait une entreprise de démolition à Paris. Marié à une femme qui ne pouvait avoir d’enfant, il s’était porté auxiliaire bénévole dans l’éducation de ses neufs neveux et nièces à coups de chansons de corps de garde :
Trois poils de son cul pour m’en faire un tapis
L’hiver est passé, l’tapis est foutu
Ma tante Amélie n’a plus d’poils au cul. »
Ou :
« Le homard, c’est comme la terre glaise
Quand c’est cuit c’est rouge
L’camembert c’est comme les gouttières
Quand c’est vieux ça coule. »
A huit ans, je connaissais mieux « Les mecs d’Af’ » que « Le Corbeau et le Renard » :
Un bataillon dont les soldats
Dont les soldats
Sont tous des gars qu’on pas eu d’veine
Qu’on pas eu d’veine
C’est nous les mecs d’Af, nous voilà
Oui, nous voilà
Pour être heureux, chose spéciale
Il faut sortir d’la rue d’Poissy
D’la rue d’Poissy
Ou bien encore d’une centrale
C’est là d’ailleurs qu’on nous choisis
Qu’on nous choisis
Mais après tout
Qu’est-c’que ça fout
Nous on s’en fout
En marchant sur la grand’ route
Souviens-toi
Oui souviens toi
De Gabes à Tataouine
De Gafsa à Medenine
Sac au dos dans la poussière
Marchons bataillonnaires.
Hormis l‘enrichissement de notre culture, selon la conception qu’il en avait et dont nous venons de voir un échantillon, un des grands plaisirs de l’oncle Jean était de prendre le contre-pied des prétentions bourgeoises de son épouse. Avec sa scoliose qui la tenait courbée, tante Christiane paraissait encore plus petite ; toujours tirée à quatre épingle, minutieusement maquillée, poudrée, elle arborait un air faussement sévère, convenable.
Les repas de famille chez eux prenaient une tournure un peu surréaliste. Devant la table correctement dressée avec tout ce qu’il fallait d’argenterie et de cristal, assise sur sa chaise aussi droite que le lui permettait la déviation de sa colonne vertébrale, tante Christiane, pour faire servir le repas, attendait avec une moue réprobatrice que l’oncle Jean, debout comme sur une scène de music-hall, veuille bien interrompre ses pitreries sous l’œil hilare de ses neveux (et, avouons le à leur honte, de leurs parents) : « Jean, s’il te plait ! ».
Mais les roulements de tambour, les éclats de trompettes imités avec la bouche, les chansons paillardes, le tout accompagné d’une gestuelle militaire tournée en dérision, redoublaient. Il épiait sa femme du coin de l’œil et s’amusait de sa mine dépitée. Enfin, il s’asseyait après la réplique qui clôturait généralement un de ces numéros : « Biquette, crache-moi dans la bouche et dis-moi qu’tu m’aimes ! ». En lui décochant cette dernière flèche, il la regardait d’un air goguenard ; elle haussait les épaules, puis, malgré elle, éclatait de rire.
L’oncle Pierre (le benjamin et mon parrain), lui, n’était pas encore à l’époque le grand directeur de la sécurité sociale qu’il deviendra dans les années 70-80, haute fonction dans laquelle il se distinguera particulièrement par plusieurs circulaires nationales adressées aux affiliés, pour lesquels elles resteront à jamais des énigmes. Malgré cet immense service rendu à la nation, à vrai dire grassement rémunéré, il ne recevra aucune médaille (sous ce dernier rapport, l’oncle Jean et moi-même aurions donc pu le regarder de haut ; mais en hommes magnanimes, nous n‘avons jamais abusé de cette supériorité).
Sa femme, la tante Jacqueline, lors des repas familiaux qu’elle donnait, surveillait sa marmaille et celle de sa belle famille avec un œil et un ton d‘adjudant : elle traquait inexorablement les crottes de nez qui venaient s’écraser sur les portes et les boutons de culottes qui menaçaient de rayer ses meubles impeccablement cirés ; les coups de règles sur les bouts des doigts joints pleuvaient.
Les sœurs jumelles, une fois décrochées du lustre, devinrent, ma mère, dactylo au « Petit écho de la mode » et, ma tante Reine, conseillère juridique ( probablement poussée dans la carrière par les sévices que lui fit encore longtemps subir l’oncle Jean).
La plus jeune des filles, la tante Violette , qui aurait plutôt méritée le nom de Coquelicot à cause de son nez perpétuellement rouge, comme s’il était victime d’un rhume chronique, avait épousé un ingénieur de chez Citroën, garçon sympathique, à la gouaille parisienne, dont le rire, sans doute contracté sur les chaînes de montage de l’usine du quai de Javel, évoquait le grincement d’un démarreur en manque de batterie. Dans leur appartement de Villejuif, ils avaient un perroquet qui imitait son rire. Tonton André riait de plus belle, le perroquet aussi, et tout le monde riait aux larmes.
Mais j’abuse de la patience de mon lecteur (si tant est que j’en aie un ou qu’il ne se soit pas endormi avant d’arriver ici) car, je dois bien l’avouer, il est largement probable que la plupart de ces oncles et tantes ne fera jamais irruption dans l’histoire de la pension de Viroflay (ou alors cela se fera hors du champ de ma mémoire car, dans celui-ci, je suis sûr qu’elle n’y joua aucun rôle, hormis l‘oncle Jean), et je n’ai fait que saisir opportunément une occasion de leur présenter quelques autres membres de ma famille. Toutefois, si l’un d’entre ces derniers s’avisait, en dépit de toute vraisemblance, d’apparaître inopinément dans le présent récit, les présentations seraient ainsi déjà faites.
* *
Ce dimanche soir, donc, chez Mamie, nous avions soupé d’un bouillon de légumes, d’un morceau de fromage et de la fameuse pomme cuite au four, avec sa peau dorée, croustillante et caramélisée.
La coutume voulait que nous dressions l’humble couvert sur la table du séjour, devant le poêle à charbon en fonte où chauffaient deux briques réfractaires que nous enveloppions de papier journal au moment d’aller nous coucher et que nous glissions entre les draps du lit. La chambre, elle, n’était pas chauffée; le lit était garni d’un gros édredon rouge sous lequel nous nous blottissions, mon frère et moi, les pieds sur les briques brûlantes.
Mamie s’asseyait au chevet, enveloppée dans sa robe de chambre, et ouvrait sur ses genoux « le Tour de France par deux enfants », le livre intelligemment pédagogique de G. Bruno mais dont elle ne soupçonnait pas l’effet subversif qu’il pouvait avoir sur deux esprits épris de liberté et qui avaient à peu près le même âge que ses deux héros, André, quatorze ans, et Julien, sept ( similitude que ne manquait pas de souligner imprudemment Mamie ). Nous nous endormions en rêvant de voyages, d’aventures et de découvertes.
Ce lundi là nous nous étions réveillés l’esprit encore lourd de ces rêves et le cœur serré de tristesse dans la perspective de rentrer à la pension. Le jour n’était pas encore levé ; le poêle s’était éteint. Après une toilette de chat à l’eau froide et au savon de Marseille, nous avions déjeuné d’un bol de cacao et de tartines de pain bis à la confiture de rhubarbe. Nos cartables étaient prêts depuis la veille et nous attendions qu’on passe nous prendre pour nous accompagner à la gare Montparnasse. Quand nous étions à la maison, c’est papa qui se chargeait de ça. Nous allions alors en autobus. J’aimais bien rester sur la plate-forme arrière, en plein air. Quand le contrôleur tirait sur la chaîne de la cloche avec sa poignée en bois, l’autobus s’ébranlait dans un tremblement sonore de vitres ; et je regardais défiler les pavés derrière nous.
D‘autres fois, nous prenions le métro. Le poinçonneur de la Glacière, comme celui des Lilas cher à Gainsbourg, faisaient « des p’tits trous, toujours des p’tits trous, encore des p’tits trous » ; les stations, avec leurs carreaux en faïence blancs ressemblaient à des salles de laboratoires; les wagons verts ou rouges sur leurs roues métalliques s’annonçaient dans le fracas des portes secouées à chaque jointure de rails, et l’intérieur des wagons équipé de bancs en bois n’étaient pas encore sauvagement tagués; dans les couloirs ou les tunnels, régnait la publicité pour l’apéritif Dubonnet. Je me laissais bercer par le rythme saccadée du train et la ritournelle de la publicité : tacatac-tacatac-tacatac, Dubo, Dubon, Dubonnet, Dubo, Dubon, Dubonnet ; et je me rendormais.
Mais cette fois-ci c’est l’oncle Jean qui était notre chaperon.
La sonnette de la porte d’entrée retentit au fond du couloir de deux coups brefs, décidés. Mamie alla ouvrir de son pas un peu traînant mais encore alerte. L’oncle Jean emplit l’encadrement de sa silhouette massive, se pencha sur la petite vieille, frotta sa moustache sur sa joue et exécuta ce mouvement de nez rapide qui lui était particulier, de gauche à droite, comme s’il voulait chasser une mouche de cet appendice (tic dont j‘ai hérité avec les trois ou quatre chansons à boire). Puis, en nous voyant, il esquissa un pas de marche militaire comique. « Ram, ram, ram-ram-ram ! En avant mauvaise troupe ! ». Il nous poussa devant lui en faisant mine de nous botter les fesses. Nous ne mîmes pas longtemps à dévaler les six étages : la rampe nous aidait beaucoup dans cet exercice où nous usions davantage le fond de nos culottes que la semelle de nos chaussures. L’oncle Jean nous suivait avec décontraction, en exécutant un semblant de numéro de claquette sur les marches en grès.
La traction Citroën noire était garée à cinquante mètres de là sur le boulevard de l‘Hôpital. A notre approche, Black, le briard, se dressa sur le siège avant droit, colla sa truffe humide sur la vitre en remuant la queue. Nous prîmes place à l’arrière, tandis que l’oncle Jean s’installait au volant. Black nous regardait par dessus son dossier (du moins nous supposions qu’il nous regardait car on ne distinguait pas ses yeux derrière l’écran de poils) ; son odeur emplissait l’intérieur de la voiture.
A la gare Montparnasse, l’oncle Jean nous installa dans le train de Versailles. Nous nous étions assis, mon frère et moi, l’un en face de l’autre, auprès de la fenêtre. L’oncle Jean nous fit ses adieux : un signe de la main et deux ou trois grimaces. Le train s’ébranla, sortit lentement de la gare; puis les cahots entre chaque section de rail se rapprochèrent, de plus en plus; des immeubles défilèrent, puis s’espacèrent. Bientôt, des pavillons de banlieue avec leurs jardinets les remplacèrent, et des bouts de campagne. Trente minutes plus tard, à nouveau des pavillons, à nouveau une agglomération de maisons, des rues, un quai de gare, une plaque sur le mur d’un hall : Viroflay.
Le train s’était immobilisé. Mon frère n’avait pas bougé de sa banquette ; moi non plus. Nous ne nous regardions pas, mais c’était comme si nous nous étions concertés de longue date. Le train redémarra et nous n’avions pas ouvert la bouche. Comme nous sortions de Viroflay, je rompis enfin le silence :
« – C’était Viroflay !
– Oui… »
Je le regardais, feignant la surprise.
« -Tu l’as fait exprès ?
– Tu m’en veux ?
– Non. »
J’avais souri légèrement. Mon regard glissa vers la fenêtre. Désormais, le doux soleil de mai remplaçait l’aube et dorait les premiers murs de versailles. La pension s’éloignait. Mon cœur soulagé s’emplissait peu à peu de l’excitation mêlé de crainte qu’engendrait cette conquête de liberté si audacieuse.
* *
Quels souvenirs me restent-ils de cette fugue ? Peu de choses, des images fugitives. Mon frère en aurait gardé davantage, sans doute : il était plus vieux et c’est lui qui menait cette aventure ; moi, je me laissais conduire avec la confiance qu’un enfant de huit ans peut avoir dans son grand frère. Oui, mon frère en aurait gardé davantage ; il en aurait même ajouté car il était assez menteur. Mais je ne peux plus rien lui demander depuis longtemps : il est mort, dans un accident de camion, pendant son service militaire.
Je me souviens que nous errons dans les rues de Versailles. Je me souviens des jardins du château, des tapis de fleurs étincelants sous le soleil de mai. Je me souviens que j’ai faim, que nous regardons des pâtisseries à l’étalage d’un boulanger. Nous n’avons pas d’argent. Mon frère imagine un subterfuge pour en obtenir. Il me place à la sortie d’un cinéma. Je dois arrêter les clients qui en sortent et leur dire que j’ai perdu mon billet de train pour Paris. « Fais semblant de pleurer », me conseille mon frère. Je suis timide et mauvais comédien : je n’ose pas aborder les gens qui sortent ; je tourne en rond en fixant le sol avec ostentation pour montrer que je cherche quelque chose ; mais on ne fait pas attention à moi ou l’on me jette un regard agacé parce que je me mets dans les jambes de quelque personne pressée. Je me décide enfin à aborder un homme qui me paraît plus aimable que les autres ; je marmonne, en prenant un air dépité : « Vous n’avez pas vu mon billet, Monsieur ? ». Il se penche vers moi, me fais répéter ; je dois expliquer qu’il s’agit d’un billet de train et non de cinéma. Je me sens mal à l’aise dans cette comédie lamentable et, pour finir, je pleure pour de bon.
L’homme est charitable, mais, contrairement aux prévision de mon frère, il ne me donne pas d’argent, il m’accompagne à la gare voisine et m’achète un billet de train. Je ne sais si mon frère l’a pu convertir en argent pour acheter quelque chose à manger : je ne me rappelle pas d’une nourriture quelconque mais pas non plus d‘avoir encore eu faim. Maintenant, j’ai froid. La nuit est tombée. Nous sommes à nouveau dans la gare de Versailles, assis sur un banc. Je grelotte un peu. Je me blottis contre mon frère. Il ôte sa veste, m’en couvre le dos et, avec un sourire protecteur, attire ma tête sur son épaule. Je dors sans doute, comme on sait dormir à cet âge, en toute circonstance.
Le lendemain nous rejoignons Viroflay à pied. Nous y avons un cousin éloigné. Nous sommes chez lui à présent. Il me semble qu’il nous fait bon visage et qu’il nous parle gentiment. Je ne sais pas quel bobard mon frère lui raconte, mais il ne paraît pas se douter que nous avons fugués. Nous sommes dans une espèce de bibliothèque. Moi, ce qui m’intéresse c’est le tampon buvard qui est sur le bureau : je n’en avais jamais vu de semblable; c‘est un truc à bascule ; ça doit être amusant de s’en servir.
Notre cousin a-t-il donné de l’argent à mon frère ? En tout cas, nous sommes de retour à Paris. Nous voilà rue de la Glacière. Nous nous dirigeons vers la maison et nous commençons à nous inquiéter de l’accueil que va nous faire maman. J’essaie de rassurer mon frère en lui disant que mes bottines garnies d’étoiles sont un porte-bonheur. Je doute fort de l’avoir convaincu mais il me remercie d’un maigre sourire pour cette tentative généreuse.
Maman nous ouvre la porte ; son visage reflète l’étonnement. Je ne sais pas quelles sont les explications de mon frère mais maman reste pétrifiée. Dans cet état, l’usage du martinet à de bonne chance d’être retardé. D’ailleurs, ce martinet a perdu beaucoup de son efficacité puisque nous prenons soin depuis plusieurs mois d’en couper discrètement les lanières l’une après l’autre.
En fin d’après-midi, l’oncle Jean paraît. Cette fois-ci, pas de rigolade : il nous botte les fesses pour de bon en direction de la chambre à coucher. Je me sens humilié et trahi.
Cher tonton Jean, en nous bottant le cul, je dois dire que tu nous as bien déçu.
* *
Et voilà, l’histoire se termine ainsi, je ne lui connais pas de suite ou bien si, une belle qui sait ? Sur le forum où Le Veilleur avait posté ce texte, un jour, des mois et des mois plus tard, il y a eu cette contribution :
biblistra26 : Je suis le Dominique Paillard, ancien élève de l’institution Meunier à Viroflay et j’ai très bien reconnu dans ton texte l’ambiance qui y régnait…
Prends contact…
anti, la vie est belle.
Quel régal… C’est magnifiquement écrit.
Merci à Anti de nous faire partager ces lignes et au Veilleur pour les avoir écrites. En espérant, qu’un jour, nous aurons la suite…
Ce beau texte m’a rappelé plein de souvenirs d’enfance parisienne… La plateforme de l’autobus, le métro ferraillant, la « réclame » de Dubo-Dubon-Dubonnet (dont mon oncle André fut ‘l’inventeur »), le martinet (il était surtout là pour faire réfléchir !), les réunions familiales des dimanches chez les grand-parents, l’internat au Lycée Michelet à Vanves… Merci Anti !
C’est un immense plaisir Ramses de partager les textes que j’aime 😉
« l’internat au Lycée Michelet à Vanves »
Ben ça, je n’avais pas percuté que nous avions aussi cette région de France en commun (j’ai habité juste à côté pendant des années, à Malakoff).
anti
Je viens de lire le texte du veilleur sur Viroflay
J’y ai fait un passage de 1965 à 1967 et je me souviens aussi du cambriolage de la valise des pensionnaires, de fugues mais aussi de coups! de punitions exotiques (100 lignes en gothique) d’humiliations …
C’est un conservatoire de musique aujourd’hui, la musique adoucit les moeurs!!!!
Si quelqu’un a des souvenirs de cette époque , ecrivez moi
Bonsoir,
Ce texte a été écrit par une personne dont nous n’avons plus de nouvelles depuis quelques temps. Cela étant, je viens de le contacter par mail pour lui faire part de votre commentaire. J’espère qu’il vous répondra.
Merci pour votre apport,
Au plaisir,
anti
Bonjour,
J’étais pensionnaire à l’Institution de Jeunes Gens à Viroflay en 1970. Je recherche des témoignages. Pouvez-vous m’aider ? Merci, Frédéric
Je serais intéressé par le livre et savoir ce qu’était cette fameuse institution de jeunes gens de Viroflay, apparemment c’était pas terrible, très sévère. Merci de me répondre.
Bonjour Jean,
Je suis désolée, mais il n’existe pas de livre. Il s’agit là juste d’un début de témoignage d’un ancien pensionnaire, qui n’est pas allé plus loin dans son récit.
Pour Frédérique jouannet. J’étais pensionnaire avec mr nallet à l’institution de jeunes gens à viroflay de 1972 à. 1981. Si nous pouvons en parler ce sera avec plaisir … Fabrice .
J’ai été scolarisé chez Nallet de 1972 à 1977 (du CP à la sixième).
Bonjour j’ai été scolarisé de 1960 à 1962 à la pension de Viroflay, dont Mr Meunier était le directeur, Mr Astier était mon professeur, nous disions une prière debout avant les cours, en évoquant tout les saints.
Je me souviens du supplice de la douche une fois par semaine, le vendredi soir je crois, nous attendions tous dehors, nus sous notre pull et notre pantalon, sans slip, été comme hiver, nous faisions « tourner en bourrique » le surveillant qui distribuant des heures de colle au hasard, finissait par perdre la boussole, il devenait fou tant nous ‘ous moquions de lui : il finit par démissionner et c’est, si mes souvenirs sont bon, Mr Nallet qui lui a succédé, lui distribuait de magistrales fessées cul nu qu’il administrait dans les dortoirs le soir, pour ma part je n’en ai eu qu’une mais je m’en souviens encore comme si c’était hier ! La discipline était très dure mais nous l’étions aussi, lui savait nous matter. Christian Richarte