Pendant presque la totalité des cent derniers millénaires de l’histoire de l’humanité, la femme a partout été le symbole suprême de la divinité, de la vie et de la toute-puissance.
En attestent les multiples représentations de la Déesse Mère dans toutes les religions primitives et dans toutes les premières formes d’art créées par l’être humain.
Et même dans les religions les plus récentes, il n’est jamais oublié que les plus grands prophètes et messies aussi ont eu une mère.
Il y a quelques millénaires, pourtant, tout s’inverse.
La Femme Primordiale est renversée par le Dieu Mâle. Lilith l’insoumise s’enfuit du jardin d’Éden et elle est remplacée par Eve la soumise.
Et, partout, la femme passe de déesse à asservie, perdant toute dignité, subissant les plus avilissants des traitements, les pires persécutions et les plus cruelles ignominies, de la torture au crime.
La simple revendication de l’égalité va apparaître comme subversive et révolutionnaire pendant des siècles.
C’est lors de la deuxième conférence de l’Internationale Socialiste des Femmes, le 8 mars 1910 à Copenhague sous la direction de Clara Zetkin, que cette grande figure du féminisme et communiste allemande propose la création d’une Journée internationale des femmes.
En mars 1911, un million de femmes manifestent en Europe. Le 8 mars 1914, les femmes réclament le droit de vote en Allemagne. Le 8 mars 1915 à Oslo, elles demandent que leurs droits soient respectés et elles réclament la paix. Le 8 mars 1917, la révolution commence en Russie. En 1921, Lénine décrète le 8 mars Journée des droits de la femme. Elle sera célébrée pour la première fois en Chine en 1924, dans les pays de l’Est en 1946, au Québec en 1971 et le 8 mars 1982 en France sous la présidence de François Mitterrand.
Journée qui stigmatise un combat inachevé, journée dont on aimerait que plus rien un jour ne la justifie.
Dans certains pays, trop nombreux, la condition de la Femme relève encore du cauchemar inimaginable. Dans la plupart des autres, l’égalité a certainement progressé mais n’est toujours pas une réalité au quotidien. La route est encore longue.
Nous sommes pourtant tous des humains. Femmes, je vous aime.
Très belle journée à vous
Photos : Vénus de Lespugue et Clara Zetkin (source : Wikipedia)
Bel hommage, Anna ! Continuons la route !
8 mars… Jour de la femme. C’est le jour de la naissance de mes jumeaux, Max et Leo. Jour où je suis devenue mère et jour où je me suis vraiment sentie devenir femme.
Béatrice, c’est touchant ! Bon anniversaire à tes jumeaux alors !!! ^^
Longtemps, je souhaitais être un homme ! Maintenant, c’est beaucoup moins tranché ! Etre femme ? C’est quoi être femme ? Qu’est-ce que cela implique ? Sommes nous si différents ? Je suis cependant consciente que je fais partie des privilègiées ! Et que ce n’est pas gagné pour tout le monde ! D’ailleurs, ce n’est jamais gagné, je crois ! On a vite fait de reprendre le joug si on n’y prend pas garde !
Le chemin est encore long et dans certains pays il y a encore beaucoup à faire pour que les femmes puissent occuper leur place dans la dignité.
Oui, j’espère vraiment qu’ un jour on dira : « journée que plus rien ne justifie ».
Bonjour Miss You.
« journée que plus rien ne justifie » est une expression de Anna dans la note ; je l’ai ressoulignée.
Mais évidemment ; on est tous d’accord pour que cela se produise un jour !
« Sommes nous si différents ? »
Catherine, selon moi, la question n’est pas d’être différents (nous le sommes tous et c’est tant mieux, la richesse vient de la diversité) mais d’être égaux.
La femme doit envisager son épanouissement
personnel, sa dignité et sa vocation
en fonction des ressources de la féminité.
Etre égal ne signifie pas être identique.
La notion d’égalité est une notion éthique,
c’est une exigence morale qui naît du fait
de l’existence des différences.
C’est en fait la différence qui fonde
la notion même d’égalité.
Albertine Tshibilondi Ngoyi
philosophe congolaise
Je pense que rien n’est jamais aquis et que l’on se doit de garder un oeil vigilant où que l’on se trouve afin que ce en quoi nous avons crû continue de profiter à nos filles et aux générations de femmes à venir.
Très bon anniversaire à Max et Leo:-)
« Longtemps, je souhaitais être un homme ! »
Pareil. On m’a assez souvent dit que j’étais la déception de la famille, la troisième fille, la plaie, etc. bref des p’tits noms doux qui font regretter de ne pas être un mec, ne serait-ce que pour avoir la paix. Et puis, je suis devenue mère et ça !!! franchement, ça vaut de l’or ! Puis, j’ai décidé de rentrer dans une association que de femmes, histoire de me confronter avec ma condition.
Il reste encore bien des inégalités entre les sexes, entre les cultures, entre… mais la femme me fascine. Je la trouve belle, elle grandit le monde dans tous les sens du terme, la Femme porte l’infini en soi. En bouddhisme, elle est Espace. C’est elle qui contient tout, qui englobe tout, là où l’homme est Joie Suprême.
Beaucoup de pensées pour toi Béatrice en ce jour anniversaire. Je t’embrasse très fort et en plus, j’ai eu Nico qui m’a dit que le poste de traductrice était pour toi 😉 Bravo (A ce sujet, tu dois installer MSN Messenger) !
Belle journée à toutes et à tous.
anti
« Etre égal ne signifie pas être identique ». Tout à fait Valentine, Albertine Tshibilondi Ngoyi l’exprime bien.
« Chaque femme porte en elle une force naturelle, instinctive, riche de dons créateurs et d’un savoir immémorial. Mais la société et la culture ont trop souvent muselé cette « Femme sauvage », afin de la faire entrer dans le monde réducteur des rôles assignés. » » Clarissa Pinkola Estés nous propose de retrouver cette part enfouie, pleine de vitalité et de générosité, vibrante, donneuse de vie. »
dans la présentation de « Femmes qui courent avec les loups. »
Chez moi, ma mère a toujours détesté les femmes! Je les aime et les trouve belle, maternelle, courageuse, battante, aimante, amante.
« En bouddhisme, elle est Espace. C’est elle qui contient tout, qui englobe tout, là où l’homme est Joie Suprême. » Cette phrase est magnifique et me touche profondément, merci Anti! C’est tellement mieux que femme condamnée à engendrer dans la douleur, humble servante agenouillée………
Merci pour les voeux et les pensées en ce jour spécial…!
Pour la traduction, j’attends encore la confirmation définitive… En tout cas, de mon côté la voie est libre : MSN Messenger vient d’être installé !
C’est la centième journée des femmes, dit-on ; c’est aussi le début du printemps des poètes, sur le thème couleur femme. J’ai mis un poème-hommage sur mon fil.
Bonsoir à tous et surtout à toutes.
Femmes, je vous aime… Chaque jour de l’année…
Je trouve par ailleurs cette « journée des femmes » assez dégradante vis-à-vis de celles qui ont lutté pour l’égalité…
Moi je dis que le bon dieu est une femme !!!
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Le bon Dieu est une femme par Corneille
La terre saigne depuis la nuit des temps
De grandes misères et de guerres souvent
Et pour chaque soldat qui rentre,
une femme attend
Les hommes, les pires et les tout-puissants
Les pires bourreaux et même Adolf vivant
Avaient tous au moins une femme qui
les aimait tant
Quand c’est pas une soeur, c’est une mère qui aime
Et quand c’est pas une mère, c’est l’épouse qui aime
Et quand c’est pas l’épouse, c’est une autre femme
Ou une maîtresse qui espère alors
(Refrain)
Si c’est vrai qu’elles nous pardonnent tout
Si c’est vrai qu’elles nous aiment malgré tout
Si c’est vrai qu’elles donnent aux hommes le jour
Moi je dis, que le bon Dieu est une femme
Nos mères paient depuis la nuit des temps
Depuis l’histoire de la pomme d’Adam
Elles portent les maux et les torts du monde tout leur vivant
Le ciel bénissent la femme qui aime encore
Un infidèle jusqu’à la mort
Il faut être Dieu pour être trahi et aimer plus fort
Quand c’est pas une soeur, c’est une mère qui aime
Et quand c’est pas la mère, c’est l’épouse qui aime
Et quand c’est pas l’épouse, c’est une autre femme
Ou une maîtresse qui espère alors
(Refrain)
Si l’or du monde était dans les mains d’une femme
On lui ferait la cour pour l’avoir
Imagine les hommes s’ils n’avaient qu’à chanter l’amour pour avoir
(Refrain)
D’Éliphas Lévi, je crois… De mémoire : «La femme… Pour que la terre ne maudisse pas le ciel!»
Femme-des-fleurs,
je t’embrasse…