Autant le dimanche a commencé maussade et automnal, autant dès le début d’après-midi, tout a basculé en mode printemps.
Conséquence immédiate : nous avons siroté notre premier café de l’année en t-shirt sur la terrasse, à regarder partout autour de nous les signes annonciateurs de la belle saison.
Bon, ne vous fiez pas à la photo du baromètre. Il était déjà en panne quand j’ai acheté la maison il y a sept ans et que je l’ai découvert accroché dehors, sur le mur près de la porte de la cuisine. Mais comme il indique tout le temps qu’il fait beau, je l’ai gardé. Après tout, il dit vrai neuf ou dix mois par an, alors pourquoi le réparer…
Anti a été prise d’une grande envie de remettre le jardin en état : ramassage de feuilles mortes au milieu des chats qui couraient partout, remise en état de certaines bordures de pierres qui avaient largement été démantelées par les pluies, passage de la tondeuse (si, si).
Oubliés le gros coup de froid et la panne de chaudière d’il y a deux semaines ! Toutes les portes étaient ouvertes en grand.
Nous avons continué sur notre lancée par un tour en voiture pour (1) apporter enfin à la décharge un lave-vaisselle hors d’usage posé dehors, près de la haie, depuis des semaines et (2) aller faire du shopping chez Truffaut.
Une idée que plein d’autres Nîmois avaient eue également : la jardinerie était blindée de monde, tous en bras de chemise ou manches courtes sous un ciel superbe. J’ai fait, au passage, connaissance avec un ravissant petit cactus en oreilles de Mickey qui en a profité pour me garnir généreusement les mains de micro-épines très, euh, attachantes.
Nous avons admiré pendant plusieurs minutes un népenthès, superbe plante carnivore, originaire d’Asie du sud-est, dont les fleurs incroyables ressemblent à la fois à un pénis et une vulve. Jugez par vous-mêmes.
(Je n’avais pas mon appareil photo sur moi, photo ci-contre trouvée sur le web)
Leur taille imposante leur permet d’avaler des petits animaux, comme des oiseaux ou des rongeurs. Le nom « népenthès » vient du grec nε, « non » et πένθος, « tristesse ». Homère le mentionne dans l’Iliade, où il désigne la substance dissoute dans du vin qu’Hélène donna à boire à Télémaque pour dissiper sa tristesse, et qui était vraisemblablement à base d’opium.
La plante carnivore a été nommée ainsi par Carl von Linné lui-même, lorsqu’il en découvrit quelques spécimens au Sri Lanka et les trouva tellement beaux qu’il repensa, tout excité, à Homère et à sa boisson qui soulage de toutes les peines (ne le dites pas aux oiseaux qui se font bouffer, ils ne trouveront pas ça drôle du tout).
Quand nous avons repris la route de la maison, il était 17 h et il faisait encore 19°. A peine la voiture vidée, Anti a repris son jardinage.
Pendant que j’écrivais ces mots, le crépuscule s’est avancé.
Anti était toujours dehors, heureuse comme une gamine de pouvoir à nouveau jardiner. Elle avait re-semé du gazon là où il n’avait pas tenu et elle passait le scarificateur sur les zones recouvertes de mousse pour pouvoir les ensemencer aussi.
Elle est rentrée dans la maison à la nuit tombée, euphorique.
Ce matin, fini les vacances, c’est la rentrée pour les enfants. Gwlad est ravie, ses copines et copains lui manquent. Dorian aurait bien pris quelques jours de rab. Enzo avait la patate.
Pas besoin de népenthès chez nous.
Très belle journée à vous
« Anti a été prise d’une grande envie de remettre le jardin en état : »
Oui et de peinture aussi 😉 mais ce sera pour une prochaine fois ! En tout cas, merci Anna de me donner un avant goût de ce que sera notre cuisine en orangé ;-)))
Oui, un beau week-end qui vient de passer là… le premier véritable week-end de repos que je m’accorde depuis la création des éditions du Puits de Roulle ! C’était plus que nécessaire !
Aujourd’hui la semaine repart sur les chapeaux de roue. Je m’occupe du prochain recueil de Zaza (OUAISSSS !) et je pars pour Montpellier assister à la restitution de l’étude sur l’édition indépendante en Languedoc-Roussillon. Je ne serai donc pas très présente sur le blog ni à la maison et c’est d’autant plus tant mieux que les travaux ont repris dans le voisinage et que ça fait un boucan du tonnerre ! Toute la maison vibre, c’est franchement désagréable.
En parlant de vibration, pensées pour les chiliens qui ont autrement vibré dernièrement. Mon amie Sophie qui vit à Santiago du Chili et sa famille vont bien (la sœur de Thierry que certains d’entre vous ont rencontré à la maison le 23 mai dernier). J’espère que notre ami Hector n’aura pas eu de problème non plus, il me semble qu’il est là-bas en ce moment. Pensées aussi pour les victimes de la tempête qui a fait rage ce week-end en France et surtout pour les sauveteurs, ces êtres remarquables qui se dévouent pour les autres. On parle souvent empathie sur ce blog, en voilà une belle démonstration. L’humanité est à mes yeux l’espèce qui en a le plus grand potentiel, puisse-t-il se développer encore et encore.
Très belle journée à tous !
anti
Bonjour
Beucoup de dégats dans ma commune du à la tempête, le toit de l’église s’est envolé pendant la messe.
Un peu plus bas de chez nous en revenant de la balade nous avons aussi vu tout le toit d’un immeuble partir pour retomber sur des voitures.
Lundi aujourd’hui voilà une belle journée printanière avec le soleil.
Je vous laisse je vais donner à manger à tits loups affamés.
J’ai aussi envie de pousser un coup de gueule pour l’indiffèrence de certaines personnes, un vieillard de 91ans a fait un malaise dehors en ville, il s’est écroulé contre un mur à l’indiffèrence totale des passants qui continuaient leur chemin, c’est la inième personne qui de son portable a appelé les secours malheureusement il était trop tard pour cette personne agée, cela c’est passé la veille de la tempête. Dans ce cas présent la solidarité a fait défaut.
Je sais pourquoi j’adore ce blog… Mélange de joies simples et de profondes tristesses liées aux grands malheurs…
Merci, mes Amis, d’exprimer toutes ces émotions avec tant de sensibilité…