Histoires extraordinaires,
Vraies, cocasses, effroyables !!!

En lisant les Perles de journalistes, le best of hier, j’ai repensé à ce numéro hors-série de Ouest-France sorti en Novembre 2003 : Histoires extraordinaires, Vraies, cocasses, effroyables !!! absolument génial (et toujours disponible pour la modique somme de 3 € !!!) qui reprend des histoires vraies donc, qui se sont passées dans les années 50/60 et sont présentées telles qu’elles ont été écrites à l’époque, dans le journal, à ceci près que les noms ont été changés dans le souci de ne pas éventuellement réveiller d’anciennes blessures.

Vraies, cocasses, effroyables, j’en ai sélectionné quelques unes bien jolies, pour finir l’année en douceur et commencer la nouvelle le baume au cœur.

26 décembre 1966

Parce que les gendarmes savent toutes les adresses, une petite fille de l’Orne leur avait envoyé sa lettre au Père Noël. Ils sont venus en grande tenue lui apporter tous les jouets dont elle avait rêvé.

DOMFRONT. — Monique, 8 ans, fille de modestes cultivateurs de La Baroche-sous-Lucé (Orne), avait déjà écrit à plusieurs reprises au Père Noël, mais jusqu’alors, celui-ci ne l’avait jamais comblée comme elle le désirait.

C’est pourquoi, ayant cru comprendre que les gendarmes parvenaient à découvrir toutes les adresses, même les plus clandestines, elle avait adressé une lettre au Père Noël, par le truchement de la gendarmerie.

Les plus surpris furent sans doute les parents, en voyant hier matin leur cour envahit par nombre de véhicules de la gendarmerie.

Il y avait là le capitaine de la compagnie de Domfront, le chef de la brigade de Juvigny, le chef des motocyclistes et ses adjoints, tous en grande tenue : casqués, chaussés, gantés et, tels les Rois Mages, les bras chargés de présents.

La petite Monique n’en revenait pas : le landau dont elle rêvait depuis tant d’années était là, ainsi que le merveilleux train qu’elle avait demandé pour son petit frère Michel, et quantité d’autres jouets.

C’était bien vrai ; le Père Noël avait bien reçu sa lettre…

Mieux, grâce à la voiture radio de la gendarmerie, dont l’opérateur avait su capter la longueur d’onde du ciel, Monique avait pu remercier le Père Noël en direct. Ouest-France était également présent pour témoigner de l’authenticité du merveilleux conte de ce Noël 1966 que les acteurs ne sont pas près d’oublier.

30 avril 1964

Une lettre d’Amérique portait en guise d’adresse un dessin de la route nationale et la photo du destinataire : les postiers morbihannais ont trouvé celui-ci !

Les PTT ont enregistré une nouvelle performance : elles ont fait parvenir à son destinataire une lettre en provenance des États-Unis qui comportait, comme seule adresse, un dessin de la RN 169 et la photographie de celui à qui la missive était envoyée.

Le destinataire de cette lettre est M. Pierre Lerouge, demeurant à Kerroch en Hennebont (Morbihan), à qui un détective privé de Los Angeles, qui avait séjourné pendant la guerre à Kerroch où il avait connu M. Lerouge, annonçait qu’il lui rendrait bientôt visite à l’occasion d’un voyage en France.

Ayant perdu l’adresse de M. Lerouge, le correspondant américain avait dessiné sur l’enveloppe la portion de la RN 169 comprise entre Hennebont et Plouay et y avait collé la photo de M. Lerouge qui était en sa possession.

2 décembre 1963

Bravo ! Monsieur l’Inconnu ! Tombé dans le fossé, un automobiliste du Calvados avait dû y laisser sa voiture. Quand il revient, il l’a retrouve dépannée et parfaitement rangée sur la berme !

l’autre nuit, vers 1 heure du matin, un automobiliste du Calvados, trompé par le brouillard, jetait sa 2 CV au fossé entre Bayeux et Port-en-Bessin.

Après de vains efforts pour l’en sortir, il décidait de prendre quelque repos chez un ami du voisinage. Sage précaution : sur le volant de la 2 CV, dont les veilleuses étaient allumées, il laissait une enveloppe avec sa propre adresse et écrivait : « Pas accidenté. Voiture à dépanner. »

A 4 heures du matin, le propriétaire du véhicule quittait le fauteuil de son ami et revenait sur le place dans l’espoir de trouver un dépanneur. Surprise ! La 2 CV avait été sortie du fossé et, phares éteints, bien rangée de l’autre côté de la route.

L’heureux « dépanné » aimerait exprimer sa reconnaissance à son bienfaiteur anonyme et lui demande de se faire connaître.

Quelques jours plus tôt, la même voiture avait reçu un mauvais coup à l’avant. Là aussi, l’auteur était resté anonyme… pas pour les mêmes raisons !

4 novembre 1958

LE HAVRE (de notre correspondant). — Un automobiliste havrais vient d’être victime d’une aventure peu banale. Le jour dela Toussaint, alors qu’il avait quitté précipitamment son domicile, sans vérifier son réservoir d’essence, il tomba malencontreusement en pasnne sèche sur une route déserte, à quelques kilomètres de Saint-Romain.

Il attendit ainsi près d’une heure sans rien voir venir, lorsque le bruit d’un moteur lui fit reprendre espoir. Il s’agissait d’un avion de l’Aéro-club de Saint-romain, volant à faible altitude.

Sans se décourager, l’automobiliste fit de grands gestes pour alerter le pilote qui se livrait à un vol d’entraînement. Quelques instants plus tard, l’aviateur, qui pensait sans doute que l’homme avait besoin d’un secours urgent, posait doucement son appareil dans un herbage voisin. Ilapprit avec surprise que l’automobiliste n’avait besoin que de quelques litres d’esence. Après avoir alimenté le réservoir de la voiture, l’aviateur remonta dans son appareil et repris son vol.

Cette charmante histoire d’essence tombée du ciel n’a pas eu l’heur de plaire aux services chargés de la police de l’air, qui recherche activement l’aviateur, qui, aux termes de la loi, a commis une infraction !

Bonne journée !!!

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