« O importante não é competir, e sim, celebrar »
Même si vous ne parlez pas portugais, vous avez sûrement reconnu la maxime de Pierre de Coubertin, légèrement modifiée : « L’important n’est pas de concourir mais de célébrer ». Elle figure sur la page d’accueil du site Jogos dos Povos Indigenas, autrement dit les Jeux des Peuples Indigènes.
Ils se tiennent tous les deux à trois ans depuis 1996 en plein cœur du bassin amazonien, à Paragominas, au nord-est du Brésil, dans l’indifférence totale de la presse internationale, mais avec l’aide financière du Ministério Extraordinário dos Esportes (ministère extraordinaire des sports !) du gouvernement brésilien.
Ils ont rassemblé cette année 1 200 athlètes de 60 ethnies différentes, formant 45 délégations : Awa Guajá, Aikewara, Apinajé, Avá Canoeiro, Awetí, Bakairi, Bororo, Cinta Larga, Enawêne Nawê, Gavião Kyikatêjê, Guarani, Hixkariana, Javaé, Ka’apor, Kaiwá, Kalapalo, Kamayurá, Kanela Ramkokamekra, Karajá, Kayabi, Kayapó, Krahô, Kuikuru, Matis, Nambikwára, Parakanã, Paresi, Pataxó, Rikbatsa, Suruí, Tapirapé, Tembé, Terena, Uru-Eu-Wau-Wau, Wai Wai, Waiãpi, Waimri Atroari, Waura, Xavante, Xerente, Xikrin, Xucuru Kariri, Yanomami et Yawalapití.
Les délégations se sont affrontées, non seulement dans des sports classiques tels que le foot ou l’athlétisme, mais également dans des disciplines plus traditionnelles de leurs cultures, comme le jet de sarbacane, la course de tora (tronc d’arbre), le xikunahity (jeu de balle joué avec la tête) et le rokra (sorte de hockey).
Ni médaille, ni classement
Maíra Elluké est l’une des organisatrices de ces Jeux Indigènes. Elle est d’origine Terena, la tribu qui en a lancé l’idée il y a une quinzaine d’années.
« Au début, quand les Terenas ont proposé de rassembler les communautés indigènes de tout le Brésil, on pensait que c’était impossible. Pourtant, aujourd’hui, ces Jeux sont devenus un important moyen pour les communautés de partager leur culture millénaire. Certains groupes ont voyagé pendant six jours pour arriver jusqu’à Paragominas.
Les Jeux commencent avec la cérémonie du feu sacré et la bénédiction des ‘pajés’ (chamanes) afin que l’évènement soit bien vu par les forces divines de la nature. Ce rituel permet de demander aux forces divines la permission de faire ces Jeux. Pour nous, la culture et la spiritualité sont très liées.
L’ambition de cette compétition n’est pas de faire de grandes performances sportives ni de savoir qui sera le futur champion mais de renforcer l’identité culturelle des peuples indigènes. Il n’y a ni médaille ni classement, ce qui compte c’est de participer ensemble aux Jeux. Cet évènement renforce la fraternité entre les communautés en leur donnant la possibilité de partager leurs croyances et leurs traditions. Et mettre leur culture au premier plan leur procure la fierté d’être indigène.
Pour moi, le meilleur moment c’était d’assister aux chants et aux danses des membres des différentes communautés, parés de leurs costumes traditionnels et couverts de peintures. C’était encore mieux que la compétition. »
Sources : Les Observateurs et Jogos dos Povos Indigenas
Photos : Wagner Meier et Tarso Sarraf, allez voir leurs galeries complètes sur Flickr
« Au début, quand les Terenas ont proposé de rassembler les communautés indigènes de tout le Brésil, on pensait que c’était impossible. Pourtant, aujourd’hui, ces Jeux sont devenus un important moyen pour les communautés de partager leur culture millénaire. »
C’est génial ! Quelle belle initiative !!! Comme quoi, le tout c’est d’abord d’y croire et ensuite de se donner les moyens de réussir. Pas étonnant que tu aies flashé sur cette info Anna, c’est tout toi 😉 Et de citer Adam Michnik, lu dans XXI, : tu as « cet art de voir la mer dans une goutte d’eau »…
anti, fière de toi et partant, de l’Univers entier.
tu as « cet art de voir la mer dans une goutte d’eau »
Que c’est beau… J’en ai les larmes aux yeux…
« Que c’est beau… J’en ai les larmes aux yeux… »
Et si tu savais ce que j’y vois…
anti…
L’océan primordial… (j’y suis avec toi)
et moi ? et moi ? j’ai quoi dans les yeux O.O ?
Le noir des yeux de Sarah est la seule obscurité dans laquelle j’ai envie de me réfugier. En plus ils sont bordés de Nutella o.O
Sinon super sympa ces jeux inter-tribus 🙂
« et moi ? et moi ? j’ai quoi dans les yeux O.O ? »
Rassure-moi. J’suis pas obligée de répondre hein ? Mdrrrr !
Toi, t’as d’l’mour plein les yeux et le cœur !
anti