La Lecture, Auguste Renoir.
« Tant que la lecture est pour nous l’initiatrice dont les clefs magiques nous ouvrent au fond de nous-mêmes
la porte des demeures où nous n’aurions pas su pénétrer, son rôle dans notre vie est salutaire. »
M. Proust. Source
Vous êtes nombreuses et nombreux à nous lire sur ce blog et nous vous en remercions. Cependant, même si, lecteurs, lectrices, on ne vous ment pas, on ne vous spolie pas, sachez que vous avez des droits ! Et nous entendons vous les rappeler ! (Ouh là ! Faut que j’arrête de regarder Besancenot à la TV moi !)
?
Petit rappel des droits imprescriptibles du lecteur, d’après Daniel Pennac et son excellent « Comme un Roman« .
Le droit de sauter des pages.
Giuseppe Arcimboldo, « Le Bibliothécaire »
Le droit de ne pas finir un livre.
Auguste Renoir, Portraits d’enfants (Les enfants de Martial Caillebotte)
Le droit de relire.
Le droit de lire n’importe quoi.
Le droit au bovarysme (maladie textuellement transmissible)
Jean Clouet, Gabrielle d’Estrée et sa soeur
Le droit de lire n’importe où.
Photo L’internaute, Pondicherry
Le droit de grappiller.
Robert Doisneau
Le droit de lire à haute voix.
Photo La voie des Livres. Et à propos d’histoire racontée à haute voix, lire, relire, écouter, écouter encore
Gougaud « Le conteur du ghetto de Prague »
Le droit de nous taire.
Aimer quelqu’un, c’est le lire…
C’est savoir lire toutes les phrases qui sont dans le coeur de l’autre, et en lisant le délivrer.
C’est déplier son cœur comme un parchemin et le lire à haute voix,
comme si chacun était à lui-même un livre écrit dans une langue étrangère.
Il y a plus de texte écrit sur un visage que dans un volume de la Pléïade et,
quand je regarde un visage, j’essaie de tout lire, même les notes en bas de page.
Je pénètre dans les visages comme on s’enfonce dans un brouillard,
jusqu’à ce que le paysage s’éclaire dans ses moindres détails.
Lire ainsi l’autre, c’est favoriser sa respiration, c’est-à-dire le faire exister.
On lit en quelqu’un comme dans un livre, et ce livre s’éclaire d’être lu et vient nous éclairer en retour,
comme ce que fait pour un lecteur une très belle page d’un livre rare.
Quand un livre n’est pas lu, c’est comme s’il n’avait jamais existé.
Christian Bobin, La lumière du monde (Source)
anti, bonnes lectures;-)
Quelle note magnifique ! J’ai tout lu ! Avec gourmandise et impatience de découvrir à chaque ligne celle d’après.
MERCI !!!
Anna, pour t’élire
Les droits du lecteur… mais oui!!
parce que, dans tout ça, finalement
« La vraie vie, celle qui n’est pas dans les livres mais dont les livres témoignent, où est-elle? »
(Christian Bobin – « Souveraineté du vide – Lettres d’or »)
Très bel article (une fois de plus…..!!!)
je me suis régalée moi aussi… (la photo de R. doisneau m’a fait beaucoup rire!!) :-)))
Macile h ! Toi ici ! Il y a pas deux minutes, je faisais les co(u)rses et, à pleines mains dans les clémentines corses, j’avais une pensée pour toi 😉
anti, quand j’aime un livre, je prends l’auteur 😉
« Ca me donne envie de relire Daniel Pennac »
Pareil ! Je me suis fait la même remarque.
anti
Est-ce qu’on a le droit de lire entre les lignes ?
Même en diagonale, ramses, file à ta gym !
Bonne question Ramses. Je vais consulter le Code Civil du lecteur et je reviens 😉
anti