Ilona m’a fait découvrir un site génial, en ligne depuis le 16 février 2006, qui devrait ravir celles et ceux qui ne le connaissent pas encore. Il s’agit de IMSLP ou La Bibliothèque Musicale Petrucci qui contient plus de 18,358 œuvres et 40,356 partitions.
Présentation :
Bienvenue à l’International Music Score Library Project ! IMSLP est une bibliothèque contenant des partitions appartenant au domaine public, ainsi que les œuvres de compositeurs souhaitant partager gracieusement leur musique avec le reste du monde. Vous pouvez consulter l’ensemble des objectifs qu’IMSLP s’est fixés.
IMSLP souhaite favoriser l’échange d’idées musicales non seulement sous la forme de partitions, mais aussi par l’analyse d’œuvres musicales. N’hésitez donc pas à créer ou modifier une page en y apportant votre analyse d’une pièce (utilisez pour cela l’onglet «Discussion» de la page de l’œuvre en question).
Sur ce site, on peut effectuer une recherche par compositeur · époque · genre ou instrumentation. Il est disponible en plusieurs langues :
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Le Projet, un article de Radiopluriel.fr
Créée en 2006, cette bibliothèque internationale de partitions de musique classique, construite selon les techniques de partage des tâches du wiki, comme wikipedia et selon les principes juridiques et éthiques des creative commons avait connu un beau développement et suscité un tel tollé de la part des éditeurs qui s’armèrent de tous les pouvoirs du droit de propriété, qu’elle avait dû fermer. Son initiateur, Feldmahler, disait sa tristesse alors.
Mais la bataille s’est poursuivie, avec le soutien d’autres acteurs des cultures libres, et la bibliothèque de l’IMSLP, aussi nommée, en hommage à un autre pionnier d’une autre révolution fondatrice, bibliothèque Petrucci, a rouvert ses portes l’an dernier. Et depuis, les contributeurs ont travaillé si bien qu’on y trouve aujourd’hui les pièces les plus célèbres et les plus rares, et les nouveautés sont quotidiennes ; la bibliothèque a progressé de plus de 50 % en quelques mois.
Mozart, Bach et Beethoven, et Purcell, Monteverdi, Rameau, et Fauré, de Falla, Enescu, Bartok et Prokofiev, et des centaines d’autres compositeurs, de l’antiquité aux premières décennies du vingtième, passés dans le domaine public, voisinent avec des auteurs contemporains, publiés ici volontairement sous creative commons, voyez Hugo Bouma par exemple, qui est né en 1991 !
Et si une partition est dans le domaine public et ne figure pas encore dans la bibliothèque, à vos scanners !
A voir aussi le Mutopia Project et sa présentation en wiki
et la Choral Public Domain Library.
et d’autres liens à la Bibliothèque de musique de l’ Université de Montréal,
et : http://icking-music-archive.org/
http://www.musicologie.org/tourne/ckoi.html
http://www.dlib.indiana.edu/variations/scores/
http://www.classicalarchives.com/
http://partitions.metronimo.com/
http://www.gutenberg.org/wiki/Gutenberg:The_Sheet_Music_Project
http://www.cipoo.net/music_a.html
et, encore plus : les partitions de Mozart et des partitions pour la guitare classique.
anti
Quel boulot magnifique et quelle richesse mise à leur disposition pour tous les musiciens ! Vive le Net et ceux qui imaginent – et réalisent ! – d’aussi beaux projets de partage.
Je ne sais trop que penser de cette mise à disposition gratuite de partitions, de livres, d’oeuvres musicales et artistiques, de films… Il y a sans doute des « ayants-droit » qui sont lésés, sans parler des éditeurs, qui risquent aussi de disparaître…
Un article très documenté de Wiki sur le sujet (la législation diffère d’un pays à l’autre et paraît très complexe) :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Droit_d'auteur
Il ne s’agit ici que d’oeuvres passées dans le domaine public ou de compositeurs qui ont donné leur accord, comme cela est précisé à la fin de la note :
« Mozart, Bach et Beethoven, et Purcell, Monteverdi, Rameau, et Fauré, de Falla, Enescu, Bartok et Prokofiev, et des centaines d’autres compositeurs, de l’antiquité aux premières décennies du vingtième, passés dans le domaine public, voisinent avec des auteurs contemporains, publiés ici volontairement »
« Je ne sais trop que penser de cette mise à disposition gratuite de… »
Dans le cas de IMSLP, Anna vient de répondre, cela ne concerne effectivement que des œuvres passées dans le domaine public ou de compositeurs qui ont donné leur accord, mais c’est vrai que la question de la gratuité interroge. Je me disais aussi en faisant cette note que nous étions définitivement à l’aube d’une nouvelle ère. D’autre part, moi qui vient d’un milieu plus que modeste, je suis ravie de voir que la culture n’est plus l’apanage de qui peut se l’offrir financièrement.
Enfin, ça remet aussi en cause la notion de travail en ce sens ou l’on entend « tout travail mérite salaire » et là, non. Le travail est gratuit puisque bénévole.
Il y a pas mal de doc ici sur Les industries culturelles face aux défis de la gratuité :
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/catalogue/3303332029396/
D’un autre côté, j’imagine que ça a sûrement été la zone quand on a parlé d’école gratuite, de santé gratuite ou presque avec la mise en place de la Sécu etc.
Beaucoup de ???
anti
La notion de « domaine public » s’oppose à celle du « droit moral » de l’auteur, transmissible aux ayants-droit et imprescriptible.
Il doit y avoir des descendants de « Mozart, Bach et Beethoven, et Purcell, Monteverdi, Rameau, et Fauré, de Falla, Enescu, Bartok et Prokofiev, et des centaines d’autres compositeurs, de l’antiquité aux premières décennies du vingtième », qui ne doivent pas être d’accord avec cette définition du « domaine public »…
Anti,
Comment peut-on accepter la gratuité de la création artistique et assister dans le même temps à une explosion des ventes d’oeuvres d’art ? Quand on voit que la plupart des peintres ont vécu dans une misère noire et que leurs oeuvres se vendent aujourd’hui plusieurs millions d’euros, ça me révolte…
Oh là ! Il n’est pas question de gratuité de la création artistique ! L’artiste doit avoir les retours financiers de son oeuvre s’il décide de la vendre. Mais lorsqu’il est mort depuis plus de 70 ans, est-ce que cela a encore un sens, en dehors de ceux à qui cela profite alors qu’ils n’ont rien créé du tout ? (je te rejoins là-dessus).
Je parle de 70 ans parce que c’est la règle qui s’applique dans le cas de la création littéraire : une oeuvre passe dans le domaine public au-delà de cet âge et c’est là-dessus que fonctionnent pas mal de sites web, en toute légalité, tels que Livres pour Tous par exemple, où on peut trouver des milliers d’oeuvres anciennes et quelques centaines de contemporaines provenant de gens qui comme moi font le choix de les mettre à disposition gratuitement.
Pareil que Anna Ramses. Je dois bien être une des rares personnes à ne pas faire de copie de CD mais à les acheter par soucis de respect de la création musicale. En revanche, j’achète des livres d’occasion… C’est aussi une forme d’achat qui tue le marché du livre et je ne parle pas des réactions négatives que j’ai pu entendre autour du fait que Anna donnait ses productions littéraires !!! Limite scandaleux, non respect du travail des autres, donner c’est empêcher les autres de vendre, c’est tirer vers le bas, etc. etc.
anti