On en parle un peu, beaucoup, pas assez, le voyage dans l’espace de Guy Laliberté, fondateur du Cirque du Soleil donne lieu à des avis mitigés.
Peu importe, je trouve qu’il y a fondamentalement du bon dans son initiative.
Commençons pas voir la vidéo tournée dans l’espace pour « la fondation One Drop » (en savoir plus en explorant le lien).
Si aujourd’hui Guy Laliberté est milliardaire, il n’en n’a pas toujours été ainsi.
Né à Québec en septembre 1959, il quitte la maison à l’âge de 14 ans et parcourt les rues du Québec et de l’Europe, faisant étalage de ses talents d’accordéoniste et de cracheur de feu.
Quelques années plus tard, après avoir été candidat aux élections fédérales de 1980 en vue d’entrer au parlement canadien sous la bannière du parti rhinocéros sous le nom de Guy Pantoufle Laliberté, à 25 ans, il crée le Cirque du Soleil.
Spécialisé en cirque contemporain, Le Cirque du Soleil développe des activités d’affaires dérivés de ses spectacles (organisation d’évènements, productions audiovisuelles, merchandising, licensing).
Il est également un acteur important de l’action sociale et culturelle. Se qualifiant de Cirque citoyen, l’entreprise participe entre autres au financement d’associations dans une vingtaine de pays différents sur 5 continents et a créé un programme international Cirque du Monde pour aider les jeunes de la rue en difficultés. Elle se penche également sur la problématique du développement durable et de l’environnement, notamment par le biais de son fondateur Guy Laliberté et sa fondation One Drop, dont la mission est de lutter contre la pauvreté dans le monde en favorisant l’accès à l’eau.
Donc ce monsieur est parti de rien, s’est hissé à la 261e place mondiale des plus grandes fortunes, a dépensé 35 millions pour un voyage dans l’espace qu’il a utilisé en partie pour attirer l’attention sur la question de l’eau pour la planète entière et mis une grosse somme d’agent dans sa fondation et autres programmes humanitaires. Personnellement, ça me va assez bien.
Franchement, il n’y a pas à surfer longtemps pour voir des dépenses de gens riches autrement stupides et beaucoup plus coûteuses et surtout qui ne profitent absolument pas à l’humanité en bijoux, fêtes, objets d’art et autres yatchs (Roman Abramovich, le milliardaire russe du pétrole, qui possède déjà un yacht de 115 mètres, dépenserait entre 300 et 700 millions de dollars sur son «petit» dernier, qui fait 170 mètres de long…)
Voili, voilà ! Euh… Ah ! Oui, sinon, je suis tombée aussi sur cette info toute fraîche concernant un autre milliardaire :
« Le milliardaire George Soros voit vert. Il a en effet prévu de mobiliser 1 Milliards de Dollars pour investir dans les énergies renouvelables, précisant qu’il va restreindre les critères d’investissement de ses fonds, puisqu’ils devront être évidemment profitables mais aussi bénéfiques à l’environnement. Soros a également annoncé le lancement d’une association baptisée « Climate Policy Initiative » et dotée de 10 Millions de Dollars chaque année pendant 10 ans. Celle-ci est présentée à la fois comme une structure de conseil, de développement et de surveillance. »
(Source Challenge.fr)
Bill Gates, Angelina Joli & Brad Pitt, etc. C’est fou ça, je ne m’étais jamais vraiment interessée à ce sujet mais pas mal de personnes très riches semblent s’intéresser à ce qu’elles peuvent faire pour aider.
Et celle-ci (qu’est-ce que je foutais le 26/06/2006 ?!), j’adore :
Le magazine Fortune affirme que l’Américain Warren Buffett, deuxième homme le plus riche de la planète après Bill Gates, envisage de faire don de 85% de sa fortune à des organisations charitables .
Avant lui, Bill Gates avait annoncé qu’il allait quitter progressivement ses fonctions à la direction du groupe d’ici 2008 pour se consacrer à sa Fondation caritative.
La philanthropie est à la mode chez les hommes les plus riches de la planète. Après Bill Gates, qui a annoncé à la mi-juin qu’il allait quitter progressivement ses fonctions à la direction du groupe d’ici 2008 pour se consacrer à sa Fondation caritative (lire notre article: Bille Gates s’éloigne de Microsoft pour faire du caritatif), c’est au tour de son ami Warren Buffet d’en faire de même. Le magazine Fortune affirme qu’il envisage de faire don de 85% de sa fortune estimée à plus de 40 milliards de dollars à des organisations charitables.
Le milliardaire de 75 ans a indiqué dans une interview à ce magazine qu’il allait commencer à donner 85% de ses actions dans sa firme d’investissement Berkshire Hathaway dès juillet. « Je sais ce que je veux faire et c’est logique de commencer », a-t-il déclaré à Fortune. Les titres iront à cinq fondations dont celle de Bill et Melinda Gates qui recevra plus de 80% du total. La fondation Gates est déjà forte d’un budget de quelque 30 milliards de dollars consacrés à la recherche médicale pour lutter contre des maladies infectieuses touchant les pays en développement ainsi qu’à des bourses de formation.
« Gourou » de l’investissement
Le magazine Fortune a estimé plus tôt cette année la fortune de Warren Buffet à environ 44 milliards de dollars et celles de Bill Gates à quelque 50 milliards. Véritable incarnation de la success-story à l’américaine, Warren Buffett, est parti de rien ou presque dans les années 50 et a bâti tranquillement un empire hétéroclite, au point de devenir une véritable « gourou » de l’investissement. De Mickey Mouse à Coca-Cola, des glaces Dairy Queen au géant de la réassurance General Re, en passant par les campings-cars et les T-shirts Fruit of the Loom, Warren Buffett a investi dans tous les secteurs. Son credo: l’investissement tranquille, loin des OPA et des « coups » boursiers des courtiers de Wall Street. (D’après AFP)
Bon, ben, j’ai bien fait de faire cette note moi. J’suis remontée là ! Et en bien 😉
Allez Hop ! Un bel arbre pour fêter çà :
Cuba. La Havane 2009
Belle fin de journée à tous.
anti
Carrément d’accord avec tout.
Je viens de lire ceci encore :
mardi 14 octobre 2008
Le renoncement
Un exemple contemporain.
Comme quoi la lecture des journaux et équivalents peuvent illustrer le lamrim, en fonction du regard que l’on porte sur eux.
Quand un trader quitte tout pour devenir moine
Samedi 11 octobre, 12h04
AFP Maureen COFFLARD
Passé des salles de marchés aux cités populaires, l’ex-trader millionnaire Henry Quinson, aujourd’hui moine et éducateur dans les quartiers pauvres du nord de Marseille (sud-est), vit sa reconversion comme une quête de sens, loin de la crise financière.
« Je me rends compte que j’ai vécu dans trois lieux qui font fantasmer les gens parce qu’on en parle beaucoup et que très peu de gens les connaissent: une salle de marché, un monastère et une cité HLM (logements populaires), ça donne une forme de continuité à mon itinéraire », dit-il.
Il y a près de vingt ans, à 28 ans, ce Franco-Américain abandonnait une augmentation de 30% et un confortable bonus offerts par la banque Indosuez où il travaillait pour se retirer dans un monastère.
Cette décision avait stupéfait ses proches et sa hiérarchie, persuadée qu’il partait à la concurrence pour une offre plus lucrative.
Mais le dieu-dollar ne séduisait plus ce jeune financier élevé à New York dans une famille pratiquante, qui décida, la « trouille au ventre », de rejoindre l’abbaye cistercienne de Tamié, dans les Alpes, pour se consacrer à la prière et à la fabrication de fromage.
C’est juste avant cette retraite de presque six ans qu’il eut une vision: « Je me suis vu à Marseille, où je n’étais jamais allé, où je ne connaissais personne, entouré d’enfants maghrébins à qui je faisais l’école ».
Vision devenue réalité en 1996 avec son arrivée dans les quartiers Nord et la création de la fraternité religieuse St-Paul dans une cité dont 70% des habitants sont musulmans.
Avant cela, il s’est « débarrassé » de ses millions en les cédant à différentes associations et non à l’Eglise catholique. « C’est bien de faire des discours sur les pauvres, mais c’est encore mieux d’en faire partie », explique-t-il.
Dans l’appartement qu’il partage dans la cité avec l’un des quatre moines de sa fraternité, son quotidien mêle prières, cours d’anglais, soutien scolaire aux enfants, écoute, mission d’écrivain public et aide aux étudiants pour décrocher des bourses d’étude.
Ce moine moderne, maniant avec autant d’aisance l’humour que les références bibliques, estime que l’argent « perturbe la relation avec les personnes » et préfère « faire de l’éducatif ».
« Si un jeune vient chez nous trois jours par semaine pendant dix ans, il va non seulement faire des progrès scolaires mais sa vision du monde va être transformée », juge-t-il.
Ce qui lui manque le plus de sa précédente vie, ce n’est ni l’argent, ni l’effervescence des marchés mais… les femmes: « peut être la plus grande souffrance », avoue-t-il.
Sur la crise financière, il reste philosophe. « Un gros rhume pour le marché », tranche-t-il, estimant qu’il « y a toujours eu des crises même si celle-ci est particulièrement grave ».
« J’ai conseillé à tous ceux qui me le demandaient il y a un an de complètement sortir du marché d’actions, je ne sais pas s’ils m’ont écouté », sourit-il.
« Aujourd’hui mon salaire annuel de professeur à l’Education nationale correspond à une prime mensuelle de mon salaire de trader à l’époque », mais, poursuit-il, « j’ai infiniment plus de pouvoir en tant que professeur qu’en tant que trader », car « la vraie richesse, c’est l’éducation », « seule apte à changer le monde ».
http://anecdotesbouddhistes.blogspot.com/2008/10/le-renoncement.html
anti
Magnifique, tout ça.
La donation faite par Guy Laliberté est de 150 millions de dollars, si ma mémoire est bonne.
Soros est certes un homme d’affaires redoutable mais il utilise son argent pour des bonnes causes depuis une bonne vingtaine d’années au moins. Il est en particulier l’un des soutiens actifs (et discrets) de Move On depuis sa création.
Petit extrait de Wiki à son sujet :
« Il aurait consacré, selon les calculs de la revue américaine Worth, 2 milliards de dollars à ses fondations présentes dans plus de 30 pays. En 1979, Soros aida financièrement les étudiants noirs de l’université du Cap en Afrique du Sud à l’époque de l’apartheid. Lors de l’éclatement de l’Union Soviétique, George Soros est connu pour avoir proposé à chaque scientifique la somme de 500 dollars pour ne pas partir vendre leur savoir au plus offrant, notamment à cause des risques de diffusion de technologies nucléaires. Il développa l’Open Society Institute et la Fondation Soros, dont l’objectif affiché est de promouvoir le développement des sociétés démocratiques et ouvertes. Ces investissements sont principalement destinés aux pays en voie de développement ou en cours de reconstruction sociale : pays de l’ancienne Union soviétique, Afrique, Amérique du Sud, Asie. Il s’est aussi engagé à donner 250 millions de dollars à l’université d’Europe centrale. «
Sans oublier Odon Vallet, dont nous avons parlé sur ce blog, qui a créé une fondation de 100 millions € (toute sa fortune personnelle), qui a pour vocation d’aider les jeunes particulièrement défavorisés à poursuivre leurs études en attribuant des bourses d’études.
L’argent, heureusement, sert aussi les bonnes causes (les fonds collectés par la Fondation de Bill Gates et son épouse, grâce notamment à la donation de Warren Buffett, représentent beaucoup plus que ceux dilapidés par Bernard Madoff).
L’argent, ça va, ça vient…