Les Japonais ont compris que le CIO offrait les JO aux pays faisant preuve d’abnégation. A force de candidater et d’atteindre le stade de la désignation finale, ils espèrent bien accueillir les Jeux chez eux en 2020. Tokyo ayant échoué la semaine dernière pour l’attricbution des Jeux de 2016, le Japon envisage de présenter une candidature commune pour les JO de 2020 à Nagasaki et Hiroshima. Les deux villes frappées par des bombes atomiques pendant la Seconde Guerre mondiale entendent incarner le thème de l’abolition des armes nucléaires et la paix dans le monde.
Le maire d’Hiroshima, Tadatoshi Akiba, et celui de Nagasaki, Tomihisa Taue ont indiqué qu’ils mettraient en place un comité d’organisation conjoint chargé de travailler sur un projet commun. «Nous nous battons pour l’interdiction des armes nucléaires dans le monde d’ici à 2020, indique le maire d’Hiroshima. Si nous sommes candidats pour les JO en parallèle, cela devrait produire un élan important.»
Selon les règles du CIO, les Jeux doivent en principe être organisés dans une seule ville. Mais il y a déjà eu des exceptions, notamment aux JO de Pékin en 2008, où les épreuves équestres étaient délocalisées à Hong Kong. Le Comité olympique japonais a salué le projet d’Hiroshima et Nagasaki, tout en estimant que le seul message pour la paix dans le monde ne serait peut-être pas suffisant.
Source : 20 Minutes
Photo : le nuage nucléaire de la bombe atomique lâchée sur Nagasaki en août 1945, prise de l’aile d’un avion de l’US Air Force (Reuters)
…mais pas suffisant, en effet : il faut, avant tout, démontrer que ces villes sont à même de fournir toute l’infrastructure sportive, hôtelière et routière. N’oublions pas que les JO sont avant tout des compétitions sportives qui rassemblent plusieurs centaines de milliers de personnes dans un lieu restreint pendant des semaines.
Le message de paix, c’est en plus, pas à la place 😉
En fait, non, pas si souvent que ça. L’une des raisons les plus fréquentes de rejet d’une candidature, c’est l’infrastructure insuffisante et le fait que le comité estime improbable que cela pourra être réalisé à temps pour les Jeux et pourtant, la désignation se fait 7 ans à l’avance !
(sans parler de tout un tas d’autres contraintes, comme la sécurité des sportifs autant que des spectateurs).
Oui, tout à fait. Dans le cas de Pékin (et de bien d’autres villes où une bonne partie des équipements était à créer), il a fallu convaincre le comité que la ville organisatrice parviendrait à réaliser ces équipements manquants dans les temps. La même situation de rush final s’est produite lors des Jeux d’Athènes en 2004, où des tas de choses étaient loin d’être terminées à quelques semaines de la cérémonie d’ouverture.
Je trouve que ce serait un beau symbole de confier les Jeux de 2020 à Hiroshima ET Nagasaki. J’ai fait suivre à Miss (que je croyais être l’auteur de la note) un reportage photo, qui m’a stupéfait sur le plan de la reconstruction… Nul doute que d’ici 2020, tout pourrait être fin prêt pour l’accueil de ces Jeux.
En toute rigueur, l’auteur de la note c’est la rédaction de 20 Minutes ! Je n’ai fait que reproduire leur brève, comme indiqué en fin de note.
Mais merci pour les photos !