Aujourd’hui, réunion à Paris. Donc, six heures de TGV. Donc, j’écris. Ca tombe bien, j’ai complètement laissé en plan la nouvelle numéro 4 de J’ai treize envies depuis la mi-septembre. Je vais donc pouvoir la terminer d’ici ce soir.
Il y a quelques jours, dans le fil « Nos auteurs invités », Anti révélait les résultats que j’avais obtenus en faisant le test des couleurs sur Facebook. Un extrait :
« Tu as plein de fantasmes que tu n’as pas encore réalisé. Si tu pouvais, tu ferais toujours le bien pour les autres. Tu maitrises ta passion pour les bonnes choses de la vie. »
Plein de fantasmes pas réalisés ? Faire du bien aux autres ? Ma passion pour les bonnes choses de la vie ? Pour quelqu’un (moi) qui est en cours d’écriture d’un recueil de nouvelles érotiques, voilà qui est prometteur, non ? Alors voyons, un fantasme pas réalisé… mmhhh, oui, aucun problème, en effet, j’ai une idée. Non que je tienne à le réaliser, ce fantasme, bien au contraire. Il est beaucoup plus excitant en tant que fantasme qu’en vrai. Ce qui est le cas de la plupart des fantasmes, je suppose.
D’ailleurs, ce n’est pas un fantasme à moi. Je l’emprunte, si j’ose dire, à une ex-collègue qui l’avait exprimé devant moi il y a une dizaine d’années. Elle venait de rencontrer un nouveau petit copain et elle racontait à tout le monde qu’il était un amant absolument extraordinaire. A tel point qu’elle disait vouloir le prêter à ses copines pour qu’elles puissent se rendre compte par elles-mêmes.
L’a-t-elle fait ? J’en doute. Le passage à l’acte, ça peut tout changer. On peut trouver l’idée excitante mais la réaliser, c’est une autre paire de manches.
Vous imaginez les risques. La suspicion à chaque baisse de régime que l’amant pense en fait à une autre, que cette dernière se vante publiquement des extases qu’il lui a données ou qu’au contraire elle n’en dise rien. Le démon acide de la jalousie et du soupçon qui grandit et détruit tout. Le commencement de la fin. Tout ça à cause d’un excès de frime et de folie érotique.
En tout cas, voilà un fantasme fort intéressant d’un point de vue littéraire. Et peut-être le plaisir de lire des nouvelles érotiques réside entièrement dans ce simple fait : vivre des situations fantasmatiques qui restent totalement imaginaires. On ne prend que l’excitation, on laisse le risque à d’autres. Et on fait le plein de fantasmes.
J’hésite encore au titre que je vais donner à cette nouvelle. Prêt d’honneur ? Le malheur est dans le prêt ? Vous avez peut-être d’autres idées ?
Très belle journée à tous
Photos prises à Barcelone dans un musée d’art précolombien
« Le malheur est dans le prêt ? »
Excellent ! » Prête-moi ta main ? » Ah, non ! Ca existe déjà. « Plus d’prêt de toi mon Dieu ! » « Ex-prêt » euh…
anti, pas prêteuse.
Ce genre de prêt est très dangereux… Mais peut faire une excellente nouvelle ! « Prête à tout » ?
Tu as raison, les fantasmes réalisés perdent tout leur attrait.