Une très belle pépite que voilà : le nouvel album de Biréli Lagrène, Gypsy Trio, vient de paraître. Qui est Biréli Lagrène ? Voici ce qu’en dit Wikipedia.
Biréli Lagrène est un guitariste né le 4 septembre 1966 à Soufflenheim dans le Bas-Rhin dans une famille de tradition manouche. Il commença la guitare dès l’âge de quatre ans. À huit ans, il reprend le répertoire de Django Reinhardt et son entourage voit apparaître un futur petit génie de la guitare : sa technique de jeu est extraordinaire ainsi que son sens de la musique. À l’âge de douze ans, il remporte un festival de musique tzigane à Strasbourg. À treize, il est engagé pour faire une tournée en Allemagne, et suite à celle-ci, en 1980, il enregistre en concert le double album Route to Django.
Il a l’occasion de partir aux États-Unis où, pendant plusieurs années, il joue avec des musiciens tels que Stéphane Grappelli, Benny Goodman, Benny Carter, etc. En 1984 à New York, il rencontre Larry Coryell, guitariste déjà internationalement connu, que l’on retrouve dans la vidéo « The Super Guitar Trio » (Al Di Meola, Larry Coryell, Biréli Lagrène).
Il rencontre plus tard le bassiste Jaco Pastorius et se tourne vers le jazz fusion, avec lequel il entame une tournée en Europe (1984-1987), qui livre des albums tels que Stuttgart Aria. Après être passé par un style proche du rock, il revient en 1990 à un style acoustique. Sur Acoustics moments (1990), il joue de la guitare et de la basse électrique. Il sort également un somptueux album Jazz in Marciac (1994). Il entame ensuite des collaborations avec Didier Lockwood puis le trio de Richard Galliano avec notamment l’album Viaggio (1993). Enfin, après avoir un court moment formé un quartet, il enregistre deux albums (2001) : Gipsy Project et Gipsy Project and Friends, dans ce dernier il joue avec le talentueux Stochelo Rosenberg et la chanteuse Sara Lazarus, sur un ton de jazz gitan.
En 2000, l’album en duo avec Sylvain Luc « Duet » va s’arracher en un temps record à plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires.
Sa carrière est exceptionnelle et son talent certain et, comme l’affirme Babik Reinhardt, fils du « génial manouche », il est certainement le digne représentant de Django. Outre Django Reinhardt, Biréli Lagrène affirme être particulièrement influencé par Wes Montgomery et George Benson.
Pour vous faire votre propre idée, je vous propose les trois vidéos suivantes.
Biréli Lagrène avec son trio :
Biréli Lagrène avec, à la batterie, André Ceccarelli :
Biréli Lagrène avec Keziah Jones et John McLaughlin (rien que ça) jouent Voodoo Chile de Jimi Hendrix :
Pour le plaisir et pour notre ami Colors, grand fana d’Hendrix comme moi, voici les paroles de Voodoo Chile, que je trouve d’une beauté rare :
Lord I’m a voodoo chile
Well, the night I was born
Lord I swear the moon turned a fire red
The night I was born
I swear the moon turned a fire red
Well my poor mother cried out lord, the gypsy was right!
And I seen her fell down right dead
Well, mountain lions found me there waitin »
And set me on a eagles back
Well, mountain lions found me there,
And set me on a eagles wing
He took me past to the outskirts of infinity,
And when he brought me back,
He gave me a Venus witch’s ring
Hey! And he said fly on, fly on
Because I’m a voodoo chile,
Baby, voodoo chile
Well, I made love to you,
And lord knows you felt no pain
Say, I made love to you in your sleep,
And lord knows you felt no pain
cause I’m a million miles away
And at the same time I’m right here in your picture frame
‘Cos I’m a voodoo chile
Lord knows I’m a voodoo chile
Well my arrows are made of desire
From far away as Jupiter’s sulphur mines
Say my arrows are made of desire
From far away as Jupiter’s sulphur mines
(way down by the methane sea, yeah)
I have a humming bird and it hums so loud,
You think you were losing your mind, hmmm…
Well I float in liquid gardens
In Arizona new red sand
I float in liquid gardens
Way down in Arizona red sand
‘Cos I’m a voodoo chile
Lord knows I’m a voodoo chile
I didn’t mean to take up all your sweet time,
I’ll give it back one of these days
I said I hate to take up all your sweet time
I’ll give it back one of these days
And if I don’t see you no more in this world
I’ll meet you on the next one
But don’t be late,
Don’t be late
‘Cos I’m a voodoo child
God knows I’m a voodoo child
Merci Anna pour cette belle attention. Du coup, j’ai sorti l’electric ladyland. Et tant qu’on y est, Band of gypsys.Il ne faudra pas s’étonner que mon ciel se teintera de rouge. Ma palette est prête.
J’ai côtoyé la famille Lagrène. Je possède encore le premier enregistrement vinyle de Birelli, alors qu’il était gamin. Son cousin faisait le père-noël à mes enfants. Nostalgie et souvenirs d’Alsace…
Décidément, notre monde est un bien petit village…
Band of gypsys, j’aime beaucoup aussi et puis, avec un nom de groupe pareil, la boucle est bouclée entre les manouches et Hendrix !
Les deux titres ont été effectivement employés. Il est fréquent, dans des textes de chansons anglo-saxonnes, que l’orthographe phonétique soit employée (voir Prince pour un exemple généralisé de ce procédé). Hendrix a indifféremment utilisé « voodoo chile » et « voodoo child » sans vouloir rien dire d’autre que « child », pas la peine de chercher plus loin.
Anna, U C ?
Oui, oui moi aussi je suis fan! Il y a également l’album 2008 Biréli Lagrène Electric Side mais j’ai un faible pour le Gipsy Project. Quant à Keziah Jones alors là je suis plus que plus fan. Je l’ai vu en concert il y a quelques années au Paleo Festival de Nyon: ambiance très électrique et chaude.
Pas mal du tout ! Du tout ! Quel CV ! I’m impressed ! La tête de Stephan Eicher en spectateur privilégié vaut son pesant de cacahouètes ! Faut reconnaître que la reprise est extra. Très bien les vidéos choisies.
Grande envie de revoir « U » du coup ( http://www.primalinea.com/u/index.fr.html ).
C’est rigolo que tu le connaisses Colors !
anti, breizh L liquide 😉
On évoque souvent Django Reinhardt, à propos de Biréli Lagrène, mais je pense que c’est assez réducteur. Je ne connaissais pas son expérience « américaine » des années 80, notamment avec Jaco Pastorius, l’un des meilleurs bassistes de tous les temps. Dans le second extrait « Jazz à Vienne », il fait une démonstration à la fois technique et mélodique absolument fabuleuse, qui le sacre comme un des meilleurs guitaristes que le jazz ait connu. Merci, Anna, de cette belle évocation.
Ah ! Il a fini par arriver mon commentaire ! Mdrrrr ! A l’heure indiquée sur la console admin, je dormais depuis belle lurette !
Les voies de l’internet sont impénétrables…
anti
Anti,
Comme tu le sais, je « remonte » toutes les notes du jour la nuit, pour que vous ayez mes commentaires dès potron minet ! Celle-ci m’a particulièrement plu et j’ai visionné les vidéos avec grand plaisir.