Voilà une nouvelle qui devrait réjouir Anna si elle était vraiment aussi bien amenée que l’article de « Télé Cable sat » (que je ne trouve pas en ligne pour le moment).
Tous les jours du 03 au 09 août 2009 à 20h45 la semaine et à 22h35 le week-end, Discovery Channel vous emmènera à la rencontre du prédateur le plus redouté au monde (à tort).
Lundi 3 août à 20h45 : Sur la trace des requins.
Suivez l’équipe scientifique durant la plus grande opération de marquage de requins.
Mardi 4 août à 20h45 : L’océan de la peur
Discovery Channel revient sur une catastrophe maritime de 1945 qui a coûté la vie à 300 marins, laissant les survivants flotter à la surface, au milieu de requins affamés…
Mercredi 5 août à 20h45 : 24 heures avec les requins
Ce documentaire vous apportera l’explication scientifique des attaques de requins…
Jeudi 6 août à 20h45 : J’ai survécu à une attaque de requins
Partez à la rencontre de ces miraculés, qui ont résisté aux attaques des prédateurs. Images et témoignages à l’appui…
Vendredi 7 août à 20h45 : Myth Buster Spécial Requins
Photo Galatée Films
L’occasion de parler aussi du prochain film de Jacques Perrin : « Océans », qui sortira en janvier prochain.
Dans son nouveau film sur les fonds marins, Jacques Perrin émerveille et éveille les consciences.
Un article de Jean-Philippe Chatrier – Paris Match
De l’homme ou du requin, laquelle des deux espèces est la plus dangereuse ? Pour les auteurs du spectaculaire «Océans» (sortie le 27 janvier 2010), la réponse ne fait aucun doute. Après avoir volé avec les oiseaux du «Peuple migrateur», Jacques Perrin et Jacques Cluzaud se sont immergés pendant six ans dans toutes les mers du globe.
Résultat : un portrait «virtuel» du monde sous-marin, où l’on devient hareng dans la multitude prise au piège du filet, baleine recevant le choc fatal du harpon, dauphin parmi les dauphins. Le spectateur assiste à des prodiges défiant l’imagination, croise des créatures encore jamais filmées. Réalisées avec des moyens techniques inventés pour le film, les images d’«Océans» sont un voyage sur ce que Jacques Perrin appelle «une autre planète». Plus percutantes que tous les discours écologistes, elles frappent, selon la volonté des cinéastes, directement au cœur.
La mer, avec Jacques Perrin, c’est le Futuroscope en mieux : un espace tridimensionnel où l’on n’a pas besoin de lunettes en papier pour s’y croire, une caverne d’Ali-Babel où l’on se balade parmi les autochtones comme à un vernissage interplanétaire. Ça s’appelle «Océans» et c’est nouveau.
Totalement différent de tout ce qu’on a pu voir jusque-là en termes d’images sous-marines, et Dieu sait que depuis le Commandant Cousteau («et son nez qui passe», disait Trenet), on en a vu. Mais le tandem Jacques Perrin-Jacques Cluzaud, qui nous a fait voler au milieu des oies sauvages et accompagner le déplacement des cigognes dans «Le peuple migrateur», avait l’obligation de produire de l’exceptionnel, de l’inédit.
Pari gagné. Perrin en parle avec cet air de premier de la classe un peu espiègle qu’il trimballe depuis «La 317e section» et «Les demoiselles de Rochefort» : «Notre idée de départ était un film polémique sur la surpêche et la pollution, mais après les Grenelle, Kyoto, etc., tous les plaidoyers, toute la sensibilisation, on a choisi de ne pas faire un discours de plus et de rester dans l’émotion.» Bonne pioche. Et l’émoi du spectateur est garanti quand, sur l’écran, l’agression humaine fait brutalement irruption dans cet éden qu’on croyait infini, quand on s’apitoie en bons humains sur les «cruautés» de mère Nature…
L’émotion, mais aussi l’émerveillement devant les techniques de chasse collective des baleines bleues ; la stupeur, face à la reptation des orques sur les plages argentines, où vit un gibier devenu trop rare dans l’eau ; l’incrédulité, face au dugong et son look de matelas pneumatique, ou au labre à tête de mouton, dit «elephant fish» ; le frisson, aussi, quand le grand requin blanc propulse hors de l’eau ses 5 mètres et sa 1,5 tonne, pour refermer ses mâchoires sur une otarie…
Perrin, qui n’est pas du genre à céder aux facilités du sensationnel, balaie tout cela d’un revers de main : «Bien sûr, on assiste dans le film à des spectacles inconnus, on voit des espèces filmées pour la première fois, mais pour nous c’est secondaire. Ce qui nous intéresse, c’est de montrer au spectateur que la mer est un monde fabuleux qu’on peut encore découvrir à condition de le faire non pas dans l’agression, mais avec respect.»
Méticuleux, précis, appliqué, celui qui s’est longtemps spécialisé dans les rôles d’officier de carrière entrebâille une porte et nous laisse glisser un pied dans sa cambusecinématographique : «Jamais de projos ou de lumières artificielles, tranche-t-il. On a fait exploser la sensibilité des caméras pour exploiter la plus petite source de lumière naturelle, même quasi inexistante, même celle de la lune sur les coraux en pleine nuit, par 100 mètres de fond.»
D’accord. Mais pour filer sous la surface à 40 km/h avec les dauphins ou les bancs de harengs, pour filmer et précéder, de face, un banc de thons à pleine vitesse, exploit encore jamais réalisé, tout cela dans un milieu où le plongeur semble immobile à force de lenteur, ils ont fait comment ? Là, Perrin retrouve l’œil pétillant du «Crabe-tambour» pour évoquer sa seconde famille : «La marine nationale et la Direction générale de l’armement nous ont mis au point des “torpilles”. Pas des trucs qui explosent, mais des engins propulseurs avec des ailerons stabilisateurs.»
Le visage de ce vieux gamin un peu trop sérieux s’éclaire quand il parle de «ces grands enfants et ces formidables techniciens que sont les gens de la marine nationale», dont il salue au passage «les années de travail et d’efforts» au service du film. «Pourtant, ajoute-t-il froidement, on oublie totalement tout cela en voyant les images.» C’est vrai. Comme on oublie les six ans de production et les quatre ans de tournage non-stop avec quatre équipes, sur 50 sites différents dans toutes les mers du globe. De même qu’on ne songe pas une seconde à compter les 187 espèces croisées sur l’écran. «La seule chose que doit ressentir le spectateur d’“Océans”, ajoute Perrin, c’est le sentiment d’être en intimité avec l’animal, de suivre ses mouvements, de vivre sa vie, d’éprouver les contacts qu’il ressent avec son milieu et les autres espèces.. Bref, voir la mer autrement.»
Il retourne en studio poursuivre l’étalonnage (réglage plan par plan des couleurs et des contrastes) de son film. En regardant s’éloigner sa crinière blanche, on songe que Jacques Perrin n’est pas du genre à faire son amusant aux soirées de clôture cannoises, ni à gloser à la télé sur son dernier film «choral». Pourtant, côté mise en abîme, il ne craint personne.
Après 2 ans de préparation, 4 ans de tournage, 70 expéditions, 12 équipes : à visiter, le magnifique site du film.
Nicolas Hulot, lui aussi, devrait passer au Le grand écran pour poursuivre son combat pour la sauvegarde de la planète. « Syndrome du Titanic » devrait sortir d’ici…
Sur le blog, retrouvez Yann-Arthus Bertrand dans : Vu du Ciel et 6 milliards d’autres.
A lire aussi, les notes sur les documentaires : Un jour sur Terre et Nos enfans nous accuseront, Welcome Home, ce soir at Home
anti
Trop envie de voir ce film et déjà de l’avoir en DVD !
Jacques Perrin est un magicien, talentueux, sensible, je prends les yeux fermés euh je veux dire les yeux écarquillés devant toutes les beautés qu’il a su filmer.
Jacques Perrin (j’adore cet acteur) avait déja fait une incursion dans le monde marin, en tournant « L’année des méduses », avec Valérie Kaprisky dans le rôle du requin…
Blague à part, cet « Océans » a l’air de toute beauté. Je constate avec plaisir l’engagement de Jacques Perrin pour la sauvegarde de la mer. Merci d’avoir signalée la série « requins » sur Discovery Channel la semaine prochaine.
J’ai la plus grande méfiance pour la plupart des reportages annoncés par Discovery Channel sur un mode sensationnel visant à faire peur. Comme le rappelle Anti un peu plus loin dans sa note et comme j’ai eu l’occasion de le dire plusieurs fois ici et ailleurs, le requin n’est un prédateur que pour la faune marine. Il ne s’attaque à l’homme que de façon rarissime (une dizaine de victimes humaines par an contre cent millions de requins tués par l’homme chaque année) et la grande parano à son encontre est en grande partie due à des documentaires anciens où les requins étaient « stimulés » par des chocs électriques pour donner de « belles » images, ainsi qu’au succès planétaire des « Dents de la mer ».
De ce point de vue, la photo en milieu d’article où on voit un grand requin blanc en pleine eau à côté d’un plongeur sans protection rétablit la réalité. Elle est, de plus, de toute beauté.
Je ne doute pas que Jacques Perrin rappellera cette vérité.
« J’ai la plus grande méfiance pour la plupart des reportages annoncés par Discovery Channel sur un mode sensationnel
visant à faire peur. »
Idem. Quand j’ai lu l’article du magazine TV, j’étais ravie. Quand j’ai vu le programme… beaucoup moins. J’ai hésité même,à le faire figurer ici. J’attends que ledit article soit en ligne pour l’ajouter à la note. Pas le temps en ce moment de faire de la frappe.
« De ce point de vue, la photo en milieu d’article où on voit un grand requin blanc en pleine eau à côté d’un plongeur sans protection rétablit la réalité »
C’était le but. Contente que ça marche 😉
anti, M.R. Deux parallèles se rejoignent à l’infini. (Georg Riemann)
Je n’avais pas encore vu la bande-annonce que tu mets à la fin. Superbe aussi ! Surtout ce poulpe (?) qui remonte lentement à la surface dans les dernières secondes…
L’occasion de la revoir et surtout de la ré-écouter. J’adore le travail de Bruno Coulais, franchement, déjà avec Himalaya et « l’enfant qui voulait être un ours » entre autres, il m’avait complètement bluffée. Là, il est d’après les infos glanées sur le net, en collaboration avec Sir Paul Mac Cartney.
Et qu’est-ce que j’apprends ??? Que je n’ai pas encore fait de note sur Coulais !!! Tssss !!!
« Surtout ce poulpe (?) qui remonte lentement à la surface dans les dernières secondes… »
On dirait un personnage de Myazaki, surtout avec cette musique. Un peu, « château dans le ciel » comme impression en fait. Une sorte de grand mage à la sagesse ancestrale.
anti
« en collaboration avec Sir Paul Mac Cartney. »
Sir Paul Mac Cartney… ce nom me dit quelque chose… attends, ce n’est pas celui qui avait lancé un petit groupe sympa dans les années 60 à Amsterdam ?
« On dirait un personnage de Miyazaki »
Exactement ça !!!
Ce soir sur France 5 Empreintes consacré à Jacques Perrin : Profession Passions.
Acteur, scénariste, réalisateur, producteur : Jacques Perrin occupe une place à part dans le cinéma français. Alors que vient de sortir sur les écrans Océans, un documentaire grand spectacle sur la faune marine qu’il a coréalisé avec Jacques Cluzaud, il revient sur les moments clés de sa carrière. Des coulisses de la Comédie-Française au grand large, itinéraire d’un enfant gâté.
Lire la suite :
http://www.france5.fr/et-vous/France-5-et-vous/Demandez-le-programme/LE-MAG/LE-MAG-N-4-2010/articles/p-4975-Empreintes-Jacques-Perrin-Profession-Passions.htm
anti
Donc, comme le disais Anna dans sa note d’accueil de ce matin, nous sommes allées voir « Océans » hier soir.
C’est un beau documentaire, mais malheureusement, à mes yeux, pas du tout à la hauteur de cette phrase de Jean-Philippe Chatrier : « Totalement différent de tout ce qu’on a pu voir jusque-là en termes d’images sous-marines ». Rien de ce que j’ai vu hier ne m’était inconnu ou peut-être une espèce. Pour le reste, nada. Un peu trop de longueurs sur les dauphins et les harengs. Heureusement pas d’exagérations sur les attaques de phoques par les orques comme c’est trop souvent le cas. Une visions des requins heureusement à l’opposée de ce que montrait Cousteau jadis, le même Cousteau qui exprimait déjà, il y a plusieurs dizaines d’années, que nous devons respecter cette Terre qui ne nous appartient pas, dont nous sommes des habitants au même titre que n’importe quel être vivant. Ni plus, ni moins.
Une chose qui m’a dérangée : les décors en 3D. Ça m’a dérangée au sens où, dans un documentaire qui montre, veut faire découvrir du vrai, fantastique certes, mais du vrai, on nous mélange des décors d’endroits qui n’existent pas (gigantesque musée qui présente les espèces marines disparues ou en voie de disparition, décor en partie numérique)… Pareil pour la scène du requin : » La mention qui figure au générique de fin – « Aucun animal n’a été maltraité durant le tournage » – n’est pas mensongère. Ceux qui commettent ce genre d’exactions ne nous auraient pas laissés tourner. Nous avons donc procédé à un truquage grâce au système Animatronic. » Même si ça existe, ces images sont des montages. Je trouve cela dommage.
Comment ensuite savoir ce qui relève du réel et ce qui est pure fantaisie ? En fait, il faut penser que « Océans » est un film, une fiction et pas un documentaire comme on a tendance à le présenter et comme je le croyais encore au début de ce post…
Pour le plus :
Malgré une fois encore que sous l’eau, ben pas d’air, pas de son, et donc que c’est faux ce qu’on nous donne à attendre, j’ai beaucoup apprécié ces bruitages avec la musique composée par Bruno Coulais.
Explications :
Le son est incroyable. Comment avez-vous procédé pour capter le bruit d’un oursin ou d’une étoile de mer ? De plus, on n’entend pas le bruit des bulles des plongeurs…
« Les bulles des plongeurs sont dans ce que l’on appelle un recycleur. Dans les films animaliers, la prise de son n’est jamais simultanée. La priorité est de ne pas faire fuir les animaux. L’ingénieur du son va chercher plus tard le son sur la même espèce, voire le même individu pour synchroniser. »
Et bonus, j’ai beaucoup aimé voir son plus jeune fils qui lui ressemble comme deux goûtes d’eau, Lancelot Perrin, 9 ans.
anti
http://www.lejdd.fr/Culture/Cinema/Actualite/Oceans-Le-plaidoyer-de-Jacques-Perrin-166955/
http://www.varmatin.com/ta/cin%E9ma/231872/oceans-un-veritable-opera-sauvage.
« pas d’air, pas de son, »
Je te corrige sur ce point : sous l’eau, on entend des tas de sons. Dès le moment où on se trouve dans un milieu qui peut transmettre des vibrations, on peut entendre des sons. Le seul cas où un son n’est pas transmis, c’est dans le vide spatial.
Par contre, les sons de ce film sont en effet recréés en studio et c’est très bien fait même si ça sort parfois du réaliste (le « bruit » des nageoires en train de bouger sous l’eau n’est tout simplement pas possible, c’est une fréquence beaucoup trop basse et ce qu’on entend, ça ressemble à celui d’une rame avec plein de bulles d’air… qu’il n’y a pas lorsqu’on se trouve loin de la surface !)
Pour le reste, c’est à dire l’essentiel, je pense la même chose que toi.
« Je te corrige sur ce point »
Tu fais bien ma Caille sous-marine 😉
« Pour le reste, c’est à dire l’essentiel, je pense la même chose que toi. »
Feignasse ! On dirait tata Sylvia qui fait un mail de compte rendu de lecture ;-)))))))))))))
anti, ça balance pas mal par ici, ça balance pas mal !
Mdrrrr !