Les rugbymen se vendent mieux en rose

399240990.jpgEn 2005, l’équipe parisienne de rugby du Stade Français provoquait un mini scandale dans les milieux plutôt virils du rugby, en arborant des maillots moulants rose pétard.

Malgré les moqueries ou les protestations des fans déroutés (il en faut peu, des fois…), loin de reculer, les joyeux Stadistes reviennent en 2009 avec toujours du rose, encore plus fluo et des motifs décoratifs d’un goût assez, disons, particulier, tels que le visage de Blanche de Castille, la nouvelle effigie du club.

Sur le site des Observateurs, Massimo Giovanelli, explique enfin la clé de ce mystère qui taraude les supporters depuis quatre ans. Ancien joueur du Paris University Club et capitaine de l’équipe de rugby d’Italie entre 1993 et 2000, il est également architecte et travaille à Parme.

Si le Stade Français s’habille en rose, c’est tout simplement parce que ça fait vendre. En 2007-2008, le Stade a en effet vendu 100 000 maillots contre 6 000 avec leur ancien équipementier, Kappa.

L’initiative en revient à son président, Max Guazzini, qui a décidé de tout reprendre tous les codes du rugby à zéro pour attirer un public nouveau, plus jeune et féminin. Fini les polos informes, place aux maillots stretch ! Ringard, les couleurs délavées, vive le fuschia pétard !

715900590.jpg« On essaie à chaque fois d’innover et de garder tous les symboles du club dans trois maillots : les trois éclairs, la fleur de lys, et le lys stylisé qui est devenu notre best-seller », explique Ludovic Barthes, le responsable marketing et produits dérivés du Stade français.

Pour Massimo Giovanelli, le maillot est devenu un toile vierge où l’on peut montrer ce que l’on veut :

« Le maillot ‘stretch’ a fait son apparition il y a une dizaine d’années et avec lui sont venues de nouvelles possibilités de graphisme, de technicité de la couleur, qui n’existaient pas avant. Le maillot est devenu une toile où l’on peut raconter une histoire, faire passer un message, montrer ce que l’on veut. Finie l’époque du simple logo cousu sur le polo. Les maillots ne sont plus cantonnés à faire la promo du sponsor du club, les possibilités sont infinies.

On peut aimer ou non, mais Max Guazzini et son équipe sont des révolutionnaires qui ont marqué l’histoire du rugby français. Leurs idées ont bousculé au départ mais ils ont profondément rénové ce sport. Leur but était d’aller chercher un public nouveau, et ils ont réussi. D’ailleurs, les joueurs ont tout de suite suivi. »

Les rugbymaniaques, nouvelles fashion victimes… Après les calendriers coquins, ça devait arriver.

4 Replies to “Les rugbymen se vendent mieux en rose”

  1. Kleman Post author

    « reprendre tous les codes du rugby à zéro »

    ha tiens, je croyais que ça se jouait à XIII ou à XV
    😀

    c’est plutôt osé comme nouveaux maillots, mais après tout c’est normal de voir ce sport chercher la médiatisation que lui vole régulièrement le football.
    Rappelons nous que l’habit ne fait pas le moine

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