Pour poursuivre sur le culte de la fécondité abordé en partie hier sur la note « Les feux de la Saint Jean« , j’avais l’idée de repartir aujourd’hui sur Les cultes naturalistes celtes et puis, de fil en aiguilles, je suis revenue à la Déesse Ana et suis tombée sur cet article passionnant tiré du blog de luzdalua, « Le vilain petit Canard. Journal d’une sorcière« , article que je copie ici :
Chose promise, chose due, voici quelques éléments sur la Déesse Ana et son lien avec le culte de Sainte Anne en Bretagne. Attention, après relecture… C’est long, c’est très long,….
Sainte Anne
Pour comprendre l’origine du culte de Sainte Anne, il y a deux pistes, qui sont celles généralement utilisées par les historiens ou auteurs écrivant au sujet de la mythologie gauloise et plus largement celtique.
S’agissant d’une Sainte, on peut donc se pencher sur la place et le rôle de Sainte Anne dans la religion catholique. Or la Bible ne mentionne pas Sainte Anne (hébreux : Hannah, c’est à dire « grâce »), ni d’ailleurs les parents de Marie. Mais selon la tradition orale née en Orient, elle était la mère de Marie, et, par la suite, plusieurs Évangiles apocryphes écrits entre les IIème et VIème siècle la mentionnent comme étant la mère de la Vierge Marie, et donc la grand-mère de Jésus.
Il y a cependant deux personnages du nom d’Anne dans le nouveau testament. Une femme, que l’on dit prophétesse, et qui à l’âge de 84 ans était présente au temple de Jérusalem lors de la présentation de Jésus par Marie (le 2 février chez les catholiques). Le second est un homme, grand prêtre juif, qui était le grand-père de celui en exercice lors du procès de Jésus.
Le culte de Sainte Anne se répand en occident au XIIème siècle.
Sainte Anne et les trois Maries/Maris
Il est dit que Sainte Anne eut trois maris au total.
Le premier, Joachim, avec qui elle eut Marie, la Vierge, mère de Jésus le Christ.
Le second, Cléophé, qu’elle épouse à la mort de Joachim, avec qui elle donne naissance à une autre fille, nommée Marie elle aussi, et qui elle sera la mère de Saint Jacques, Barsaba, Simon et Jude.
Le troisième mari, c’est Salomé, avec qui elle eut une troisième fille, prénommé… Marie (!), qui elle sera la femme de Zébédée et qui sera donc la mère de Saint Jacques le majeur et de Jean l’Evangéliste.
Bel exemple d’une manifestation de la fertilité, non ? Et ceci alors que la naissance de Marie la Vierge avait eut lieu alors qu’elle avais 64 ans !
Et ces trois Maries, ça ressemble quand même à l’engendrement d’une sorte de triple Marie… Sans compter l’aspect « dynastie », puisqu’elle est l’ancêtre de Jésus et des principales personnes avec qui il passera sa vie. Elle est aussi la grand-tante de Jean le Baptiste… Au niveau généalogie, on ne peut pas dire que ce n’est pas « mythologique »!
C’est pour ces raisons qu’elle est invoquée en cas de stérilité ou par les femmes qui souhaitent avoir tardivement un enfant.
Sainte-Anne – Sainte Patronne des Bretons
Mais alors pourquoi ce culte si répandu en Bretagne ? Le pardon de Sainte-Anne d’Auray, tout comme celui de Sainte-Anne la Palud, sont deux des pardons encore aujourd’hui les plus importants.
On considère toujours Sainte-Anne comme la grand-mère des Bretons (mamm-gozh ar vretoned). On en trouve de nombreuses représentations dans les chapelles et églises, bien que par contre je n’ai jamais trouvé énormément de fontaines, hormis celles des lieux déjà cités.
Il n’est pas rare d’en trouver des représentations chez certains anciens, soit sous forme de reproductions de tableaux, soir même sous forme de statuettes, en pierre ou en bois. Un ami en a une très belle et très grande, en bois sombre, dans son salon.
Une légende bretonne très répandue, prétend qu’elle était Bretonne, et serait partie pour la Judée pour y épouser Joachim et serait ensuite revenue mourir dans le pays de ses ancêtres.
Jésus accompagné de l’apôtre Pierre serait venue la visiter à la fin de sa vie.
Tout comme Brigitte est la sainte patronne de l’Irlande, Anne est celle de la Bretagne.
Je suppose d’ailleurs que le fait que la Duchesse Anne (dernière souveraine du Duché de Bretagne avant son rattachement au Royaume de France en 1492) soit si populaire n’est pas si éloigné de ce culte. Encore aujourd’hui, la vie de la Duchesse est entremêlée de légendes, et on a toujours d’elle l’image de celle qui aurait tout fait pour conserver l’indépendance de son duché (ce qui historiquement est vrai, mais il n’était pas si évident que la population en garde cette image).
La Déesse Gauloise Ana
La deuxième piste pour comprendre l’origine de cette dévotion est celle de la déesse gauloise Ana. On écrit souvent Anna, alors que dans les textes irlandais la mentionnant, c’est Ana qui est utilisé, de plus, même en breton moderne, le prénom se prononce réellement Ana et non Anna (en breton, il y a une réelle différence entre N et NN!)…
Ana était la déesse mère des Gaulois, la mère de tous les Dieux (je vous renvois au début de l’article et aux « trois maries/maris »). Côté irlandais, Dana a aussi donné son nom à un célèbre peuple, les Tuatha Dé Danann ou « Gens de la déesse Dana« , qui sont en fait tous les autres Dieux qui ont ensuite régné sur l’Irlande.
Elle était protectrice des vivants, des morts et des lieux humides. Le fait qu’elle soit la mère de tous les Dieux indique donc une Déesse de la fertilité. Comme je l’ai déjà souligné à plusieurs reprises, la symboliques des marais est très fortes chez les celtes, et toujours de nos jours chez les Bretons, puisqu’il s’agit du lieu ou Terre et Eau ne font qu’un, et donc le passage entre le monde visible et le monde invisible, entre celui des vivants et celui de l’Au-delà .
Son aspect de Mère de tous les Dieux la rapproche bien sûr de Saint-Anne, mère de Marie, elle même mère de Jésus, mais c’est dans les deux cas Ana/Saint-Anne qui est la source primordiale de vie. Tout comme le marais est aussi la source de la vie.
Etymologies
Concernant les noms d’Ana, on trouve aussi Dana, Danu, Dôn (chez les peuples gallois), Anu, Danna, Anann.
Côté langue bretonne, le mot celtique « ana » avait pour sens « marais » (source : Glossaire d’Eidlicher, du IXème siècle, donnant entre autres des équivalences entre mots celtes et latins – il s’agissait en fait du mot gallois, mais on peut extrapoler en supposant que ce même mot était celui en usage en petite Bretagne, étant donné que ces deux langues étaient à l’époque presque identiques). Dana signifierait aussi enseignante ou sagesse.
La boucle est bouclée si l’on peut dire. La Bretagne, pays où les marais étaient à l’époque certainement plus nombreux qu’aujourd’hui (il suffit de penser seulement à tous les marais qui ont été soit asséchés récemment, soit noyés pour en faire des barrages artificiels) allait donc continuer d’honorer cette déesse en qui on se reconnaît ici si bien.
Ce qui éclaire aussi les cultes particulièrement importants de Sainte-Anne d’Auray (qui se trouve au fond du Golfe du Morbihan, zone qui était donc selon toute vraisemblance et comme le nom l’indique, marécageuse avant d’être urbanisée comme elle l’est aujourd’hui) et plus encore de Sainte-Anne La Palud. Dans ces deux endroits, des cultes millénaires y sont attestés.
Mais qui est Ana la Déesse Mère ?
En fait, en faisant le tour de mes livres, je me rends compte que si j’ai l’impression d’être très proche d’elle, ce n’est pas au travers de ce que j’ai pu lire sur elle, puisqu’au final, il y a bien peu d’éléments qui sont connus. Les seuls détails que j’ai pu trouver sur ses attributs sont ceux que je ressentais déjà, c’est qu’elle est aussi initiatrice et détentrice de la connaissance (Sainte-Anne est toujours la Sainte protectrice des institutrices). C’est d’ailleurs même ce qui m’a attirée chez Sainte-Anne, le livre qu’elle tient et fait lire à Marie enfant, surtout à un moment ou je devais me trouver une « autre » famille.
Dans tous les cas, elle est pour moi celle qui aide à passer d’une rive à l’autre, de celle d’un monde à l’autre, de la rive du monde connu à celui du monde de la connaissance. Elle a un côté sombre, puisque c’est elle qui détient les clefs de l’autre monde, l’au-delà, mais aussi l’autre monde qui est en chacun de nous, et que nous avons parfois peur de regarder en face.
Elle est aussi la Déesse protectrice des nourissons, et celle de la famille.
Comme beaucoup de cultes d’origine païenne, celui-ci est donc bien vivant en Bretagne. Ce qui me fascine à chaque fois, c’est la façon qu’ont les gens d’ici d’être fidèles à leurs croyances, quoi qu’il arrive. Toutes les religions se construisent toujours naturellement sur les croyances existantes, mais ici j’ai l’impression que même la religion catholique est très éloignée de ses dogmes.
La plupart des sites sacrés le sont depuis des milliers d’années. Je trouve ça plutôt rassurant que les sites sacrés d’autrefois le soient toujours aujourd’hui, et de pouvoir remonter ainsi le fil de notre inconscient.
Eléments venants d’autres cultures.
Pour finir, voici quelques éléments que j’ai trouvé au cours de mes recherches…
* Anna est l’une des sœurs du Roi Arthur, et mère de Gauvain, Agravain et Gahériet.
* Dans les pays slaves, et notamment en Russie, Dana est une Déesse de l’eau, mais elle est une jeune fille au visage clair. Elle donne de l’eau au voyageur fatigué, soigne les blessures des guerriers. Elle est aussi la pluie qui retombe dans les champs après être montée au ciel.
C’est une Déesse très bienveillante, qui donne notamment son nom au fleuve Danube. Malgré son aspect jeune, et le fait qu’elle soit l’eau elle-même, la proximité entre ses attributs et Dana/Danu/Ana est plus que troublante.
Ces éléments viennent principalement de ce site, consacré aux traditions et divinités slaves et russes.
* Dans la mythologie Hindou, Danu est aussi une déesse dont le nom signifie « les eaux du ciel » ou « jet d’eau ».
* En turc, les enfants s’adressent à leur mère par « Anè »
* Ana est un prénom masculin de l’Égypte antique
A lire sur le net :
le très complet et bel article de Rhiannon: http://temple.legrimoiredelalune.com/TerreMere/dana.html (lien corrompu)
Concernant Sainte-Anne et sa vie tumultueuse: http://carmina-carmina.com/carmina/Mytholosaintes/anne.htm
Sources de l’article :
Guide de la Bretagne Mystérieusehttp://www.blogs-de-voyage.fr/admin/posts/post.php
Mythologie Celtique, de Yann Brekilien
Tous les Saints Guérisseurs et Protecteurs, Jean de L’Hossanière
…Et ce que j’en sais, glané à droite à gauche au fil des récits des anciens et de mes balades !
Et pour finir, cet article « Grande déesse celte » de Yann Duchet sur le blog de « Mère Louve », très riche lui aussi :
Il y a une Déesse souveraine chez les anciens celtes, mais elle est naturellement multiples comme chez tous les peuples indo-européens. Sortons immédiatement des clichés naturistes. Certes, il y a bien en elle un aspect Terre-Mère, symbole d’abondance, de fécondité lunaire. Nous le rentrouvrons dans la Saki « védique, la Sarasvati » hindoue. Les textes mythologiques irlandais (C.J Guyonvarc’h 1978-1980), nous la décrivent comme mère des Dieux : Tuatha Dé Danann (Tribus de la Déesse Ana).
Dé Danann, Deva Ana en celtique commun, en cette Déesse-Mère que l’on imagine, surnommée en Gaule Matriona (Matir=Mère), elle est la mère de la femme primordiale Bena, elle-même épouse de l’humanité.
En ce sens notre Santez, Anna bretonne, Mamm-gozh ar Vretoned (Grande mère des Bretons), est bien la transposition christiannisé d’Ana, par analogie avec la grand-mère du christ.
Cette déesse est également une femme/oiseau. La « Reine Pédanque » du folklore médiéval, femme-cygne-oie-cane (anatidés) (Ph. Watter, 1992), issue de l’Autre-Monde (gall. Annwfn, bret. Anaon), elle apparait aux héros de ce monde et leur cause souvent des désagréments involontaires, en raison d’un espace-temps différent entre les deux mondes et de l’impossibilité d’un contact prolongé ou d’un retour éventuel de part et d’autre ; « le Rêve d’Oengus ou bien Maladie de Cuchulainn, ou dans le premier cas le Dieu rejoint la fille du Sid se referme à Samain (F. Leroux et C.J Guyonvar’ch, 1995).
Cet aspect, nous le retrouvons dans l’épopée hiérosées antique (Cuchulainn) les « Romans » et lais médiévaux francophones (Mélusine, lais de Marie de France : Guigemar, Lauval, ou lais bretons anonymes : Graelent, Guingamor…) où la déesse est devenue une fée ; les reprises romantiques, notamment germaniques (Siesfried et Lohengrin) ou curieusement, parfois, le personnage de Faërie est masculin, le « chevalier au cygne », tout comme dans les lais de Tydorel ou de Brisclavret-Loup-Garou…. et même les contes et chants populaires (le Seigneur Nann et la Fée).
Cette femme de l’Autre-Monde, Ban Sidhe ou Banshee (Déesse ou Dame Blanche) incarne la fécondité et la prospérité, mais aussi la Sagesse, symbolisées par des pommes, fruits de toute connaissance et de tout bonheur (gaul. Aballos, gall. Ajal, bret. Aval) d’où le paradis brittonique : Enez Avalon, Ynys Ablach, sans aucune notion de péché, aspect moral, totalement inconnu des Celtes en particulier et des Indo-euroupéens en général, et longtemps encore refusé par les chrétientés celtiques (Pelage, Scot Erigène). Elle est la vache cosmique, d’où l’un des noms Bo Vinda, la vache blanche qui deviendra la Boand du puits de Nechtan (le nept-o-no-s-étudié par G. Dumézil, 1973-1981) et la rivière sacrée d’Irlande, la Boyne. Belisama en Gaule, elle est la Rayonnante, la Lunaire la compagne du Dieu solaire Belenos, l’Apollon gaulois.
Ceci étant posé, la Grande-Déesse celte, comme chez les autres peuples indo-européens est d’abord souveraineté et même Souveraineté Guerrière « parce que la guerre est d’essence féminine (F. Leroux et C.J. Guyonvarc’h 1978-1983). Tout comme son évhémérisation mythique, la reine Medb, (indienne Madahvi : G. Dumézil 1971) « qui n’est jamais sans un homme dans l’ombre d’un autre » (Toin Bo Cualnge) elle apporte,au Roi, par le mariage, la souveraineté, qu’elle incarne qu’elle symbolise et confère, à lui, exerce cette souveraineté et se doit d’être « sans peur, sans jalousie, sans avarice ».
Il importe de rappeler que cette Déesse et l’unique face à la répartition des fonctions masculines, selon la définition tri fonctionnelle (humaine) et l’idéologie tripartie (cosmique) et de G. Dumézil (1958), fonction sacerdotale (druide-brahman) guerrière (roi et nobles-Ksatrya) productive et féconde (Aes Dana = hommes libres et détenteurs d’un « art » et Bo Aire= éleveurs,agriculteurs, vaisya= esclaves) or, complémentaire des Dieux. Une Déesse, femme, épouse, fille, soeur, totalise cette triple potentialité.
Identique à l’Indienne du Mahabharata (G. Dumézil 1968), notre Déesse Brigitt d’Irlande ou Brigantia des Gaules et dite fille et maitresse du Dagda, femme d’Elcmar, (Ogme, mere d’Oengus, et du Mac Oc). Elle est encore la Grande Reine, Morrigan et possède ce double aspect déjà évoqué, de Souverainté (Mdh) et de Guerre incarné par Bodb, Cattu Bodua (corneille de combat), Macha (plaine) ou Epona gauloise.
Autre oiseau, combattant cette fois et monture du guerrier. Elle couvre les trois fonctions comme l’expriment les trois mariages de Macha, la Sapience propre à toute déité , la guerre qu’elle ne fait pas directement mais qu’elle prophétise, choisissant les guerriers et régnant sur les morts « walkyries » et enfin les arts. Sainte-Brigitte est dite, en Irlande, mère des arts, des artisans et des sciences, tout comme Sarasvati à qui l’ont fait offrande sur le (la) Gange. C’est avec la lustration (lactation un des aspects de la fête de Brigitt, Imbolc / Ambivolcos/ Brigantia, le premier février, jour de Sainte Brigitte de Kildare et seconde fête nationale irlandaise.
Source : Yann Duchet.
A lire : La mythologie celtique (voir Samain ou Samhain en particulier, fête du 1er novembre).
A lire sur le blog :
Philippe Jouët, Aux sources de la mythologie celtique.
Le combat des Arbrisseaux – Cad Goddeu
Les Funérailles Célestes
La symbolique de l’arbre (1) et (2)
Photos vitrail chapelle Sainte Anne Gwladys, extérieur chapelle Sainte Anne Gwladys, photo Anna Saintes Maries, Photo arbre de la chapelle Ste Anne, Photo Anna Etang de la Taberge, Cygne
anti
Fantastique ! Magnifique ! C’est ce qu’on appelle faire le tour de la question, que de détails, quelle richesse… A lire et relire.
Anna (une de plus et pas peu fière de l’être)
Ouais ! Là je m’éclate quand même ! Plein de choses à dire encore mais là, je vais faire à manger !!!
Excellente idée !
Tres belle note, qui m’apprend plein de choses sur la mere de Marie, dont on parle assez peu.
Merci Anti, et compliments pour toutes ces recherches tres documentees.
Je me doutais qu’elle t’intéresserait, celle-là !
Bien le bonjour, monsieur Ramses.
Merci Ramses. Je me doutais aussi que cela t’intéresserait. Je me suis régalée en préparant cette note comme je me suis régalée à l’expo sur le Mont Athos dont je reparlerai plus tard je pense.
anti
Il me semble me souvenir avoir lu quelque part qu’une déesse Ana est également à l’origine du nom de l’Anapurna et qu’on retrouve le culte en… Amérique du Sud.
(tu pourrais corriger l’expression ‘Golphe du Morbihan’ qui nous plonge dans des abîmes de perplexité linguistique)
Oups… corrigé, merci !
Ô Anne
Ô Marie
Didyme
Merci beaucoup pour tout ton travail, c’est incroyable!
Ana 😉
Très intéressant !
Oui, j’avais vu dans mes recherches ce côté de Anne avec les enfants et le côté tripartite de certaines représentions. Là, on a plus encore !
Merci beaucoup pour tout ton travail, c’est incroyable!
Merci 🙂