Jeudi, l’AFSSA (l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments) a déclaré que le maïs transgénique vendu par Monsanto ne présentait pas de danger pour la santé humaine.
Pourquoi cette déclaration est-elle une véritable escroquerie et un coup de communication méprisable? Parce que l’AFSSA répond ainsi à une question qui n’est pas celle posée et donne ainsi au lobby pro-OGM un argument en or, bien qu’il soit totalement spécieux.
Le problème majeur des cultures OGM n’est, en effet, pas leur effet sur la santé humaine mais sur les risques de dissémination de ces OGM par la pollinisation croisée, avec des conséquences tout simplement impossibles à évaluer.
Le mieux est de lire le communiqué de Greenpeace, qui est parfaitement clair à ce sujet. En voici de larges extraits.
Méthodes méprisables
« On peut légitimement s’étonner de la fuite organisée d’un rapport soi-disant secret, quelques jours avant que le sort de la clause de sauvegarde française soit discuté à Bruxelles, observe Arnaud Apoteker de Greenpeace France.
Cette fuite est un coup bas des lobbies biotechnologiques visant à affaiblir M.Borloo, mais aussi à inciter les autres Etats Membres de l’UE à voter contre les moratoires nationaux.
On ne peut que mépriser de telles pratiques et encourager le ministère français à défendre au nom du peuple français son opposition à des cultures potentiellement dangereuses et mal évaluées devant les institutions européennes. »
L’avis de l’AFSSA ne répond en rien aux préoccupations qui ont justifié la clause de sauvegarde française, prise en vertu de principes écologiques et non de principes sanitaires de court terme.
En annonçant jeudi en milieu de journée que la France ne remettait pas en cause la suspension des cultures de maïs OGM, le gouvernement français s’est donc engagé dans la seule voie possible. Celle du bon sens.
Greenpeace appelle maintenant le gouvernement à faire preuve du même discernement et de la même conviction les 16 février et 2 mars lors des réunions à Bruxelles qui doivent se prononcer sur les clauses grecque, française, hongroise et autrichienne.
Des doutes sérieux
Rappelons que la clause de sauvegarde française est principalement basée sur des considérations écologiques. En voici certaines :
– « Le risque de pollinisation croisée ne peut être négligé »
– « La protéine Bt produite naturellement par le bacille et celle produite par le maïs MON810 n’ont pas les mêmes séquences primaires »
Néanmoins, des risques sur la santé ont aussi été évoqués :
– « A ce jour, aucun travail scientifique ne permet d’affirmer l’innocuité pour la santé de ces plantes transgéniques »
Il est vrai qu’en l’état actuel des connaissances, les risques à long terme de ces derniers sur l’environnement et la santé ne sont pas connus.
La suspension des cultures d’OGM doit donc être maintenue au nom du principe de précaution et du droit des consommateurs et des agriculteurs à consommer et produire sans OGM.
Le mépris de la prévention
L’AFSSA ne s’est jamais intéressé aux effets sanitaires à long terme des OGM. L’avis de l’AFSSA doit donc être ramené à sa juste valeur, celle d’une agence sanitaire qui s’intéresse au court terme et néglige son rôle de prévention.
A ce titre, non seulement il n’affaiblit en rien la position de la France et celle des autres pays ayant activé une clause de sauvegarde, mais il justifie la demande unanime des Etats Membres de réformer les méthodes d’évaluation.
Source: Greenpeace
OGM « sans danger »
Plus c’est gros mieux ça devrait passer ? ils n’en n’ont pas assez de prendre les gens pour des cons ? Non. Ah ?
anti
Ca rappelle les antennes de relais mobiles… Quand on aura constaté les dégâts, une nouvelle technologie aura été inventée et on pourra sans regrets abandonner la précédente, en indemnisant les victimes… Comme pour l’amiante ?
Comme je le met sur le blog dans « poèmes » l’AFFSA à une crédibilité douteuse, à rapprocher de leur action lors de l’huile ukrainienne frelatée….
AFFSA
Agence Frelatée Fière de Son Action
Sus
Voiedéchainée
La Commission européenne n’a pas réussi dans sa tentative pour forcer la France et la Grèce à autoriser la reprise de la culture d’un maïs génétiquement modifié.
16 pays ont voté contre et 9 pays pour.
Et vlan dans la gueule de Monsanto !!!
« Une large majorité d’États européens ont refusé lundi de forcer l’Autriche et la Hongrie à cultiver le maïs génétiquement modifié de Monsanto MON810, contrairement à ce que leur demandait la Commission européenne.
C’est la première fois qu’une décision hostile aux OGM est prise avec un tel écart de voix en Europe. Seuls cinq pays – Royaume-Uni, Pays-Bas, Suède, Finlande et Estonie – ont soutenu la proposition de Bruxelles exigeant de Vienne et de Budapest qu’elles lèvent leurs clauses de sauvegarde à l’égard de cet OGM, très controversé.
«Je ne vois pas pourquoi on devrait suivre les intérêts d’une seule entreprise américaine et fâcher les citoyens des États membres», a justifié le ministre allemand de l’Environnement, Sigmar Gabriel.
«C’est un résultat très sévère pour la Commission», a renchéri son homologue français, Jean-Louis Borloo, à l’issue du Conseil des ministres de l’Environnement. Paris, qui a également décidé d’interdire la culture du maïs Monsanto sur son territoire, contre l’avis de l’exécutif communautaire, voit sa position renforcée au sein de l’UE.
Au vu du résultat de lundi, la Commission pourrait suspendre ses procédures contraignantes à l’égard de la France.
L’association Greenpeace a salué le vote qualifié de «victoire pour l’environnement, les agriculteurs et les consommateurs». »
Source : Le Figaro