« Just pay us what you think it’s worth », c’est le slogan d’un restaurant londonien (« Payez ce que vous pensez que ça vaut »). Même proposition à l’hôtel Ibis de Singapour. Le but est le même : continuer à attirer des clients malgré la crise financière.
Le Little Bay à Londres
Le patron du Little Bay pense avoir trouvé la solution à la chute de fréquentation que provoque la crise économique: plutôt que de donner une facture, il laisse à ses clients le soin de payer ce qu’ils considèrent être le juste prix. Voire rien du tout.
« C’est entièrement à la discrétion du client. Ils peuvent me donner 100 livres ou un penny. Tout ce que je demande, c’est qu’ils me paient ce qu’ils considèrent être la valeur de la nourriture et du service », a indiqué Peter Ilic, propriétaire du restaurant, cité dans un communiqué diffusé mardi 3 février.
Le « Little Bay », situé à Farringdon, dans le nord de Londres, ne présentera aucune facture à ses clients durant le mois de février. Seul un prix fixe sera exigé pour les boissons.
« Mais des carafes d’eau seront servies », assure le restaurant. « Ca m’a semblé être la bonne chose à faire quand tout le monde se sent assommé par la crise… On a vu tellement d’employés de la City (quartier des affaires de Londres) à la recherche de déjeuners meilleur marché », a ajouté l’homme d’affaires, présent dans la restauration depuis 26 ans.
« Même si les gens ne paient rien, j’ai dit à mon personnel de les traiter de la même manière que s’ils déboursaient 50 à 60 livres », a-t-il promis dans des interviews à la presse anglaise.
Avant l’offre, il en coûtait environ trois à quatre livres (3,3 à 4,4 euros) pour les entrées (terrines de foie gras, tartelettes de crabe ou moules marinière) et moins de dix livres (11 euros) pour les plats consistants (poussins aux lentilles, paupiettes de saumon ou canard aux poireaux).
Source: E24
L’Ibis de Singapour
La chaîne hôtelière Ibis qui s’apprête à ouvrir une enseigne à Singapour le 12 février propose à ses clients une offre promotionnelle intéressante dans cet établissement : fixer eux-mêmes le prix de la chambre.
D’ordinaire, une réservation à l’Ibis vaut 138 dollars singapouriens (environ 92 dollars américains) pour le premier prix.
Mais les clients peuvent profiter, pendant une période de temps limité au cours de la journée, d’un tarif défiant toute concurrence.
Il leur suffit de se connecter sur le site www.paywhatyouwant.com.sg, d’effectuer une réservation et de mentionner le montant qu’ils souhaitent acquitter.
« Dans une certaine mesure, c’est une réponse à la crise financière mondiale, mais c’est également le meilleur moyen d’évaluer quelle est la valeur du marché », a dit Hiro Inoue, directeur du marketing.
« Nous pensions que les gens allaient faire des réservations pour un dollar, mais nous avons enregistré des réservations pour 70 ou 80 dollars, ce qui est une bonne surprise et ce qui confirme que nos clients apprécient nos services », a-t-il dit.
Source: Reuters
C’est exactement ce que j’ai pensé : lorsqu’on a bien mangé on ne discute pas l’addition.
Comme les lamas qui donnent des enseignements 😉
Intéressant de voir l’évolution des comportements écnomiques et humains. Un nouvel avenir se dessinerait-il ?
anti, confiante.
« Le juste prix »…
Ce serait bien aussi de fixer de manière uniforme le « prix de la vie »…
On l’a vu dans les derniers conflits armés, il n’est pas le même partout…
Et l’esclavage est loin d’avoir disparu… En Egypte, par exemple, le salaire moyen d’un employé de maison est de 50 € par mois, pour environ 12h de travail par jour, avec au mieux un seul jour de repos par semaine… Les « retraites » moyennes sont de 10 à 20 € par mois. Un pilote de Boeing ou d’Airbus d’Egyptair en fin de carrière touche moins de 2.000 € par mois et sa retraite est de 600 €.
Au Caire, agglomération de 20 millions d’habitants, il y a environ 10.000 millionaires en $ et 200 milliardaires… Ils concentrent à eux seuls 90% de la richesse du pays (80 millions d’habitants).
Quand un pauvre gosse se fait écraser dans la rue par une voiture de l’un de ces m’as-tu-vu, on donne un peu d’argent à la famille pour la dédommager (les assurances n’existent pas et les Tribunaux n’ont jamais à connaître ce type de drame…)
J’ai entendu ce matin sur France Info que l’idée du payez ce que vous voulez a été lancée par le groupe « Radiohead » :
Le prochain album de Radiohead gratuit… si vous voulez !
Publié le 05/10/2007
Le groupe Radiohead s’apprête à lancer, le 10 octobre, son prochain album « In rainbows ». Un album qu’il est possible d’acheter en ligne, en téléchargement… Son prix ? C’est vous qui choisissez. Radiohead vous laisse en effet la possibilité de choisir le prix que vous souhaitez payer ou pas.
C’est sans nul doute une grande première. Ceux qui ne voudront pas payer pour télécharger le prochain album de Radiohead sur leur site internet n’auront qu’à indiquer « 0 » pour l’obtenir gratuitement.
« It’s up to you ! » est-il en effet indiquer sur le site du groupe au moment d’indiquer le prix que l’on souhaite payer pour télécharger l’album… une offre inédite à l’heure où musiciens, chanteurs, maisons de disque et distributeurs cherchent de nouvelles pistes pour lutter contre le piratage.
Dans tous les cas, la promotion de cet album de Radiohead ne devrait pas rencontrer de difficultés majeures. On peut penser que le buzz va vite courir sur tout l’internet !
anti
Très intéressant ! Radiohead reste décidément novateur sur bien des fronts, pas simplement musicaux. Et leur attitude dans ce cas précis est plutôt courageuse puisqu’ils prennent le risque de ne rien gagner du tout (ou très peu) alors qu’ils ont un très large public de fans prêts à payer.
Je parie qu’une majorité de fans paiera entre 10 et 15 €. Ceux qui mettront 0 l’auraient de toutes façons piraté…
L’annonce datant de octobre 2007, il devrait exister des chiffres de cette opération maintenant. Pas le temps de chercher mais ce serait interessant de savoir en effet !
anti
http://panopticomm.unblog.fr/2009/08/27/6/