Hier Anna a parlé de ce livre magnifique dans sa note intitulée L’invention du bikini.
« 30.000 ans d’art » est une pure merveille à mettre entre toutes les mains, en faisant attention tout de même, le petit pèse la bagatelle de 5,7 kg (je viens de le peser). Il est édité chez Phaidon, un éditeur international de livres sur les arts visuels.
Editeur d’art mondialement connu, Phaidon, créé en 1923, a vu naître sa collection de livres de photographies dans les années 1990.
67 monographies de photographes, allant d’Araki à Ballen, de Burri à Capa, de Doubilet à Edmaier, de Goldin à Morell, de McCurry à Singh, de Pinkhassov à Parr, de Richards à Weston, sans oublier les 39 titres de la collection de poche intitulée 55, font la renommée de la maison auprès des professionnels comme du grand public.
Le catalogue Phaidon compte également des témoignages documentaires uniques sur notre époque, qui ont laissé une empreinte dans les esprits, en tant que créations éditoriales sans précédent au regard de l’histoire du XXème siècle : Siècle, Freedom, Au-delà du visible, Le petit livre rouge d’un photographe chinois, Le Livre de photographies : une histoire, vol 1, tous publiés en français depuis la création de Phaidon France en 1999.
En novembre 2004, Phaidon crée l’événement avec l’Atlas Phaidon de l’architecture contemporaine mondiale.
De par la démesure du projet, de par la taille même de l’ouvrage, l »Atlas » était et reste un monument à lui tout seul. Riche d’une sélection de 1052 bâtiments, 660 architectes, cet ouvrage invite à une découverte planétaire de l’architecture contemporaine, une sorte de carte aux trésors architecturaux innovants, remarquables et à remarquer. Dans cette invitation au voyage, de par sa ‘monumentalité’ et ses quelques 5 hgs, il était malheureusement difficile de l’emmener avec soi sans craindre que la valise ne dépassât le poids autorisé… le voici donc aujourd’hui dans son édition de voyage. (Source Evene)
Phaidon est aussi l’éditeur de Magnum, histoires de Chris Boot, un ouvrage qui expose 61 leçons sur la photographie des cinquante dernières années. A la manière d’une classe ouverte, les 61 photographes de l’agence Magnum Photos (créée en 1947 par Robert Capa, Henri Cartier-Bresson, David Seymour.. .) se sont longuement exprimés sur leur travail, leur place et leur vision auprès de Chris Boot. Ancien directeur de Magnum Londres et New York et ancien éditeur photographie chez Phaidon, il est une pièce maîtresse du photojournalisme et de la photographie documentaire aujourd’ hui.
Mais revenons au sujet de cette note, le dernier bébé de Phaidon : « 30.000 ans d’art. L’histoire de la créativité humaine à travers le monde et le temps », avec la présentation de l’éditeur :
Que produisaient les artistes japonais ou indiens pendant que Rembrandt peignait ses portraits à Leyde ? Comment des sujets similaires, à une même période historique, sont-ils traités à travers les cinq continents ? Véritable musée imaginaire bouleversant les conventions habituelles de cloisonnement des genres, des mouvements artistiques ou des zones géographiques, 30 000 ans d’art offre un tour du monde artistique, de l’Égypte à la Grèce, en passant par la Mésopotamie, l’Afrique, l’Europe, la Chine ou encore le Japon.
Cet ouvrage propose d’explorer, de façon inédite, l’histoire de la créativité humaine à travers le monde et le temps, en présentant de façon chronologique 1 000 oeuvres d’art (objets, sculptures, peintures et fresques) du monde entier depuis 30 000 ans. Des premières peintures rupestres réalisées il y a trente millénaires jusqu’au land art, ce livre rassemble des oeuvres célèbres, d’autres plus confidentielles, et recèle de nombreuses surprises. 30 000 ans d’art entend renouveler la manière d’aborder l’art en proposant de lire et d’apprendre à connaître l’art par les oeuvres plus que par les artistes.
Où, ailleurs que dans ces pages, peut-on apprendre qu à l’époque où Diego Vélasquez réalisait sa remarquable composition Les Ménines, un artiste inconnu travaillait en Inde à la création d’une délicate coupe à libations en jade destinée au Chah ayant ordonné l’édification du Tadj Mahal ?
Chaque page présente une oeuvre d’art sur fond blanc, accompagnée d’un texte concis expliquant en quoi celle-ci est importante dans l’histoire de l’art et représentative de la culture à laquelle elle appartient. Un bloc légende donne l’origine temporelle et géographique de chaque création. La légende indique également le titre de l’oeuvre, l’artiste, la technique employée, les dimensions et son lieu de conservation.
Conçu et réalisé par les éditeurs de Phaidon dans la continuité du Musée de l’art, l’ouvrage est agrémenté de nombreuses annexes – des tableaux chronologiques, un glossaire exhaustif des mouvements et des techniques ainsi qu’un index des titres d’oeuvres, des artistes, des mouvements et des pays – offrant une vision nouvelle du monde de l’art.
30 000 ans d’art tisse les fils invisibles qui lient la création artistique à travers le monde et les millénaires et rend hommage à cette extraordinaire richesse.
Les critiques, par Thomas Flamerion, Evene.
Les éditions Phaïdon ont fait le surprenant pari de renverser les codes du livre d’art en optant pour une présentation chronologique d’un vaste échantillon d’oeuvres d’art. Mieux, ils ont doublé l’audace d’une belle ambition : offrir un panorama de 30.000 ans de création artistique, des peintures rupestres aux créations contemporaines.
Exit les inventaires géographiques, les catalogues génériques ou les monographies, ce sont quelque 1.000 pièces – une par page – qui sont ici disposées en vis-à-vis pour rendre compte d’une richesse prodigieuse. Ainsi ‘La Laitière’ de Vermeer côtoie une peinture sur soie chinoise, un flacon rituel indonésien rencontre une toile du Douanier Rousseau, la Vierge et Marie-Madeleine pleurent ‘Le Christ mort’ de Mantegna sous le regard des ‘Démons à tête d’âne’ de Birmanie…
Pour témoigner d’une créativité protéiforme et d’une réalité culturelle complexe, dont les fondamentaux référentiels ou le sens esthétique, tantôt convergent, tantôt révèlent une hétérogénéité flamboyante.
Sans renouveler fondamentalement la manière d’aborder l’art ni même théoriser à outrance, ce beau projet porte un regard novateur et intuitif sur la diversité des formes et des inspirations, sur ces différences qui nourrissent la pluralité. ‘30.000 ans d’art’ se parcourt comme un musée de grande envergure, une encyclopédie en images qui vaut son pesant d’art (au propre comme au figuré). Une oeuvre aussi originale que fondamentale qui pourrait bien ouvrir la voie à une meilleure transversalité dans les beaux livres consacrés à l’art.
anti
Haaaaaaaaaaaaaaaa !!! C’est marrant parce qu’en écrivant ma note d’hier où je mentionne ce livre fabuleux, j’aurais juré que tu avais déjà fait un article dessus. Mais en fait, c’était juste parce qu’on en a parlé et surtout, parce que ce livre est tout simplement fascinant, beau et surprenant quasiment à chaque page.
C’est ce que tu soulignes avec ta remarque sur sa « transversalité » qui, effectivement, est une façon magnifique de comparer des oeuvres qu’on n’aurait jamais eu l’idée de mettre côte à côte parce qu’elles sont de styles différents, de lieux éloignés parfois de plusieurs milliers de kilomètres, de cultures donc sans rapport aucun.
Elles n’ont pour point commun que la date de leur réalisation (et leur beauté, cela va sans dire). Et cela met encore plus en évidence leur universalité autant que leur diversité.
A avoir absolument chez soi, même si c’est le seul livre d’art que vous avez.
Merci pour ce post,
je viens de trouver mon cadeau pour la st valentin
cordialement
Merci Anti, d’avoir signalé ce livre fabuleux, que je ne connaissais pas.
Il est disponible à la FNAC, pour moins de 50€, qui est un prix tout à fait « étudié » pour ce type d’ouvrage.
Décidément, ce blog est une occasion de découverte permanente, artistique et littéraire. Bravo !
Nous venons de rentre de petites courses et surtout d’un long moment à admirer le ciel du couchant.
Anti est en pleine exploration de l’univers de 9temps (voir commentaire un cran plus haut), qui semble tout à fait intéressant.
Quand je suis entrée chez « Cultura » l’autre jour et que je l’ai vu, je suis restée scotchée ! Je me suis dit que j’allais nous l’offrir hein ! parce que c’est bon. Tout simplement. Et que cela nous ferait plaisir. Et ce fut le cas.
Je suis très contente de partager ce genre de découverte.
D’ailleurs, je tiens à signaler que la vidéo de « temps » est tout à fait agréable (en plus du commentaire !). On peut la voir en suivant le lien du pseudo.
A voir aussi son site : http://www.letime.net/.
anti