L’ouverture d’un nouveau fil poésie est toujours un plaisir. Celui-ci est consacré aux textes de Sapotille, qui a appelé hier soir pour nous le proposer. Elle nous a envoyé un premier poème, que voici…
Si nos bonnes étoiles semblent pâlir, c’est que l’aube nous consacre au jour…
Comme la pluie sur le rameau
Bat le temps qui te reste en impasse,
Et la fenêtre à demi occultée sur ta solitude
Cadre au plus juste ton imminent envol,
La plume bleue d’offrandes
Refuse désormais l’encre du monde.
Où vas-tu la poser
Sur quelle urne, dans quel sanctuaire ?
Et ton œil passage du monde
Initiateur de mon amour
A soufflé en gage d’avenir
Sur l’apex de mes peurs dépassées…
Tu l’emportes au-delà des saisons,
Grand oiseau des poètes.
Le noir habit dans ses replis ouvre
A jamais le ciel aux sourires étoilés des poètes.
A visiter, Les jardins de Sapotilles.
Image Macro.be
Comme tous les poèmes publiés dans cette section, ils sont et restent la propriété de leurs auteurs. Merci de les citer avec leur nom.
Un très beau début…
Sapo ? Tu envoies la suite ?
« Si nos bonnes étoiles semblent pâlir, c’est que l’aube nous consacre au jour… »
Pluie de mots, pluie d’étoiles, plume d’ange, plume d’offrandes…
Tu sais que je t’aime toi ? Oui. Bon alors d’accord !
Un plaisir de te lire ici Belle Dame.
anti
Très bon début
Merci! être encouragée par vous est très doux…
La suite, la suite.. elle arrive le plus vite qu’elle peut!
En tous les cas, ça augure très bien. J’ai l’impression qu’on va découvrir de nouveaux trésors cachés. Merci sapotille.
Et dire que j’ai raté ça lol Bon il est encore temps de te dire que c’est beau.
Je tombe sur ce petit texte et je trouve ça très très joli… bravo Sapotille !
Merci beaucoup Kleman, j’en « travaille » quelques uns en ce moment même…
J’espère qu’on aura le plaisir de les lire. Ici ou ailleurs 🙂
Très beau en effet. Vite, encore.
Si tu permets, pour ma modeste part, un seul petit regret, la répétition de « poètes » à l’antépénultième et au dernier vers.
J’aime.
Moni, (j’ai fait exprès parceque ce poème est un vrai requiem pour un vrai poète qui existe vraiment.
C’est un clin d’oeil affectueux à ce qu’il voulait qu’on grave sur sa tombe.
Je me contenterai de lire ce poème chez ses amis un jour peut-être.)
Mais tu peux remplacer le premier « poètes » par « esprits » si tu veux.
encore?
encore:
LE SILENCE
Le silence griffe d ‘un sillon d’or
Mon cœur étonné de ce soir
D’hivers étrange où le Grand Sort
M’a livrée, calme, à son miroir.
Il me parlait sa vie sans peur
Comme s’il tenait mon âme pour sœur,
Et l’aimanta par le Silence,
Des maux hâtant la résonance
A-t-il su la plaie amère
Que j’eus à écorcher mon coeur
Faire la morte, puer la misère
Pour d’un tyran sauver l’honneur ?
Sans heurts
Depuis lors
Le Silence
Griffe mon cœur
Du sillon d’or
De son absence.
ESPOIR
Accoste bel exploit
D’une seconde pure,
Amasse en mon rivage
La douceur de ta loi,
Les plumes sauvages
De tes combats futurs
Et les gouffres de joie.
Ton cœur ou autre genre
De chaos me clame,
Me voile et m’intime
Les errances du tendre,
Le courage sublime
Et l’innocence d’âme,
Que seul l’amour engendre.
Et tu voulais nous en priver ! Espoir me fait penser à René Char.
Tes textes poussent à la méditation.
Le dernier vers de la 3 ème strophe de Silence m’est énigmatique.
« me voile et m’intime » superbe double sens qui donne le vertige
Ah ben enfin ! Tu te mets à écrire et à nous faire lire ;-))
Bravo ma Caille !
anti, contente de et pour toi.
Le Requiem est vraiment magnifique. Je viens de le relire.
Merci, vous m’encouragez vraiment…
UN SOIR DE FÉVRIER
De mon âme une étoile
Glissa vers son soleil
Qui lui ôta son voile
Afin qu‘elle s’émerveille
C’était une douce magie
Et je jurerais même
Qu’un poème de Carême
De son sac il sortit.
Sur’ment Sage à ses heures
Le posa sur la table
Le grava adorable
Sur le doux de mon cœur
Le coût d’un tel présent
Est d’honorer ce jour
La vérité tramant
La perte d’un amour
Mais les mots distillés
En élixir d’absence
Versèrent endeuillés,
En mon âme, sa présence.
Que vit-il de l’histoire ?
Vivre ou voir si j’osais
Je lui demanderais
L’ombre bleue du miroir.
J’adore…
Merci!
Et merci aussi à la bonne fée pour les toutes belles plumes embulées du haut de page..
Plus « facile » et ..plus gai..
..vous le connaissiez sans doute déjà?
HAïKU
Noires étoiles, pistils
Au cœur du coquelicot
Danse le cosmos
Il flotte dans chacun de ces textes une douceur et une féminité infinie… Un truc qui me dépasse. Et me râvi ! 😉
Un truc que je sais pas faire et c’est tant mieux parce que toi, tu maîtrises. Chacun son boulot ! lol… Chapeau bas.
whaouh… un tel éloge de toi, dont j’admire tant l’intensité et la profondeur, Bloo, çà me fait chaud au coeur.
Oui, chacune de vous a un univers poétique différent et les deux sont magnifiques à parcourir.
Saperlipopetille ? La fée, c’est Anti. Ca, c’est fée.
Je goûte comme il convient la plus que belle douceur amère de UN SOIR DE FEVRIER.
Je ne comprends pas le s à endeuillées. Tu m’éclaires ? ou alors simple pb de frappe.
Euh..Moni, la faute de frappe c’est le E de endeuillé-e-s en fait …
d’après moi, ce sont les mots ENDEUILLES qui versent…
Oulala que de souvenirs.. je vais regarder un peu l’à-venir désormais… 😉
Je viens de corriger 😉
« Et merci aussi à la bonne fée pour les toutes belles plumes embulées du haut de page. »
Avec grand plaisir ! J’avais une envie d’habillage de tes mots hier soir et cette photo m’a parue aller à merveille avec ton requiem et toi de manière générale : Bleue, légère, eau, puissante.
Bonne continuation !
anti
Hey anti, chuis toute nue moi !! Enfin mon « double face » il est tout nu… Tu veux pas lui trouver un truc à me mettre ?
Bloo, flemme nue
You talking to me ?
Non paske là je vois pas trop le rapport entre la connerie que j’ai mise juste avant et ta réponse o_O
Voilà, la même mention a été ajoutée en tête de tous les fils poésie du blog.
Bloo ? Oups, j’avais point compris, tu as mes désolations les plus plates, surtout qu’entre temps j’ai supprimé mon petit mot inadapté.
Euh… si tu as une illustration pour ton fil, je la mettrai en ligne, hein ?
Oui, je voulais dire le e ; moi aussi j’ai fait une faute de frappe 🙂
Nan La Anna perfection super Georges ! Nan ! Nan ! Nan! Bloo elle demande que je lui choisisse quelque chose que ses poèmes m’inspirent. Ok doki ! Je vais à la chasse !
Pas de bisous au passage (j’adore ! Avec So, c’est comme avec mon fiston ! Une poignée de main ferme et virile !)
anti
J’ai beaucoup de mal ce matin… MDR j’ai quasi rien pigé !
M’enfin c’est pas grave, anti tu as comprit apparement et si j’ai oublié le bisou, tu sais pourquoi… 😉
Et oui, j’préfère que ce soit toi qui choiz’ l’illu.
Bloo, les routiers sont sympas
« les routiers sont sympas »
Mdrrrr ! J’adore !
anti
Spèmes / contact particulier mêlant trois thèmes : plume, sperme (en tant que graine de vie) et poème. A voir en bleu…
.. et tous les morts (euh..mots…) afférents tels que spémique, spémiquement, aspèmer.. etc…
mdr
Vous voyez, avec Feuillle une conversation msn devient vite une séance de psy des profondeurs digne de la coupole… 😉 (académie)
Hello feuilllle !
Allez hop!
Dans un autre genre, un pti coup de G.. anti académie 😉
Beaux-Arts
Drapé mouillé que le temps lasse
Morne en son bronze quasi aqueux
Volontaires entraves, subjectives crevasses
décadence organique du plaisir qu’on traque.
C’est une fantasque plastique
Qui,de ses ridules étale le savoir
Plisse sa peau fardée tendue sur l’esthétique
Et sa déchéance n’a plus pouvoir.
Cette tyrannie est morte, renaissons ;
Ou pire!
Des grands charmes vouons nous aux plus cons:
Au Travail ! à l’Ecole, Au diplôme ! (Tous martyrs) !
Euh ? moi, rebelle ? naooon.. voyons…
Je découvre un peu tard ce nouveau poème. Je souris en le lisant : Tout Toi !
anti
J’adore et dire que j’avais pas vu tout ça !
.. En fait je l’avais écrit il y plus de vingts ans!
En voici un bien plus récent:
REFLET D’ADVERSE
Par le goudron rêveur vient songer la flaque
Eclat bref de nos peurs que le temps détraque.
Royaume du sombre,
Mesure
Et
Tend
Mon âme en balance à la pointe du coeur
Où s’adoucit la chance et se délie l’ardeur,
Invitant nos ombres,
Doucement
Ecoutées
Tes je t’aime fanés se défient de mon coeur,
Ajourné prequ’honteux de se croire en bonheur,
Irradiant les décombres…
Mine
dE
Rien.
Mmmm…
anti
Miss, ce que tu dis décrit parfaitement la rupture qui s’ensuivit.
et toi, Anti, la relation qui la précéda 😉
Merci à vous…
Rompre les relations… C’est diplomatiquement dit !
Une mélancolie résignée.
Je m’interroge un peu sur Mesure et temps.
En l’écrivant je me rends compte qu’il s’agit peut-être de musique (je cherchais l’étang). 🙂
C’est beau.
C’est tend et non temps.
Moni,
tend de tendre.. 😉
temps de « O tempora O mores! » (LOL)
..non je plaisante!!!! « mesure et tend mon âme ».. c’est tout!
Ram’ : Ce fut très diplomatique en effet. Cet homme était un bon ambassadeur au service de sa propre majesté 😉
Mince , je n’avais pas pensé à l’enjambement avec la deuxième strophe.
C’est pas évident à déceler parce que j’ai du jongler pour former l’acrostiche…
Alors là, nul de nul, je n’avais pas vu l’acrostiche. Permets-moi de te le dire. 🙂
je m’en doutais Moni, je ne voulais pas que çà soit trop évident. C’est le second effet kisscool 😉
Hmmm… il te faudrait inventer un 7 ème vers, je pense : Si fort (par exemple).
Argh..Merci Moni!!! rattrapée par l’orthogaffe..( je comprends mieux pourquoi il ne me trouvait pas à sa hauteur..)
je propose d’ajouter simplement « simplement » comme 7° vers..
çà le fait, non?
Viiii.
Si j’avais en un mail, je l’aurai utilisé plutôt que de m’appesantir. 🙂
PS je m’étais demandé pourquoi le E de dE était en majuscule, fô l’ferr.
Vois le mail avec l’AntiAnna..
Bon, je propose d’en rester là:
dernière version.
Et maintenant on passe à autre chose.
REFLET D’ADVERSE
Par le goudron rêveur vient songer la flaque
Eclat bref de nos peurs que le temps détraque.
Royaume du sombre,
Mesure
Et
Tends
Simplement
Mon âme en balance à la pointe du coeur
Où s’adoucit la chance et se délie l’ardeur,
Invitant nos ombres,
Doucement
Ecoutées
Tes je t’aime fanés se défient de mon coeur,
Ajourné prequ’honteux de se croire en bonheur,
Irradiant les décombres…
Mine
dE
Rien.
Superbe ! J’aime beaucoup les acrostiches aussi.
J’adore Sapotille !
Et moi j’adore Zaza!
mdr tu as tout compris
Sapotille, il y a pas mal de temps que j’avais vu que tu écrivais ; j’ai lu, relu, partant, revenant ; je voulais tout simplement prendre mon temps.
Et le temps est venu pour te dire que tes mots me touchent particulièrement ; il y a une musicalité, une sorte de balancement astucieux qui fait que je suis comme dans un état de surprise heureux.
Le bonheur d’être étonné : c’est ça l’émotion que donne la vraie poésie.
Merci Sapotille.
Vous deux, il faut absolument que vous vous rencontriez. Vosu allez adorer vous découvrir.
Mdrrr ! C’est ce que Kathy me disait ce matin encore 😉
anti
Je viens de tout relire depuis le début, c’est vrai que tu écris bien, Sapotille.
Un style très particulier, un charme indéfinissable.
Je rentre à peine et que vois-je.. vos si gentils mots!!! J’en suis très très heureuse parceque pour moi écrire (comme peindre) c’est un acte d’amour. Entre l’extase amoureuse et l’extase mystique…
Alors quand je vous lis : »bonheur d’être étonné » et « charme indéfinissable ».. forcément.. mmmmmmmmmmmmmmmmmmm
Je n’avais pas vu cela
« pour moi écrire (comme peindre) c’est un acte d’amour. Entre l’extase amoureuse et l’extase mystique… »
je souscris.