PARIS (Reuters) – L’écrivain bangladaise en exil Taslima Nasreen, menacée de mort par des organisations islamistes, va s’installer à Paris, apprend-on auprès de la mairie de la capitale.
Contrainte de quitter l’Inde sous le coup de nouvelles menaces au printemps dernier, Taslima Nasreen, âgée de 45 ans, a vécu ces derniers mois entre Stockholm, Berlin et les Etats-Unis.
Elle s’installera début février dans une résidence d’artistes du Xe arrondissement, a-t-on précisé de même source, confirmant une information publiée par Le Figaro.
Elle y disposera d’un studio de 30m2 dont le loyer sera payé, dans un premier temps, par la mairie de Paris, a-t-on ajouté.
Taslima Nasreen a fui le Bangladesh en 1994, un tribunal ayant estimé qu’elle avait porté atteinte « intentionnellement » aux sentiments religieux musulmans dans son roman « Lajja » (La Honte), écrit en bengali, dans lequel elle affirmait que la minorité hindoue du Bangladesh était mal traitée.
Le Parlement européen lui a décerné le prix Sakharov pour la liberté de pensée la même année.
Avocate de la laïcité, militante féministe, l’écrivain explique faire campagne pour l’émancipation des femmes – « l’Islam est une torture pour les femmes », estime-t-elle – et contre l’oppression des minorités non-islamiques dans les sociétés islamiques.
Taslima Nasreen s’est vu décerner le prix Simone de Beauvoir par le gouvernement français pour ses écrits féministes, mais elle n’a pas pu se rendre en France en janvier 2008 pour le recevoir.
Source Reuters, Laure Bretton, Pascal Liétout
J’aime bien ce blog qui donne une grande place aux femmes.
anti, bonne nuit !