Les mythes anciens ont tous situé des îles fictives à l’ouest des côtes d’Europe, c’est à dire en plein océan Atlantique.
La direction du soleil couchant symbolise, pour des raisons évidentes, celle de l’au-delà que ce soit chez les Egyptiens, les Grecs, les Romains ou les Celtes.
Le fait que, pendant des millénaires, cette direction soit justement occupée par un océan inexplorable et se perdant dans la nuit n’a fait que renforcer les croyances les plus diverses.
Antilia
L’île mythique d’Antilia est aussi appelée île des Sept Cités. Son nom vient soit du portugais ante-ilha (l’île devant, c’est à dire au loin) soit de l’arabe Jezira al-Tenynn, l’île aux Dragons.
La légende raconte que sept prêtres et leurs disciples s’y sont réfugiés pour fuir les Maures en 734. Elle apparaît sur des cartes dès 1424, bien avant que Christophe Colomb ne tombe sur l’archipel qui porte désormais le nom d’Antilles parce que le navigateur était persuadé d’avoir atteint Antilia.
L’île de la Tortue, bien réelle, fait partie de Saint-Domingue aux Antilles
Brasil
Son nom signifie « la grande île » en gaélique. Un portulan de 1325 la situe au sud-ouest de l’Irlande. À partir de 1480, plusieurs expéditions partent du port de Bristol à sa recherche.
Le nom sera finalement utilisé en 1500 pour baptiser l’actuel Brésil, certes au sud-ouest de l’Irlande mais beaucoup plus loin que prévu – et pas du tout une île.
Tir Na N’Og
L’épopée mythique de l’Irlande raconte cinq « invasions » successives. Chaque fois, l’île a été occupée par une « race » qui, après un cataclysme, une épidémie ou une bataille, laisse la place à la suivante.
La quatrième de ces races concerne les Túatha Dé Dánann (la tribu de la déesse Danu). Ils viennent « des îles de l’Ouest » où ils étudiaient la magie et combattaient des génies destructeurs nommés les Fomoire.
Après de nombreuses péripéties, les Fomoire sont exterminés mais les Túatha Dé Dánann doivent abandonner le pouvoir. Une partie d’entre eux trouve retraite dans de magnifiques demeures souterraines.
Les autres se retirent dans une île lointaine, « au-delà des mers d’Occident » nommée Tir Na N’Og. C’est la terre de l’éternelle jeunesse, le pays des jeunes gens. C’est un monde plein de magie, d’enchantements et de musique, un lieu paradisiaque, hors du temps, source de toute sagesse.
Portulan de Cantino (1502)
L’île de Saint Brendan
Au Moyen-Age, l’île de Saint-Brendan est si célèbre qu’elle figure sur plusieurs cartes du XIVème siècle. Cette île marquait dans la tradition irlandaise l’entrée du Paradis terrestre.
La « Navigatio sancti Brendani Abbatis » est le plus ancien texte connu relatant ce voyage. Écrit en latin, il remonte au moins au IXème siècle. Son auteur est un moine irlandais, qui s’est inspiré d’un texte plus ancien, « La navigation de Brân » , datant du VIIème siècle.
Dans ce récit, Brân et ses hommes parviennent à une île appelée Tir Na mBán (le pays des femmes), c’est pour eux la Terre promise de l’Ouest mais ils n’ont plus le droit de la quitter. Cela rappelle fortement le mythe de Calypso, la nymphe qui retient Ulysse sur son île pendant sept ans.
Ogygie
Calypso est aussi localisée par Homère sur l’île mythique d’Ogygie. “Ogygie est une île située très loin dans la mer” avait écrit Homère.
Plutarque, lui, dit qu’elle est habitée par le dieu Cronos (qui correspond à Saturne chez les Romains, à ne pas confondre avec Chronos), détrôné par son fils Zeus et enchaîné dans « les liens du sommeil ». Plutarque affirme que cette île se trouve à cinq journées de route vers le couchant, en partant des côtes de la Bretagne, et il indique qu’en continuant encore vers l’ouest on rencontre le Grand Continent !
Océan Atlantique, Pierre de Vaulx (1613)
Tartessos
Les Grecs pensaient que Tartessos (ou Tarsis) était un royaume extraordinairement riche situé très loin à l’ouest, au-delà des colonnes d’Hercule.
Strabon (-58/25) en parle dans sa Géographie, en s’inspirant d’Hérodote (-484/-420) qui décrit en détail le royaume et en particulier son roi Arganthonios.
Tarsis apparait deux fois dans la Bible:
« Les rois de Tarsis et des îles lui apporteront des présents » (Psaume 72, en parlant de Salomon)
« Une fois tous les trois ans, la flotte de Tarsis venait (au palais de Salomon) apportant de l’or et de l’argent, de l’ivoire, et des singes et des paons. » (Rois, 10.22)
L’essentiel des informations rassemblées ici provient du site http://atlantides.free.fr/iles.htm, créé par Denys Eissart
Beau travail
J’ai toujours su que je vivrais dans une île mais pour moi cette localisation à plus à faire du sens mystique ou spirituel que d’un emplacement touristique. Cela s’est vérifié dans mon premier séjour en Guadeloupe, d’ailleur je le raconte dans « le Don de Raoul ».
Je pense que la plupart des iles, d’origine volcaniques possèdent cette fréquence énergétique dans laquelle je me reconnais.
J’ai découvert ce site un peu par hasard, je cherchais à en savoir plus sur l’origine du mot Antilles.
J’ai trouvé effectivement qu’il s’agissait d’un bien beau travail, captivant.
Je suis depuis longtemps attirés par les hopis et après avoir lu pas mal de choses je suis tombé sur un site qui en fait est un interview d’un indien hopi. Est ce que tu t’y intéresse ?
Ah oui alors ! Tu peux me faire passer ça ?
Très belle musique d’accueil. Entre cette note et le passage du livre que je suis en train de lire qui se passe pendant une traversée sur la Méditerrannée, je nage dans le bonheur.
Vivre sur une île ? Je ne me suis jamais posée la question en dehors de la traditionnelle : « Qu’emporteriez-vous sur une île déserte ? »
anti, comme une Brel, une île, et douce et calme comme ton miroir…