Suite à ma découverte des mondes merveilleux de Li-Cam, j’ai voulu en savoir plus sur le collectif de créateurs qui conjuguent leurs talents pour la collection Petite bulle d’univers.
Voici des extraits de leur site.
Organic Editions et le studio Desperado se sont rapprochés par le biais du collectif « La machine à bulles » pour donner vie à une passion commune (les livres) dont le fruit est la collection Petite Bulle d’Univers.
Cette collection se veut le terrain de rencontre entre un auteur et un artiste plasticien. L’intervention des artistes plasticiens s’entend non pas comme un élément uniquement illustratif mais comme un véritable supplément d’âme.
Cette alchimie est obtenue grâce à une dimension artistique supplémentaire : la création graphique. Ce parti pris demande une collaboration étroite, intime entre les artistes.
Les petites bulles d’univers sont les fruits de la rencontre d’un auteur, d’un plasticien et d’un graphiste.
Li-Cam, auteur lyonnais, envisage l’écriture comme un pont merveilleux entre son univers intérieur et la réalité de ce monde. Ses thèmes de prédilection sont la différence et la quête d’identité.
Bruno Leray, peintre, graveur, plasticien. Ses images appartiennent à un univers entre figuration et abstraction, le rêve, le signe. Son travail autour des traces, empreintes, griffures, aléas du trait et de l’écriture, mais aussi du portrait, auto et autres, interroge la vie avec un perpétuel renouvellement d’espoir et de désir. L’expression est instinctive parfois violente.
Philippe Aureille, graphiste, photographe, triture la matière, fusionne les matériaux, pour créer l’alchimie révélant la magie de la collection.
Laura Vicédo, graphiste, plasticienne, travaille la matière et le volume pour redonner corps et vie à des objets oubliés. Du recyclage naît un univers empreint de poésie.
Jean-Emmanuel Aubert, plasticien photographe, définit son travail comme une « attention à l’inattendu » qu’il guette et transcende sans jamais vraiment le provoquer. Aimant douter de ce qu’il voit, il expérimente de nombreuses approches, des techniques très personnelles qui lui permettent, sans recours à des mises en scènes trop artificielles ou à l’ordinateur, de saisir l’imprévu et l’éphémère avec une justesse confondante. Son regard scrute le fond de la matière pour y faire naître des mondes mystérieux et poétiques, à la fois porteurs de quiétude et de danger.
Alain Damasio, écrivain français de science-fiction. Son domaine de prédilection est l’anticipation politique. Il marie ce genre à des éléments de science-fiction et/ou de fantasy. Jeune, il écrit de nombreuses nouvelles. Son premier texte long est la Zone du dehors, roman d’anticipation. Son second livre est récompensé par le Grand Prix de l’Imaginaire 2006 dans la catégorie Roman. Il s’agit de La Horde du Contrevent, véritable succès public qui s’est vendu à plus de 50 000 exemplaires.
En plus de L’ombre de l’arbre abattu d’où sont tirées les deux illustrations ci-dessus, le graphisme de deux autres ouvrages du collectif m’a attirée plus particulièrement.
La petite Bebeth
Sculptures Laura Vicédo, conception graphique Philippe Aureille, texte Li-Cam
Bébeth n’a que huit ans. Elle est petite pour son âge mais grande dans sa tête. Encore trop jeune pour vraiment comprendre le monde qui l’entoure, elle pressent déjà le chaos et les paradoxes de la vie.
Cette compréhension précoce des enjeux de la condition humaine, toutes ces idées qui tournent dans sa tête – et auxquelles personne ne semble pouvoir répondre – sont les sources d’une angoisse qui la contraint à se réfugier dans un monde chimérique, mélange entre rêve et réalité, où la maladie, la mort, l’échec ne sont que des artifices de l’esprit, comme tout le reste.
Fuite de Fluide
Peinture Bruno Leray, création graphique Philippe Aureille, texte Li-Cam
Un robinet qui goutte avec désinvolture dans la salle de bains.
Un agacement qui va grandissant. Une insomnie qui s’installe…
Une baignoire qui se remplit d’eau chaude.
Un rêve éveillé.
Une fuite de l’esprit vers un hypothétique réconfort. Une mer d’encre qui se condense par plaques pour donner corps à des avatars loufoques dont le seul but est d’aider l’ » Auteure » à mettre en mots ses pensées.
Un combat titanesque contre un monstre qui ne veut pas que son encre s’épaississe et qui refuse de laisser les mots couler vers la réalité.
Une lutte intestine entre les multiples facettes d’une même entité, celle de l’écrivaine.
» Je » est Li-Cam… ou peut-être pas.
La narratrice a perdu les commandes de son récit. Existe-t-elle seulement ?
Li-Cam ne serait-elle pas comme tous les autres personnages
créés par l’esprit fécond de la nouvelliste…
une projection de mots…
un épanchement cérébral… une fuite de fluide ?
« Je ne suis qu’un fluide qui fuit,
un liquide qui s’échappe,
une mer dans laquelle viennent se diluer
toutes les peurs et les haines du monde. »
Un mot, un seul : MAGNIFIQUE.
anti, bleue-fée.
JE vous remercie grandement de l’interet que vous portez a nos petits livres et vous souhaite une excellente année 2009 remplie de pages d’écriture.
Cordialement
Jean Emmanuel AUBERT
PS:Bruno Leray a participé aux 2 premières Petites Bulles d’Univers « Alice en son for Interieur » et « Tête à Tête » mais pas à « Fuite de Fluide » comme indiqué dans votre article 🙂
Merci pour votre passage… et pour la petite rectification !
Et encore bravo pour le superbe travail de création que vous réalisez ensemble.