L’évaluation des menaces pesant sur les oiseaux nicheurs de métropole révèle une situation préoccupante :
73 espèces sur 277 sont actuellement menacées sur le territoire.
Réalisée par le Muséum national d’Histoire naturelle et le Comité français de l’UICN, en partenariat avec la Ligue pour la protection des oiseaux, la Société d’études ornithologiques de France et l’Office national de la chasse et de la faune sauvage, cette analyse s’inscrit dans le cadre de l’élaboration en cours de la « Liste rouge des espèces menacées en France ».
La première étude réalisée sur l’ensemble des espèces nidifiant en métropole montre que les oiseaux sont confrontés à d’importantes menaces sur le territoire national.
L’intensification des pratiques agricoles et la régression des prairies naturelles ont entraîné le déclin de nombreuses espèces comme le Râle des genêts, classé “en danger”, et la Pie-grièche à poitrine rose, “en danger critique”. Cette dernière, en situation extrêmement précaire, ne compte plus aujourd’hui que 30 à 40 couples en France.
Persécutés par le passé, certains rapaces comme le Milan royal restent aujourd’hui victimes de tirs au fusil et d’empoisonnements par des appâts toxiques, malgré leur protection réglementaire. L’Aigle de Bonelli est quant à lui menacé par la raréfaction de ses proies (le lapin de garenne) et par son électrocution sur les lignes haute-tension. Le premier est classé “vulnérable” et le second “en danger”.
Parmi les espèces marines, le Pingouin torda et le Macareux moine, déjà victimes de la pollution due aux hydrocarbures, seraient désormais affectés par une réduction de leurs ressources alimentaires liée au changement climatique.
Le réchauffement du climat entraînera sans doute à l’avenir la modification de l’aire de répartition de nombreuses espèces d’oiseaux, certaines pouvant disparaître de métropole du fait de leur déplacement vers le Nord. Trouvés sur le littoral breton, le Pingouin torda et le Macareux moine sont considérés comme “en danger critique” en France mais non menacés à l’heure actuelle à l’échelle mondiale.
La conjugaison de ces multiples menaces entraîne un déclin marqué de nombreuses populations d’oiseaux à l’échelle de la métropole. Le Râle des genêts a ainsi perdu 50% de ses effectifs en 10 ans, le Pic cendré apparaît en forte régression sur tout le territoire, et une espèce autrefois aussi commune que le Bouvreuil pivoine est aujourd’hui “vulnérable” du fait de son déclin de près de 60% en moins de 20 ans.
Au total, alors que 12% des espèces d’oiseaux sont menacées d’extinction au niveau mondial, 26% des espèces nichant en métropole risquent de disparaître du territoire national.
Cependant, en dépit de cette situation préoccupante, différents exemples montrent que les efforts de conservation peuvent porter leurs fruits. Les actions de protection des zones humides engagés depuis plus de deux décennies ont permis d’améliorer la situation de plusieurs espèces, comme le Butor blongios et la Guifette moustac.
Et après avoir disparu de France pendant près d’un siècle, le Vautour moine niche à nouveau dans les Grands Causses grâce au succès de son programme de réintroduction.
Toutefois, la poursuite de la mobilisation des réseaux associatifs et le renforcement de l’action publique seront essentiels si l’on souhaite éviter de voir à l’avenir disparaître des espèces de l’avifaune française.
Source: UICN – Photo: Anti
Sur la tête des autres, c’est bien le problème.
« Les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît ». Malheureusement, plus y’a de monde sur Terre, plus y’a d’cons en nombre, pas forcément en proportion, et la connerie est dangeureuse.
anti
Dès que le maïs est arrivé en France j’ai compris que c’était la fin des oiseaux de nos régions bocagères.
La revanche des Indiens d’Amérique ?
anti
« je me demandais ce qu’il était advenu du rouge gorge qui frappait à la fenêtre. Vous l’avez revu ? c’est devenu un habitué du jardin ? »
Alors, le loustic… après deux ou trois jours de fronde, il est reparti dans ses bois. Et tant mieux ! On ne pouvait pas continuer à vivre les fenêtres ouvertes ! Non, je rigole. J’ai obtenu des informations de 2 ornithologues très sympas qui m’ont fait la gentillesse de répondre à ma détresse rouge-gorgesque. J’ai appris au passage pas mal de choses sur ce petit oiseau martial :
« Ce rouge gorge voit dans votre vitre un adversaire, son reflet. Ainsi en se jettant dessus il pense attaquer un rival. Il peut effectivement se blesser car les rouge-gorges combattent parfois leurs rivaux jusqu’à la mort. La seule solution est de suprimer le reflet ! Pas évident. Mais normalement, le RG comprendra vite que cette vitre n’est pas un rival, normalement !
Des décalcomanies peuvent « parfois » résoudre le problème. Silhouette de rapace par exemple. En tous les cas, sachez que quand un RG décide de faire d’un jardin son domicile, il y reste normalement tout l’hiver pour retourner au printemps dans les bois ou il s’accouplera. »
Réponse de Jérôme Morin auteur de ce site très bien fait : http://www.web-ornitho.com/Jerome.morin.ornithologue.photographe.animalier.naturaliste.htm
David Bismuth de ornithomédia ( http://www.ornithomedia.com/dialogue/dialog_art1_1.htm) m’avait fait une réponse semblable.
Merci encore à tous les deux pour leur soutien.
anti