Un jour, à la radio, j’ai entendu Erik Orsenna parler des jardins de Versailles. C’était passionnant ! Il faut vous dire que je suis une inconditionnelle d’Erik Orsenna, les mots de cet homme qui arpente depuis près de 40 ans le parc de Versailles sont sans commune mesure. Il est l’auteur de :
Portrait d’un homme heureux : André Le Nôtre, 1613-1700
Extraits d’une interview de l’Express : « C’est ça Le Nôtre, une négociation permanente entre la géométrie et la géographie. Entre l’ordre et la soudaine échappée belle. Avant lui, le jardin occidental est clos. Il l’ouvre au maximum, crée d’immenses perspectives. Bientôt, toute l’Europe va l’imiter.»
(…)
La chambre du roi : « Elle est à la croisée de l’axe nord-sud, celui de l’eau, et de l’axe est-ouest, du soleil. Ainsi Louis XIV, qui a vécu la Fronde et connaît la grogne des grands, unit les contraires, l’eau et le feu. L’unité du royaume, telle est sa grande idée, son projet politique.»
Quelques jours après, j’ai assisté – comme par hasard – à une mini conférence sur Versailles, ses jardins et leur symbolique. J’avais envie de faire une note puis j’ai reporté la chose… La lecture du blog de Parc Monceau : un jardin franc maçon sur le blog de Startine m’a remis les pieds à l’étrier ! Encore un échange enrichissant entre blogs !
Da Quattordici Code ?
Les Mystères de Versailles
Louis XIV, ses architectes, nous ont-ils laissé une sorte de Mutus Liber en trois (ou quatre ?) dimensions dans les Jardins de Versailles ? Esotérisme, hermétisme, alchimie : à chaque détour de cet espace labyrinthique, les symboles attendent d’être déchiffrés. Témoin d’un temps où l’homme se voulait en contact direct avec les mystères de l’univers. Alors, y a-t-il un Da Quattordici Code ? ….
Info Corrèze (30 oct 06)
La réponse se trouve peut-être dans ce roman de Jean Erceau plus qu’alléchant ( Petite précision sur l’auteur, Jean Erceau, est Docteur ès sciences et physicien de formation. Il a dirigé de nombreux chercheurs en Intelligence Artificielle ainsi qu’en Sociologie et en Psychologie. Il est expert en gestion et transmission des connaissances entre les robots et les hommes et s’est finalement spécialisé en Prospective et Intelligence scientifique) :
Les jardins initiatiques du Château de Versailles
« De nombreux ouvrages très documentés ont été consacrés aux jardins du château de Versailles. Le livre que j’ai écrit est néanmoins original et son originalité peut vous intéresser.
Original, car ce livre est un roman avec plus de 300 photos d’art. Renvoyant systématiquement au texte, l’iconographie interpelle constamment le lecteur qui entre dans le jeu de la découverte initiatique des jardins.
Original, car ce livre est un roman initiatique. Initiatique signifie que le lecteur apprend progressivement les codes ésotériques utilisés par les sculpteurs, les fondeurs, les fontainiers et les architectes. Il apprend à lire le visible (les statues, les fresques, les fontaines) puis l’invisible (les relations qui ordonnent et donnent du sens à l’ensemble). Il apprend à donner du sens à ce qu’il voit comme à ce qu’il ressent émotionnellement, à donner du sens à ses intuitions. De lecteur de ce roman il en devient acteur, il en devient le héros impliqué dans un parcours qui lui fait quitter le rationnel pour la métaphysique et la métaphysique pour le spirituel.
Original, car ce livre témoigne d’une approche des jardins de Versailles qui permet de trouver des réponses aux nombreuses questions que se pose le visiteurs : pourquoi tant de recherche dans leur organisation ? Pourquoi ces statues, toutes plus parfaites les unes que les autres et rigoureusement alignées sont-elles néanmoins placées dans un désordre apparent ? Pourquoi le parcours du soleil y est-il représenté inversé, c’est-à-dire orienté d’Ouest en Est ? Quelles étaient, dans ce désordre, les intentions des créateurs et des architectes aux compétences unanimement reconnues ?
Quel sens ont-ils voulu donner à cette œuvre aussi vaste et structurée, aussi complexe et harmonieuse à la fois ? Quelles étaient les intentions de Louis XIV ?
Original, car ce livre suit une démarche pédagogique qui permet de comprendre pourquoi ces architectes, fondeurs, fontainiers, qui maîtrisaient l’art, la nature et la matière, ont essayé de transmettre leur art et leur maîtrise en utilisant ces jardins comme support. Ils étaient les ingénieurs, les techniciens, les scientifiques de l’époque et leur science s’appelait l’alchimie. Ils ont inscrit cette science dans leur œuvre : connaissance de la nature, du cosmos, de l’univers, connaissance de la matière et de ses transformations, connaissance de l’homme et de ses capacités à interroger, à s’interroger, à douter, à comprendre, à créer, à innover, et surtout à progresser dans la connaissance.
Original, car ce livre traite de cette connaissance dans laquelle progresse le lecteur. Elle est symbolisée par le soleil qui éclaire la nature et le monde et nous permet de les découvrir. Louis XIV et ceux qui construisent Versailles glorifient l’héliocentrisme de Galilée qui vient de mourir et annoncent le siècle des Lumières.
Roman, guide ou fiction ? Les jardins de Versailles ne se visitent pas, ils se vivent. Le parcours qu’emprunte Elouane et le jeune héros du roman invite au voyage. Pour le lecteur qui s’y engage, c’est une pérégrination exaltante, exaltation des valeurs humaines, exaltation de la connaissance, exaltation de l’âme… nul doute qu’après l’avoir lu, le lecteur n’aura plus qu’une envie, aller in situ faire lui-même le parcours et plus jamais il ne verra les jardins du Château de Versailles comme avant. »
Jean Erceau fut l’invité de l’Emission radio du Grand Orient de France en juin 2007 . Extraits :
Au micro : Marc Henry, Grande Loge de France. À mes côtés Guy Gentil.
J.E. À titre personnel, je me suis toujours intéressé au rationnel et à l’irrationnel et pourquoi les deux ne se mariaient pas. J’avais envie de savoir – j’ai toujours été très curieux, c’est d’ailleurs pour cela, je pense, que j’ai fait une carrière de chercheur. Pourquoi les rationnels, les scientifiques n’osaient pas trop approcher l’irrationnel, les émotions, la conscience. Pourquoi est-ce que la science restait une science expérimentale, excluant l’homme du champ d’expérience alors que moi je me sentais toujours impliqué dans le milieu et en réaction avec mon environnement ? Je ne me sentais pas en dehors mais bien dedans. Entrer en Franc-maçonnerie c’est rentrer dans une Loge, ce n’est pas voir la maçonnerie de l’extérieur, c’est vraiment entrer dans une Loge et être impliqué. Là, j’ai trouvé justement énormément de satisfaction dans cette implication et je n’étais pas le seul.
M.H. : Vous appartenez à une Loge qui s’appelle « l’Ambition créatrice », quel titre puisque nous allons parler d’ambition et de création à travers un ouvrage que vous venez de signer, qui s’appelle « Les Jardins Initiatiques du Château de Versailles ». L’ambition évidemment on pense à Louis XIV et pour ce qui est de la création c’est cette découverte, pour beaucoup j’imagine inattendue, que vous faites à travers tout un périple initiatique – on peut dire le mot – dans ces jardins dont Musset pourtant nous disait qu’ils étaient, dans «Trois marches de marbre rose », tout à fait ennuyeux et qu’il n’y avait rien de plus ennuyeux que cet ombrageux parc de Versailles. Vous pensez, vous, tout le contraire ?
J.E. : Ah, oui. En 1973, j’ai été invité par Jean-Pierre Bayard que nous connaissons pour ses écrits sur le symbolisme, à assister à une séance de préparation de repérage pour un film sur Versailles.
Il y avait là un certain nombre de personnages, ésotéristes patentés, qui parlaient de Versailles, qui parlaient des alignements, qui parlaient des statues etc. Il y avait des choses qui m’intriguaient et, à partir de là, chez un scientifique quand il y a quelque chose qui l’intrigue il cherche.
Alors j’ai cherché, c’était en 1973 et puis en 1983. Dix ans après, j’ai habité Versailles pas très loin du château. Alors, bien sûr, les jardins j’y suis allé et je me suis comporté comme un petit robot.
M.H. : C’était le scientifique qui reprenait le pas !
J.E. : Vous avez dit tout à l’heure et c’est vrai, que pendant une quinzaine d’années je m’étais spécialisé dans des recherches concernant les sociétés de robots, des petits robots explorateurs qui devaient aller explorer par exemple mars, c’est-à-dire un endroit que l’on ne connaît pas. Eh bien, je me suis comporté dans les jardins de Versailles comme ces petits robots, c’est-à-dire dans un endroit que je ne connaissais pas. J’ai cherché des repères, j’ai cherché à voir ce qui m’entourait, à comprendre ce qui m’entourait, à trouver des repères, donc les statues, les fontaines, les vases et j’ai essayé de les relier ensemble. Ce qui donne du sens ce sont les liens.
En Franc-maçonnerie on s’attache beaucoup aux symboles. Le symbole est la grammaire du langage maçonnique, et, un symbole, c’est un système de relation. Ce qui donne du sens à un symbole, ce sont les relations. Vous prenez quatre verres et vous faites un carré, c’est un carré ; vous pouvez prendre 4 bouteilles c’est aussi un carré ; vous pouvez prendre 4 paires de lunettes c’est aussi un carré. Ce sont les relations, ce ne sont pas les objets que l’on met aux quatre coints qui sont importants. Là, c’est la même chose, les statues sont importantes c’est sûr, elles sont visibles mais ce qui est important surtout et ce qui donne du sens aux jardins ce sont les relations entre ces statues. Pourquoi, elles sont mises non pas les unes à côté des autres mais…
M.H.: Pour faire joli tout simplement !
J.E. : Et voilà. Et donc il faut dans ces jardins savoir lire le visible c’est-à-dire les statues et les fontaines par exemple mais il faut lire aussi l’invisible c’est-à-dire les relations qui existent entre ces statues et ces fontaines.
(…)
M.H.: Cela, c’est le point de départ. D’où êtes-vous parti ? Évidemment, quand on lit le livre, cela se déroule tout seul, on vous suit à la trace, on est persuadé du bien fondé de ce que vous écrivez, mais vous, vous disiez que vous aviez exploré le château comme un robot ? Qu’est-ce qui vous a donné le début de la piste ? Vous auriez pu partir d’un mauvais endroit ?
J.E. : Oui, quand on s’intéresse à un parcours initiatique, quand on s’intéresse à l’initiatique et à un parcours initiatique dans un lieu où on vit dit c’est initiatique, c’est un temple, par exemple c’est une cathédrale, c’est un lieu initiatique, eh bien le point de départ est toujours au nord. Il est toujours au nord, là où il fait froid, là où ce sont les ténèbres, là où c’est humide, là où la graine, si elle est bien semée, va pouvoir pousser.
Et la fin du parcours est, en général, là où il y a le plus de soleil, là où il y a le plus de lumière, parce qu’un parcours initiatique fait toujours et systématiquement passer des ténèbres aux lumières, passer de l’ombre à la lumière. Donc, ici, j’ai recherché la statue qui était le plus au nord et j’ai trouvé cette statue qui s’appelle la « Renommée du roi ». Elle est d’ailleurs très significative parce que cette statue représente Mnémosyne.
Mnémosyne
En son sein est le principe du Principe.
Elle est la mémoire de la nature et de l’Univers.
Elle livre au temps la loi qui régit le tout dans son ensemble et chaque chose en particulier
G.G. : Elle représente Mnémosyne effectivement et vous la décrivez, Jean Erceau dans votre livre cette statuaire, d’une manière extrêmement remarquable parce que c’est très simple et très compréhensible et cela donne surtout envie de s’engager dans ce parcours où vous tenez vos lecteurs par la main pour les éclairer.
Un critique a écrit concernant votre livre et c’est une phrase toute simple que j’apprécie beaucoup, qui m’a beaucoup touché : « Il s’agit d’une pérégrination exaltante dans les valeurs humaines, dans la connaissance ». Ce que vous soulignez de quelques mots également très profonds : « Les jardins de Versailles ne se visitent pas : ils se vivent ».
J.E. : Oui. Le parcours que je propose et qui démarre avec Mnémosyne, la déesse grecque de la mémoire, la mère des muses qui écrit le livre de la nature, cette mémoire, elle mémorise quoi ? Elle mémorise le principe même de la création, elle est le principe créateur, et elle va écrire la création dans un livre, le livre de la nature qui est supporté par Cronos le temps.
Et durant tout le parcours on va apprendre au visiteur, et c’est l’objet du livre, apprendre au visiteur à lire la symbolique, à lire le visible, à lire l’invisible, à lire les symboles, à les assembler et à élaborer lui-même de la connaissance. Ce parcours est un parcours qui nous guide sur une quête de la connaissance. Cette connaissance qui est représentée par le soleil qui éclaire le monde et qui nous le révèle donc ce que nous connaissons du monde nous est révélé par le soleil et cette connaissance nous allons l’apprendre dans les jardins.
À la fin du parcours, on va retrouver un des caractères de l’homme qui est le « mélancolique ». Ce personnage, c’est une statue qui est juste avant le domaine des dieux, juste avant ceux qui ont la connaissance absolue. Eh bien, on va retrouver le « mélancolique » qui lui a ouvert le livre de la nature, qui l’a lu. Et il a un bandeau sur la bouche pour l’empêcher d’en livrer les secrets. Par contre, en face de lui est le « lyrique » qui porte la lyre, cet instrument de musique d’Orphée, qui joue la musique des sphères, les musiques de la nature, les chants de la nature, et qui les chante aux dieux de l’Olympe pour que ceux-ci ne les oublient pas, de la même façon que les muses chantent perpétuellement aux dieux ces harmonies de la nature, cette musique des sphères, auxquelles il faut se rendre sensible, de façon à pouvoir les écouter, les comprendre et puis éventuellement pouvoir danser sur ces musiques pour devenir soi-même acteur du monde.
M.H. : Quelques mots Jean Erceau parce que je vois que le temps passe, et c’est épouvantable, quelques mots des illustrations et elles sont nombreuses, des photos absolument merveilleuses qui jalonnent le parcours. Non seulement vous dîtes, vous écrivez vous faites ces liens que vous évoquiez il y a quelques minutes mais, de surcroît, on peut voir, on peut même être sensible au discours parce qu’il y a l’illustration qui nous met bien en place tout le chemin que vous nous faîtes accomplir à travers cet ouvrage.
J.E. : Je voudrais en profiter pour remercier Claude Rozier qui est le photographe qui a fait toutes ces photos. C’est un roman de 325 pages avec plus de 300 photos. Ce que j’ai voulu avec Claude Rozier, c’est que Claude fasse des photos qui induisent un dialogue permanent avec le texte. C’est-à-dire que dans ce livre il y a une mise en page, que j’ai voulue, qui donne un dialogue entre les photos et le texte. C’est-à-dire qu’en permanence en lisant le texte eh bien on comprend les photos. Les photos donnent du sens au texte, et le texte donne du sens aux photos. Ce qui me semble important c’est que, dans ce dialogue, le lecteur est interpellé. Progressivement il est impliqué dans le dialogue, de la même façon qu’il est impliqué dans le dialogue entre Elouane, le Maître qui fait visiter et ce jeune qui n’a pas de nom. Et je n’ai pas voulu lui donner de nom pour que les lecteurs puissent plus facilement s’identifier à ce jeune personnage qui fait le parcours parce que ce livre propose au lecteur le parcours. Et puis le lecteur aura tout loisir ensuite d’aller dans les jardins voir lui-même in situ ce qu’il a lu et puis vérifier au niveau de ses émotions, de son ressenti, tout ce qu’il a pu lire.
M.H. : Brièvement Jean Erceau une dernière question. En quoi ce parcours initiatique s’adresse-t-il à l’homme et à la femme du XXIe siècle ?
J.E. : Parce que le problème de l’homme du XXIe siècle c’est qu’il est entouré d’informatique, d’électronique, de prothèses parce que la science et la technique n’ont apporté à l’humanité que des prothèses. Là, l’homme et la femme peuvent prendre conscience qu’ils ont eux-mêmes des capacités, des capacités intellectuelles mais des capacités de connaissance, des capacités émotionnelles, des capacités de prise de conscience, des capacités de lire et de comprendre l’invisible et d’aller au-delà et de traverser le miroir, parce que finalement la fin de ce parcours, de ce livre, c’est d’aller à la conquête du soleil, à la conquête de la connaissance absolue et pour accéder au soleil il faut traverser le miroir.
C’est bien pour cela qu’il y a une galerie des glaces dans ce château et que derrière les glaces du château, derrière la galerie des glaces, il y a la chambre du Soleil, roi de l’univers. Ce soleil que les scientifiques de l’époque de Louis XIV et Louis XIV voulaient glorifier parce qu’il ne faut pas oublier que c’était la naissance de l’héliocentrisme. Galilée était mort depuis quelques années, quand Louis XIV est né.
M.H. : Merci Jean Erceau.
Celles et ceux que la suite intéresse peuvent se rendre sur le blog de l’auteur, blog qui regorge d’informations et de vidéos :
Jardins initiatiques.
Pour finir sur une autre dimension, à écouter parce que « Ecrire, parler, intervenir dans l’espace, telle est sans doute depuis son institution par les Grecs, la forme canonique du travail philosophique ». – Daniel Defert – : Michel Foucault Utopies et hétérotopies
[Les Hétérotopies : Les contre espaces, lieux réels hors de tous lieux; L’hétérotopologie, science nouvelle; Juxtaposition d’espaces incompatibles;
Découpages singuliers du temps; Systèmes d’ouverture et de fermeture spécifiques; Contestation du réel et source d’imaginaire].
Anti, Joie suprême, Espace infini.
Passionant. Je sens que je vais le relire et ensuite, partir à la recherche de plus…
Cela me parle tellement…
« parce que finalement la fin de ce parcours, de ce livre, c’est d’aller à la conquête du soleil, à la conquête de la connaissance absolue et pour accéder au soleil il faut traverser le miroir. »
Catherine, songeuse…
Merci Anti d’avoir pris la peine de nous rapporter ces informations passionnantes sur les jardins de Versailles, que j’avais jusqu’à présent regardés en béotien, sans savoir que s’y cachait toute une symbolique.
C’est un peu comme notre histoire du Mural du Tacheles, puisque les endroits où sont apposés les visages dessinent sur le plan de Paris ce visage en format géant.
J’ai lu d’ailleurs sur le site de Paris Art http://www.paris-art.com/art/ une interview de YZ de Open Your Eyes qui dit :
« L’idée initiale était de mettre un visuel, un logo, que l’on avait déjà, sur le plan de Paris. On voulait faire un pochoir du logo sur la carte de Paris. En reliant tous les points du visage on retrouvait le pochoir du début.
Au début on faisait le pochoir sur les murs, sur différents supports, on a testé différents lieux aussi. Au bout d’un moment on s’est aperçu qu’à chaque intersection il y avait des armoires électriques. À l’intérieur il y a plein de trucs comme EDF, des câbles, etc. La taille et la couleur de ces armoires étaient parfaites pour nous.
Ces armoires étaient intéressantes car elles étaient chargées de sens, elles augmentaient la portée symbolique du projet. Elles sont remplies de fils électriques, elles permettent l’éclairage public des carrefours ainsi que leur signalisation.
En y réfléchissant un peu, les armoires électriques apportent la lumière, elles ont un rôle positif. Open Your Eyes est dans cette même optique, dans cette ouverture sur les choses et les gens, notre action ne se voulait pas univoque mais ouverte. Mais ce qui était vraiment intéressant avec les armoires, c’est qu’elles sont toutes reliées les unes aux autres, elles constituent véritablement un réseau.
On a pu intégrer cette forme en rhizome dans notre parcours, cela a permis de renforcer l’idée de base. Toutes ces armoires reliées entre-elles permettent à notre logo de s’étendre sur toute la capitale. Comme un canevas à l’échelle de la ville, la tête, en forme de totem, peut s’étendre aussi bien sur le pavé que sur la carte. Paris est ainsi devenue notre toile. »
Sans le savoir, YZ et MIssill rejoignent Lenôtre et tous ceux qui ont participé à ce projet de Versailles, en y superposant des codes, des connexions, un sens secret visible des seuls initiés, ou de ceux qui prennent la peine de chercher à comprendre… ;-))
Bienheureuse je suis mesdames.Merci ! Hier, pendant que je rédigeais, je suis restée en méditation sur ce passage en particulier :
« Le symbole est la grammaire du langage maçonnique, et, un symbole, c’est un système de relation. Ce qui donne du sens à un symbole, ce sont les relations. Vous prenez quatre verres et vous faites un carré, c’est un carré ; vous pouvez prendre 4 bouteilles c’est aussi un carré ; vous pouvez prendre 4 paires de lunettes c’est aussi un carré. Ce sont les relations, ce ne sont pas les objets que l’on met aux quatre coins qui sont importants. »
juste avant d’aller sur le blog de Startine lire la nouvelle note sur « Open your eyes »…
anti, à fond les liens.
ce n’est pas pour rien la » carte du tendre » et découvertes d’un bosquet à un autre, comme derrière les miroirs de la galerie des glaces, des portes qui cachées par les glaces, s’ouvrent des escaliers qui vont des cuisines aux étages… moi j’ai eu la chance de voir et de les emprunter…fastoche, vous avez 16 ans en groupe de classe , et vous avez perdu le groupir.. aussi gentiment demandant à un gardien de la galerie des glaces où retrouver son prof d’histoire, il vous rapatrie vers l’accueil du bas, et hop ,une clef dans un miroir et là !!! c’est magique …et Boudufle qui demande où va l’escalier vers le bas, réponse les cuisines !!!! QUOI ????
Et bien, c’est grand, c’est vide !!! mdr….mais je dois dire que j’ai adoré ce gardien , et que mon prof a fait la g….
Ah !! si Versailles lui était conté …
Bonjour,
Livre de Jean ERCEAU sur les Jardins Initiatiques du Château de Versailles. Sauriez-vous comment se procurer un exemplaire? L’éditeur a fait faillite en 2011 et il n’y a plus d’exemplaire a acheter… Auriez-vous un exemplaire a consulter?
Cordialement
Arnauld