Mon prochain roman, « Le septième livre », aura entre autres pour toile de fond l’histoire et les symboles de la franc-maçonnerie. Voici l’un des mythes initiatiques qui lui est attaché (source: Wikipedia).
Hiram, envoyé par Hiram Ier, roi de Tyr, apparaît, dans l’histoire biblique, sous le règne de Salomon, roi d’Israël et fils de David. Son nom est évoqué dans la Bible (I Rois, 7:13) : spécialiste du travail du bronze, « rempli de sagesse, d’intelligence et de connaissance », il s’occupa, à la demande de Salomon, de la décoration du Temple (« la maison de l’Éternel »). Il moula les deux colonnes avec leur chapiteau et dressa Yakîn (ou Jachin, la colonne de droite) et Boaz (ou Bohaz, celle de gauche) près du vestibule du Temple. Il conçut également dix cuves qui reposaient sur des bases aux montants sculptés ; douze bœufs qui soutenaient une Mer de fonte; des chaudrons et des calices. Ce temple fut détruit par l’armée des Chaldéens et le bronze fut emporté à Babylone. Dans le chapitre biblique des Chroniques (1 Ch 2 4), Hiram est appelé « Houram-Abi », il connaît « tout l’art de la gravure et la fabrication de tous les objets ». L’histoire d’Hiram, l’artisan, s’arrête là. Dans la mythologie grecque, il pourrait évoquer Héphaïstos, lui aussi fabricant de l’outil divin.
Le mythe d’Hiram
Cependant, à partir du XVIIIe siècle, la vie et la mort d’Hiram, enrichies par les légendes, deviennent un mythe initiatique qui inspire le rituel maçonnique. D’après le récit mythique, Hiram (ou Hiram Abif) fut assassiné à la fin des travaux du Temple (vers 1570 avant notre ère) par trois compagnons pour avoir refusé de leur donner la parole secrète. Ces trois hommes, postés à une porte différente du Temple, lui réclamèrent, sous la menace, la parole secrète. Hiram se tut, estimant que le temps n’était pas venu. Le premier le frappa d’un coup de règle sur la gorge, le deuxième d’un coup d’équerre de fer sur le sein gauche et le dernier l’acheva d’un coup de maillet sur le front. Les compagnons enterrèrent le maître sans connaître le secret. Convaincus alors de l’inutilité de leur crime, ils plantèrent une branche d’acacia sur la tombe.
La lecture allégorique du mythe montre qu’Hiram perd sa vie physique (la gorge), sa vie sentimentale (le cœur) et sa vie spirituelle (le front), à cause de l’Ignorance, de l’Hypocrisie et de l’Envie que figurent ses assassins. Il renaîtra (acacia) grâce à ses qualités antithétiques : le Savoir, la Tolérance et le Détachement.
Dans les cérémonies maçonniques, le récipiendaire au titre de Maître s’identifie à Hiram : il doit d’abord «mourir» pour renaître, investi des qualités du Maître. Le «secret» n’est que devenir intérieur, transformation spirituelle dans un processus d’individuation. En ce sens, il est incommunicable. Ainsi, la Franc-Maçonnerie reconnaît en Hiram un Maître fondateur. D’autre part, aujourd’hui encore, les deux colonnes du temple maçonnique ont pour modèles les réalisations supposées d’Hiram pour le Temple de Salomon qui devaient s’inspirer elles-mêmes des deux obélisques précédant l’entrée des Temples de l’Égypte antique.
En outre, les Francs-Maçons s’identifient symboliquement comme les «enfants de la veuve». Cette expression renvoie aussi à Hiram ; la Bible précise, en effet, qu’il est «le fils d’une veuve de la tribu de Nephthali». L’absence de père semble récurrente dans les mythologies et les religions. Ainsi, Horus est le fils posthume d’Osiris. Pas de présence paternelle non plus dans l’histoire de Krishna, Mithra, Sargon ou Moïse. De même, Anne, la mère de Marie, est veuve et stérile. Elle bénéficie d’une intervention divine pour concevoir la mère du Christ.
En terme de psychanalyse, la figure du père inhibe : elle représente la loi, la domination des forces instinctives et l’autorité traditionnelle. Privés de père, les «fils de veuve» (ou de vierge) sont des novateurs ; ils représentent les forces nouvelles de changement.
Source: Wikipedia
Quant à Hiram 1er, il hérita du trône de son père Abi Baal. Il commença à travailler sur l’agrandissement de sa cité, Tyr, en élargissant les deux ports et en les reliant par un canal traversant la ville. Il construit par la suite des temples pour ses dieux Melqart et Astarté (tiens? le retour de Lilith – mais elle n’est jamais très loin).
Son travail pour sa cité attira l’attention des rois hébreux David et Salomon avec qui il entretînt des liens amicaux et commerciaux. Par la suite, le roi David contacta Hiram pour lui demander de l’aide dans la construction de son temple, mais il mourut et c’est son fils Salomon qui finit l’accord. Hiram envoya du bois, des architectes et des maçons à Salomon pour l’aider à la construction de ce temple en l’honneur de Yahvé.
(Source: Wikipedia)
… on va pas s ennuyer moi je vous le prédis 😉
Dès demain, je plante un acacia dans mon jardin 😉
Dis donc, ça va sentir drôlement bon chez vous ^^, enfin dehors …
Alors si je peux : pourquoi un acacia ?
C’est un des symboles majeurs de la franc-maçonnerie (relis le mythe d »Hiram: « Les compagnons enterrèrent le maître sans connaître le secret. Convaincus alors de l’inutilité de leur crime, ils plantèrent une branche d’acacia sur la tombe. »).
La suite du mythe, c’est que les compagnons maudits qui ont tué Hiram ont ensuite dispersé des morceaux de son corps un petit peu partout, mais à chaque fois au pied d’un acacia. Hiram renaît de l’acacia.
Je demandais parce que mon beau-frère est Libanais et m avait dit de planter entre autre un cèdre bien sûr dans mon jardin mais aussi un acacia, précisant que c était le symbole de l amour spirituel et aussi comme pour toi l immortalité…
Très intéressant tout ça. En fait tout se rejoint dans la spiritualité , il n’y a que les moyens qui changent….
– Sampang: intéressant ce que t’a dit ton beau-frère, il s’agit sûrement d’une survivance multimillénaire, l’antique ville de Tyr étant située à 70km de Beyrouth et autrefois sous influence mésopotamienne puisque Hiram 1er y avait construit ce temple à Astarté-Ishtar-Lilith.
– Voiedorée: oui, plus je parcours les traditions les plus anciennes, plus je suis également fascinée par leur magnifique cohérence, y compris d’un continent à un autre (tu en verras de nombreuses illustrations dans « La femme primordiale » quand tu auras le temps de le lire…)
J’ignorais tout de l’autre dieu à qui Hiram 1er a construit un temple, Melqart. Son nom signifie le roi (melek) de la ville (qart).
Il est le dieu de Tyr, analogue au Baal de Sidon (religion phénicienne). C’était le dieu de la richesse, de l’industrie et de la navigation, et le dieu tutélaire des Tyriens. On le considérait comme l’image du Soleil. Une flamme éternelle brûlait dans son temple.
Tous les ans, on élevait en son honneur un immense bûcher des flammes duquel les prêtres faisaient échapper un aigle, symbole de l’année qui renaît.
Melqart était adoré non seulement à Tyr, mais dans toutes les colonies phéniciennes: à Carthage, à Gadès, à Malte, où l’on voit encore les ruines d’un de ses temples. Les Grecs et les Romains, y ont vu un analogue de leur Héraclès/ Hercule.
Sources: http://www.cosmovisions.com et Wikipedia
Waouh ! Waouh ! Waouh ! Tu viens d’ouvrir la porte du Temple… Visite guidée passionnante à venir ! Ca me botte bien ce fil 😉
Anti
Ah ! Oui ! L’acacia l’est là, sur le fil : Philippe Bourseiller 😉
anti, yakascia.
et que fais tu Anna de la symbolique du tablier et des gants de la franc-maçonnerie ?
Boudufle soeur 3 points.
Je pense que les décors du Temple ne sont pas abordés dans le cadre de Hiram.
Anti, 5 ans 1/2 😉
Chaque chose en son temps
Anna, …
acacia : arbuste épineux, genre robinier.
A signaler l’acacia est une plante « magique » .Dans certaines provinces du Canada , le fiancé offre encore une branche d’acacia fleurie à celle qu’il courtise : cette branche symbolise la vertu de la jeune fille , qu’elle défendre- comme les épines de l’arbuste protégent les fleurs des rameaux.
Et, z’y va de ma science…oui, mais le tablier et les gants ?
Comme l’a fait remarquer Anti, pour le tablier et les gants (et la truelle, et le fil à plomb, et tout le reste), ce n’est pas ici que j’en parlerai. Ce fil est consacré aux seuls aspects liés au mythe d’Hiram, pas à la franc-maçonnerie en général.
Tiens, au fait, mes livres sont référencés depuis presque deux ans sur un site qui se nomme « Polars francs-maçons » (le lien est sur mon site web).
oups ! pas vu…ou mal lu! s’cuse …de vieux souvenirs de loges…
Bien, la promo…mdr!
L acacia … oui Boudufle il existe aussi celui là 🙂
Je parlais du mimosa dont le nom commun est acacia 😉
Mais de l acacia dont tu parles, oui il est magique !
Sais-tu que l acacia a des épines pour se protéger des animaux qui mangent ses feuilles ? Et plus on lui mange ses feuilles et plus ses épines sont grandes et robustes et dangereuses. Mais les animaux s habituent à se déchirer le pelage en continuant de manger. Alors une étude a été faite parce que les animaux mouraient sans raison apparente.
On a alors découvert que cet arbre produisait du tanin à forte dose dès qu il se sentait agressé et les animaux mouraient empoisonnés. Les animaux s y sont » habitués »… et donc on se rend compte qu ils changent d arbre pour continuer de manger. Pourquoi ? Parce que les arbres « parlent » entre eux et que dès que l un commence à être agréssé, l arbre suivant le sait et commence à produire du tanin à outrance. L animal se déplace, contraint et forcé…
Y’a un fil jardinage et autres ? mdr
Ce n’est pas de la promo, je ne suis pas franc-mac. Juste de l’intérêt.
Anna, moi non plus…mon père il était…et j’adore comme tu montes aux créveaux!!! je t’aime!
Bon, puisque c’est comme ça je réclame un fil jardin, mais pas comment faire pousser avec un oignon de la ciboulette, non, un truc super sur la symbolique et l’histoire des plantes , la Sampang PELT du blog !!!
Je connais le » parler » des arbres et autres plantes , mais pas l’histoire du tanin …encore Sampang!!!
Oh oui !!! Un fil sur les plantes SAMPANG !!!
J’vous suis de loin, je bosse…
Anti, agent de l’art…
bisous pleins toi! l’argent de l’at…tente du soir repos…
Waow ! Quelle idée géniale un jardin où les plantes sont choisies en fonction de ce qu’elles symbolisent !
Boud’, désolée, je faisais des réponses hyper courtes parce que j’avais un autre truc sur le feu en même temps au boulot du genre plutôt stress mais je leur ai montré qui était ze best, non mais.
Voilà, le fil « Jardins divers » est créé. A vous de semer !
euh… « ze nest », faute d être à l Ouest ?! ptdr
mouai…je te tiens fâché Anna…trois secondes, un, deux, trois…bisous ?
Super, ce fil…j’adore, si vous me cherchez suis ici, dans jardins divers, là c’est ma camme z’à moi, mais pas épouser l’autre camenbert le petit…( président de la marque, pour ceux qui sont busy et stress…)
Meuh non ! C’est zuste que ces les voyages forment la « ze nest » 😉
Anti, ferrée toujours 😉
Anna pas fâchée. Anna contente. Anna te couvrir de bisous.
Bisouxxxxx !
je télécharge pas vite moi….!!!
éh! j’ai eu pleins de bisous d’Anna…en rang les jalouses…! mdr!
Cool la Miss…pas faire plus que tu peux aussi! je suis à t’aider de loin…
Pourquoi tous vous parler bizarre ?
Angti ???
« Je parlais du mimosa dont le nom commun est acacia 😉 »
BLONK ! Bon, je passe les détails mais qu’elles sont belles tes histoires Sampang ! J’suis over fan ! Slay, je crois, disait que tu était une conteuse née, ben, j’veux bien croire oui !
Quant à Boud, sort tes gants et ton tablier et va bosser ! Y’a rien dans ton jardin là !
Anti, Candide.
‘tin qu est-ce que vous en écrivez des choses lol. On s absente pour aller chercher ma fille au RER, on fait quelques galettes, un confis d oignons ( je les allume là !) et quand on revient le post qui te concerne est à des kms !
@ Anti : Oh oui !!! Un fil sur les plantes SAMPANG !!!
J’vous suis de loin, je bosse…
Anti, agent de l’art…
Ecrit par : Antillaise | 28 février 2008
Hihihi je riz goal ! ( petite lucarne hein ;)), c est normal ma belle que tu aies des problèmes de vitesse, embrayage oblige mdrrr.
Waow ! Quelle idée géniale un jardin où les plantes sont choisies en fonction de ce qu’elles symbolisent !
Ecrit par : Anna Galore | 28 février 2008
oui hein 😉 et j avais mis dans mon jardin un côté « Jésus » lol avec un arbre de Judée ( sa particularité est que ses fleurs viennent avant ses feuilles) , des coeurs de Marie, de la monnaie du pape etc… je trouvais ça drôlement beau.
« Je parlais du mimosa dont le nom commun est acacia 😉 »
BLONK ! Bon, je passe les détails mais qu’elles sont belles tes histoires Sampang ! J’suis over fan ! Slay, je crois, disait que tu était une conteuse née, ben, j’veux bien croire oui !
Ecrit par : Antillaise | 28 février 2008
ahaha et encore je n ai pas repris Boudufle quand elle a dit : » acacia : arbuste épineux, genre robinier. »
Ecrit par : boudufle | 28 février 2008
parce que le « genre » de l acacia c est : Acacia, de la « famille » des : fabacées, sous famille des mimosoidées ( d où les mimosas ) donc pas « blonk » lool
euh c était pas de Boudufle dont parlait Slay ?
Je ne sais plus où tu parles de ta maison Anna qui ressemble fort à un Temple. Tant pis, je mets ça ici.
Ta maison, s’appelle l’If. Pour ma part, chaque lieu sacré, Temple, Eglise, Mosquée, tout ce que vous voudrez est un lieu de passage or, l’if est symbole de mort et de vie…
D’autre part, tu racontais que cette maison a été construite par un mère pour son fils. Pour moi, invariablement, c’est Kipling que j’entends, If…
SI…
Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te remettre à rebâtir,
Ou perdre d’un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;
Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;
Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d’un seul mot ;
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère
sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;
Si tu sais méditer, observer et connaître
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur ;
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n’être qu’un penseur;
Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage
Sans être moral ni pédant ;
Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,
Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire,
Tu seras un homme, mon fils
R. Kipling
Anti
Très beau poème, que j’ai appris pour mon plaisir il y a de cela… longtemps. Rudyard Kipling est l’un des plus grands quand il s’agit d’écrire des contes (et des poèmes) initiatiques.
Juste un petit détail: ma maison a été bâti par le père (et non la mère) de celui qui me l’a vendue.
C’est marrant comme lapsus celui que j’ai fait « un mère » ! c’est bien un père que je voulais écrire !
anti, élections à donf !
à voltée comme claude François…bon je sorts…mdr!
Choquant !
Euh… je sors ici… mdr bis
Un article très chouette :
À la recherche de la parole perdue : Le Monde primitif
a) Les objectifs
En tant que franc-maçon, Court de Gébelin recherche la « parole perdue » qui serait la clé de la connaissance et du bonheur. Mais cette quête est aussi teintée de sa culture protestante. Pour Luther déjà, la perte de la langue primitive, originelle et unique, est la source de tous les malheurs de l’humanité. Calvin (1), quant à lui, considère que la Pentecôte a enfin permis aux hommes de se réunir dans la foi, en rendant les traductions possibles.
L’on retrouve cette idée d’unité chez Court de Gébelin : « […] il existe un ordre éternel et immuable qui unit le Ciel et la Terre, le corps et l’âme, la vie physique et morale, les Hommes, les Sociétés, les Empires, les générations qui passent, celles qui existent, celles qui arrivent, qui se fait connaître par une seule parole, un seul langage, par un seul type de Gouvernement, par une seule Religion, par un seul Culte, par une seule Conduite, hors de laquelle, de droite et de gauche, n’est que désordre, confusion, anarchie et chaos, sans laquelle rien ne s’explique, et avec laquelle tous les temps, tous les langages, toutes les allégories, tous les faits se développent, se casent, s’expliquent avec une certitude et une évidence dignes de la lumière éternelle, sans laquelle il n’y a point de vérité, et qui est elle-même la vérité faite pour tous les hommes, et sans laquelle il n’est point de salut (2). »
L’œuvre majeure de Court de Gébelin, Le Monde primitif analysé et comparé avec le monde moderne, est publiée entre 1773 et 1782 sous forme de neuf volumes de 500 pages environ chacun. Le « monde primitif » désigne ici le monde des origines jusqu’au début des temps historiques des Grecs et des Romains au VIIIe siècle avant J.-C. Il s’agit de remonter à la source des connaissances à travers ce que l’auteur appelle « les mots » (les langues) et « les choses » (les traditions, les mythes, les textes, les images). « Persuadé que tout est langage et que le monde est lui-même une allégorie, il a cherché à travers les racines des mots et des choses les secrets d’un grand ordre nécessaire et oublié (3). »
Pour lui, toute manifestation culturelle est métaphorique et renvoie à autre chose qu’elle-même. Ce lien était autrefois univoque, « naturel » ; il y avait un pouvoir de vérité dans la langue primitive, car il y avait une correspondance entre les mots et les choses, mais la perte de cette langue fait désormais écran à ces vérités dont l’homme se trouve coupé, et que Court de Gébelin se propose de restituer à l’humanité. Son Monde primitif se veut le complément de l’Encyclopédie dont la publication vient de s’achever.
Le projet est annoncé en 1772 par une souscription dans les Éphémérides du citoyen. Il y est question entre autres de : l’origine du Langage et de l’Écriture ; la Grammaire universelle ; l’Alphabet et le dictionnaire de la Langue Primitive ; les rapports de tous ces objets avec nos alphabets, nos Grammaires et nos Langues modernes. La critique est étonnée par l’ampleur du sujet et le fait qu’un seul homme en soit à l’origine. D’emblée, Court de Gébelin s’affirme comme un concurrent direct du vulgarisateur le plus lu de son temps, l’abbé Pluche. Huit cents personnes souscrivent. Or, le système de la souscription est rare à l’époque.
Les premiers volumes séduisent, mais les lecteurs se lassent finalement d’entendre répéter les mêmes théories de volume en volume. Les dictionnaires étymologiques, publiés à partir de 1778, rebutent. Le public leur préfère la simplicité et l’ingéniosité des découvertes du Court de Gébelin des premiers volumes. Il attend surtout une révélation sensationnelle qui ne vient pas, car le dictionnaire de la langue primitive n’arrive toujours pas. « Le système est séduisant, mais improbable (4). »
Les critiques lui reprochent également son ton d’assurance et sa prétention à faire seul une tâche aussi immense. Il connaît cependant un formidable succès avant d’être rapidement oublié. Entre temps, Court de Gébelin est devenu un homme célèbre : il obtient pour trois ans le titre de Censeur royal
http://www.philosophe-inconnu.com/XVIIIe/Court_gebelin.htm
Hyper intéressant ! Je copie ça immédiatement sur mon PC pour l’utiliser dans « Le septième livre ».
Un point qui frappe: « Persuadé que tout est langage et que le monde est lui-même une allégorie, il a cherché à travers les racines des mots et des choses les secrets d’un grand ordre nécessaire et oublié. »
Superbe écho à la Genèse (« Au commencement était le Verbe. ») et au Sepher Yetsirah (le Livre de la Création), premier livre de la Kabbale qui explique que les 22 lettres de l’alphabet hébreu sont les briques qui ont permis de construire l’Univers – un thème que j’ai évoqué dans plusieurs de mes livres, en particulier dans « La crypte au palimpseste ».
Je viens d’aller voir le site web que tu indiques pour avoir l’article complet.
Le lien de Court de Gébelin avec le Martinisme est également fascinant.
Au commencement était le verbe = tout est énergie vibratoire
lEs 22 lettres correspondent aux 22 premiers versets de la Bible
Les symboles des 22 lettres sont également à l’origine des 22 cartes du tarot.
« La crypte au palimpseste ».
Ecrit par : Anna Galore | 20 mars 2008
lool j y suis et là j avoue que je me perds un peu mais bon, normal heinG c est une crypte ! ( et c est moa quoi ;))
Moi aussi j’ai imprimé tout plein de choses pour lire dans le métro !!! A ce train là, je peux me faire toute la ligne aller/retour !!!
Merci pour les multiples commentaires très éclairants sur cette magnifique légende.
bonjours a tous,finallment ou se trouve la tombe du roi hiram.