Gothika

Cette nouvelle compo s’intéresse au cauchemar, en particulier le célèbre tableau de Johann Heinrich Füssli (utilisé pour illustrer la vidéo ci-après) qui le représente si bien : paralysie, sensation d’oppression sur la poitrine, suffocation, peur irrationnelle et, plus curieusement, présence d’une jument dont l’origine réside dans l’étymologie du mot anglais nightmare, littéralement jument de nuit (en allemand, mähre veut dire jument et mahr, cauchemar). En français, cauchemar dérive de cauquemaire (cauchier = presser, fouler aux pieds + mare = fantôme ou, à nouveau, jument).

Je me suis attaché à exprimer cette sensation d’être oppressé, englué, sans pouvoir bouger ni bras ni jambes. L’utilisation de guitares venant du rock gothique – bien que la pièce, quoique très rock, ne suive pas les codes du rock gothique – a conduit au titre Gothika, souvenir d’un film de fantômes très sympa réalisé par Matthieu Kassovitz en 2003, avec Halle Berry dans le rôle principal. Ce sont les acteurs qui s’exclamaient joyeusement « gothika » à chaque nouvelle scène particulièrement gothique, d’où le titre du film, qui renvoie à la littérature gothique de la fin du XVIIIe siècle.

Au niveau de l’instrumentation, des guitares déjà évoquées ci-dessus, plusieurs lignes de batterie qui évoquent la sensation d’oppression, trois lignes de basses, un grondement de monstre indéterminé et quelques autres sons complémentaires pour souligner les différentes articulations de la pièce, dont des explosions lointaines.

Enjoy !

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