L’info a été rendue publique il y a déjà une semaine mais je n’avais pas eu jusque-là le temps de vous en parler. En Chine, la viande est tellement bourrée de substances chimiques toxiques ou classées comme dopantes que les sportifs de haut niveau, tels que les marathoniens, en sont venus à élever eux-mêmes leurs poulets pour être certains de manger sain et de ne pas être considérés comme dopés en cas de contrôle.
C’est un grand quotidien chinois, le Shanghaï Daily, qui a révélé les faits. Les athlètes se méfient en particulier du clenbutérol qui est utilisé par certains éleveurs peu scrupuleux pour obtenir une viande jugée plus fine. Le problème, c’est que le clenbutérol est classé comme dopant et strictement interdit par l’Agence mondiale antidopage.
Les sportifs se procurent aussi de la viande de yack directement auprès des éleveurs dans la province de Yunnan, afin d’éviter tout risque en consommant celle vendue par les gros distributeurs.
« Comme nous n’avons pas de cantine pour nous fournir de la nourriture sûre, nous devons préparer nos plats nous-mêmes parce que c’est risqué de manger dans un restaurant », a expliqué un membre de l’équipe au Shanghaï Daily.
Une crainte qui est loin d’être exagérée quand on se souvient des scandales alimentaires qui ont secoué la Chine ces dernières années. En 2008 par exemple, un lait en poudre avait provoqué la morts de six enfants et intoxiqué près de 300 000 autres. Il contenait de la mélamine, un produit rigoureusement impropre à la consommation qui a la propriété d’augmenter artificiellement la teneur en protéines de la nourriture, donnant ainsi l’impression que le lait en question était plus riche. Les coupables avaient été condamnés à mort et exécutés en 2009.
Photo : marathon de Pékin 2011 (http://french.cri.cn)