Il y a plus de vingt ans, j’ai passé quelques jours de vacances en Côte d’Ivoire, entre deux coups d’état (ce que j’ignorais), à Grand Bassam, ville au bord de l’océan au sud du pays. Plage immense de sable fin, sérénité totale de la nature environnante, vendeurs de grands batiks multicolores, dont trois que j’ai ramenés avec moi. Deux d’entre eux sont accrochés aux murs de notre séjour depuis que j’ai acheté la maison où nous vivons, ils n’ont jamais changé de place.
Celui que j’ai en face de moi quand je m’installe sur le canapé, dans les tons de bleu et de vert, illustre la composition ci-dessous, qu’il a directement inspirée. Elle s’intitule Grand Bassam Memory (souvenir de Grand Bassam).
Les thèmes de kora, quelques motifs de guitare et les voix ne sont pas de moi, elles proviennent d’un site que j’utilise souvent pour enrichir mes compositions.
Trois autres souvenirs de ce séjour ont imprégné mes pensées pendant que je composais ce morceau, également disponible sur toutes les plateformes de streaming (ou sur le point de l’être).
- Le premier, c’était la houle incessante à quelques mètres de la plage. Une vague de bien deux mètres de haut se formait et venait déferler jusqu’au rivage. Elle n’était pas difficile à passer, il suffisait de plonger dessous à son approche pour ressortir côté large quelques secondes plus tard dans une eau parfaitement calme.
- Le second, c’était un petit village de pécheurs à deux ou trois kilomètres vers l’ouest. Il devait compter à peine une centaine d’habitants. Les maisonnettes qui le constituaient étaient d’un confort minimal. Le chef du village m’avait expliqué que cinq religions se côtoyaient en toute tranquillité. Lorsqu’il y avait un conflit, un conseil des sages résolvait la situation et ses décisions n’étaient jamais contestées.
- Le troisième : lors d’une balade en bus dans les environs d’Abidjan, on était tombés sur un étang entouré de femmes qui lavaient d’énormes ballots de linge. Elles faisaient ce travail pour qui le demandait et jamais aucun vêtement ne s’égarait quand elles refaisaient leurs ballots et les ramenaient chez leurs clients.
Enjoy !
Très belle journée à vous
Très jolie note et une composition qui permet l’évasion. Merci♥️
L’Afrique est inspirante et quand j’entends la kora je pense toujours à Ballaké Sissoko que j’écoute souvent. Avec le Chef, nous avions eu l’occasion de le voir en concert avec son comparse Vincent Segal au violoncelle.
Ah ! Oui ! Ballaké Sissoko ! On avait eu la chance de l’écouter sur scène, un régal ! C’était en 2010, on en avait parlé ici : https://www.annagaloreleblog.com/2010/08/09/ballake-sissoko/
Du coup, je vais le mettre sur la Böse de ce pas 🙂
Un beau moment d’évasion ,merci !